Acura TSX 2012: L’Amérique à la sauce japonaise

Publié le 4 avril 2012 dans 2012 par Denis Duquet

La première version de la TSX était unique en son genre. Cette Accord européenne adaptée à la manière Acura possédait une silhouette à la fois sobre et équilibrée. En outre, son moteur quatre cylindres était pointu et c'était un plaisir de lui soutirer des performances en jouant du levier de vitesse relié à la boîte manuelle à six rapports. Malheureusement, sur ce modèle, la transmission automatique de type manumatique ne faisait pas bon ménage avec le moteur. Bref, rien de tout cela n’intéressait l’acheteur américain moyen, trop souvent allergique aux voitures trop typées.
C’est pourquoi la seconde génération de la TSX possède une silhouette beaucoup plus mordante et que ses moteurs sont davantage en harmonie avec les goûts nord-américains.

La fameuse calandre

Une grille de calandre beaucoup plus agressive est la signature visuelle de cette voiture. Certains aiment, d’autre pas. Mais elle ne laisse personne indifférent. La section arrière de la caisse est moins controversée tandis qu’un becquet intégré au couvercle du coffre ajoute un cachet particulier. Cette berline est relativement basse et large, ce qui contribue à lui donner une allure plus dynamique.

Le tableau de bord est sobre, bien agencé et la qualité des matériaux est irréprochable, comme sur les autres modèles de cette marque. Malheureusement, chez Acura, on a beau nous vanter les mérites de la disposition ergonomique des commandes, il est difficile de s'y retrouver parmi tous ces boutons. Sur une note plus positive, il faut préciser que chaque rangée a une plage d'utilisation. Par exemple, tous les boutons du système audio sont sur la même rangée. Soulignons au passage que les sièges sont très confortables et offrent un excellent support lombaire. Les places arrière sont correctes, mais il ne faut être trop grand pour les apprécier et mieux vaut abandonner tout de suite l'idée d'asseoir une personne en position centrale. Le niveau d'équipement de base est très relevé, une situation logique compte tenu du prix demandé pour une TSX.

Raffinement mécanique

La compagnie fait appel à une plate-forme modulable pour ses voitures intermédiaires. La TSX est donc le fruit d'une évolution dérivée de celle-ci. Les suspensions avant sont à leviers triangulés, tandis que la suspension arrière est plus ou moins la même que celle de la Honda S2000. Le centre de gravité et la garde au sol sont relativement bas pour une berline. Pour ce faire, les longerons extérieurs ont été déplacés à l'intérieur de la caisse.

Le moteur quatre cylindres de 2,4 litres est sensiblement le même que celui de la Honda Accord. Sa puissance est de 201 chevaux et la courbe de couple permet d'obtenir de bonnes accélérations à tous les régimes. Plus besoin de faire tourner le moteur à haute révolution pour obtenir un peu de performances. En plus, la consommation de carburant est intéressante avec une moyenne d’un peu plus de 10 l/100 km. Il faut toutefois déplorer l'absence d’une boîte automatique à six rapports, un must dans cette catégorie. Heureusement, la boîte manuelle est non seulement très précise, mais fort agréable à utiliser. Le moteur V6 de 3,5 litres produisant 280 chevaux est également associé à une transmission à cinq rapports.

Confort et tenue de route

Les ingénieurs ont réussi à améliorer le niveau de confort dans l'habitacle, à nous proposer une suspension capable d'avaler les trous et les bosses et d’offrir une tenue de route assez spectaculaire. Notre essai routier s'est déroulé en partie sur des routes secondaires, dont la chaussée était assez bosselée. La suspension n'a pas offert de secousses ou de soubresauts, tout en étant capable d'aborder les virages sans roulis, ou presque. Il faut préciser que la direction sur cette voiture est à assistance électrique, ce qui n'est pas quelque chose de rassurant dans la majorité des cas. Heureusement, nous avons découvert une direction rapide et précise qui offrait un meilleur feedback de la route que la plupart mécanismes similaires.

Le moteur quatre cylindres est rapide et nerveux et ne se fait pas prier pour atteindre les régimes élevés. Toutefois, sa puissance est tout de même linéaire et le couple généreux explique en bonne partie ses accélérations et reprises nerveuses. La boîte automatique à cinq rapports réagit rapidement et la version sport est dotée de boutons de passages des rapports sur le volant. Et contrairement à plusieurs mécanismes de ce genre, la boîte automatique en mode manuel ne passe pas les vitesses de façon automatique : il faut l'intervention du pilote comme avec une boîte manuelle.

Cette nouvelle Acura s'adresse à une clientèle plus large et elle est plus polyvalente, sans rien perdre de ses qualités routières. On pourrait même conclure que son agrément de conduite a progressé au même rythme que son raffinement technologique et esthétique. Les modèles propulsés par le moteur V6 jouissent d’accélérations assez nerveuses avec un temps de 7,2 secondes pour boucler le 0-100 km/h. Par contre, en accélération, un effet de couple fait sentir sa présence dans le volant. Pour le reste, le comportement routier est plus ou moins égal à celui de la version à moteur quatre cylindres. Somme toute, une berline qui mérite qu’on s’y intéresse.

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