Aston Martin DB9 2012: Design et puissance

Publié le 4 avril 2012 dans 2012 par Denis Duquet

On  peut reprocher bien des choses aux voitures produites par Aston-Martin, mais une chose est certaine : leur silhouette fait l'unanimité. En effet, aussi bien la DB9 que la DBS sont dotées d’une silhouette à la fois très élégante et très sportive. Il y a d'abord cette grille de calandre si typique, signature visuelle de la marque. Mais en plus, les stylistes maison ont été en mesure de nous offrir un équilibre quasiment parfait des lignes de la carrosserie. Comme cette marque est relativement rare au Québec, la rencontre avec une DB9 et DBS a pour effet d'impressionner tous les amateurs de belles voitures.
Depuis que Ford a vendu Aston Martin à un groupe d'investisseurs, plusieurs s'interrogent quant à la capacité des nouveaux propriétaires d’investir des sommes importantes pour le développement de nouveaux modèles. Pour l'instant, on continue de produire des modèles dérivés de la même plate-forme qui a été développée avec des ressources financières du constructeur américain. Mais, comme on dit en Louisiane : « Laissons le bon temps rouler. » Et on verra par la suite.

La DB9

Inutile d'épiloguer sur la silhouette aussi bien du coupé que du cabriolet, car c'est un fait reconnu : elles sont parmi les plus belles voitures GT sur le marché. Quant à l'habitacle, il faut souligner qu'il respecte la tradition britannique avec de multiples appliqués en bois exotiques. Il est certain qu'on s’est cassé la tête très longtemps pour placer ces maudits morceaux de bois un peu partout. Personnellement, de l'aluminium brossé m’aurait semblé davantage en harmonie avec le raffinement technique de cette voiture. Et il ne faut pas oublier que nous avons affaire à une voiture anglaise, ce qui nécessite une certaine part d'excentricité. Par exemple, les aiguilles du compte-tours et de l'indicateur de vitesse tournent en sens opposé. La première fois qu'on se rend compte de cela, on se demande si on n’hallucine pas. Par ailleurs, si vous conduisez un modèle doté de la boîte automatique, le traditionnel levier de vitesse a pris le bord. Il est remplacé par une touche sur la console centrale permettant de sélectionner le mode « D » ou encore la marche arrière. Les autres rapports sont sélectionnés à l'aide des commandes placées sur le volant. Soulignons au passage que les places arrière ne sont que purement symboliques et peuvent tout au plus accueillir un ou deux sacs d'épicerie ou encore votre mallette.

Mais le nerf de la guerre pour toute voiture à vocation sportive, c’est sa mécanique. Dans le cas qui nous occupe, aussi bien le coupé que le cabriolet sont propulsés par un moteur V12 6,0 litres d'une puissance de 470 chevaux. À l'achat, on peut choisir entre une boîte manuelle à six rapports tandis qu’une transmission automatique offrant le même nombre de vitesses est optionnelle. Parce que le véhicule est très lourd, cette puissance n'est pas de trop pour obtenir des performances intéressantes. C'est ainsi que le 0-100 km/h est l'affaire de moins de 5 secondes. Mais le prix à payer est une consommation de carburant passablement spectaculaire. Excitez-vous à faire des départs, à rouler à haute vitesse, et vous enregistrerez une consommation de carburant avoisinant les 20 l/100 km. Si vous êtes gentils avec l'accélérateur, la moyenne sera autour de 16 l/100 km parcourus.

Malgré toute cette puissance et une plate-forme très sophistiquée qui combine légèreté et rigidité, cette élégante Britannique se veut davantage une voiture de grand tourisme plutôt qu’une sportive à tout crin. Et il ne faut pas trop secouer cette mécanique, car elle proteste et refuse de fonctionner, notamment la boîte de vitesses qui a tendance à surchauffer. Incidemment, on a fait beaucoup d'amélioration à la plate-forme du cabriolet Volante qui a gagné en rigidité.

La DBS maintenant

Les lois du marketing sont insondables et la logique ne prime pas toujours, surtout dans le monde de l'automobile. Prenons le cas de la DBS. Cette Aston Martin est en réalité une version plus légère et plus puissante de la DB9. Elle est d'ailleurs proposée en version coupé et cabriolet comme cette dernière. On aurait pu se contenter d'offrir une version plus puissante de la DB9 et le tour aurait été joué. Mais pourquoi ne pas profiter de l'ego parfois incommensurable des acheteurs de voitures sport de luxe ?
En effet, il est moins impressionnant d'avouer à son entourage qu'on roule une version plus musclée de la DB9 que d'affirmer qu'on est propriétaire d'une DBS. Aux yeux de plusieurs, cela fait toute la différence. En fait, la seule différence se situe au niveau du prix demandé, d'un moteur plus puissant et d'un allégement de la voiture par l'intermédiaire de pièces en fibre de carbone. Puisque celles-ci sont nettement plus onéreuses, la facture est plus étoffée.

C'est ainsi qu’après avoir dépensé plusieurs milliers de dollars de plus, on se retrouve au volant d'une DBS dotée d'un moteur produisant 40 chevaux de plus que celui de la DB9 qui est sensiblement identique, à part la puissance. Cette cavalerie supplémentaire vous permettra de retrancher une demi-seconde dans l'exercice du 0-100 km/h. Par contre, il vous en coûtera approximativement 2 l/100 km de plus en carburant. Snobisme, quand tu nous tiens !

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