Mercedes-Benz Classe E 2012: Nouveaux moteurs et bêtes de race

Publié le 4 avril 2012 dans 2012 par Marc Lachapelle

Mercedes-Benz n’a pas raté son coup avec la Classe E actuelle. En moins de deux ans, elle a vendu plus d’un demi-million d’exemplaires de cette série qui demeure la pierre angulaire de sa gamme. C’est beaucoup sur un total qui frôle les 11 millions sur six décennies. Loin de lever le pied, la marque germanique ajoute cette année de nouveaux moteurs plus efficaces et performants pour la plupart des modèles, en plus de présenter une version sérieusement remaniée des versions ultraperformantes E 63 AMG. Et on nous les offre maintenant avec le choix entre deux carrosseries : berline ou familiale.
Les berlines de Classe E sont les plus populaires avec les trois quarts des ventes. Ajoutez les familiales et vous en êtes à 80 %. Les coupés et décapotables, présentés dans le texte suivant, comptent pour le reste. Les Classe E ont facilement devancé leurs rivales directes, les Audi A6 et BMW Série 5 au Québec l’an dernier. Or, avec une A6 remodelée et une nouvelle M5 qui arrive bientôt, pas question de rester en roue libre chez Mercedes-Benz.

Nouveaux moteurs : juste du bon

Les versions E 350 de la berline et de la familiale héritent ainsi du V6 de 3,5 litres d’abord apparu sur le nouveau roadster SLK. Ce moteur tout alliage est plus doux et sa sonorité plus réjouissante puisque ses cylindres sont maintenant disposés à 60 degrés, l’angle idéal pour un V6. La puissance passe de 268 à 302 chevaux et le couple de 258 à 273 lb-pi. Nouveau moteur également pour la berline E 550 4Matic : un V8 dont la cylindrée de 4,6 litres est inférieure aux 5,5 litres du précédent. La puissance grimpe néanmoins de 382 à 402 chevaux et le couple de 391 à 443 lb-pi grâce à une paire de turbos et de refroidisseurs d’air savamment intégrés. Sonorité et souplesse sont telles qu’on ne s’ennuie aucunement des anciens moteurs.

Surtout que ces nouveaux V6 et V8 plus performants et plus agréables consomment 10% moins que leurs prédécesseurs grâce à l’injection directe et à une version remaniée de la boîte de vitesses automatique à 7 rapports. En termes de frugalité, la championne de la famille demeure toutefois la berline E 350 Bluetec. Pas de rouage intégral pour elle, par contre, et pas encore de diesel pour la familiale.

Les E 350 et E 550 profitent également de nouveaux volants, d’un affichage multicolore au tableau de bord, de phares de jour à diodes (DEL) et de prises pour appareils multimédias et lecteurs numériques maintenant installés sur la console centrale. On peut également s’offrir les sièges ventilés à l’avant en option, de même qu’une boîte escamotable qui permet de transporter de petits objets ou des colis dans le coffre de la berline, sans qu’ils s’abîment durant le trajet.

De belles et bonnes bêtes

Ce sont toutefois les nouvelles E 63 AMG qui sont les plus excitantes, autant pour les amateurs de performance et de conduite sportive que pour les ingénieurs de la division AMG qui les ont conçues. Il faut maintenant employer le pluriel puisque deux versions de la E 63 AMG sont désormais au catalogue chez nous. Une familiale vient rejoindre la berline E 63 AMG qui était offerte depuis 2007. Cette appellation est d’ailleurs trompeuse désormais, puisqu’elle ne correspond plus à la cylindrée du moteur qui niche sous leur capot.

Le cœur de ces nouvelles E 63 est un V8 de 5,5 litres à double turbo qui remplace le fabuleux V8 atmosphérique de 6,2 litres. Ce nouveau groupe livre 518 chevaux à 5 250 tr/min mais surtout 516 lb-pi de couple dès 1 700 tr/min, alors que le précédent produisait ses 518 chevaux à 6 800 tr/min et 465 lb-pi de couple à 5 200 tr/min. Ses cotes grimpent à 550 chevaux et 590 lb-pi avec le groupe « performance AMG » qui hausse la pression maxi des turbos de 1,0 à 1,3 bar (14,5 - 18,9 lb/po2). Il supprime aussi la bride électronique, ce qui hausse la vitesse de pointe de 250 km/h à plus de 300 km/h. En prime, la consommation a chuté d’environ 20 % grâce à l’injection directe et au dispositif d’arrêt-redémarrage automatique. Mieux encore, sans avoir les accents métalliques du V8 de 6,2 litres, le rugissement du nouveau V8 en pleine accélération est un pur plaisir.

Selon les données du constructeur, la berline expédie le 0-100 km/h en 4,3 secondes et la familiale en 4,4 secondes avec le mode « départ de course » de la boîte séquentielle à 7 rapports et embrayage multidisque. Ces chronos passeraient à 4,2 et 4,3 secondes avec le groupe performance qui comprend aussi un couvre-moteur en fibre de carbone, un volant drapé d’alcantara, des étriers rouges pour les freins et un mince aileron en fibre de carbone pour la berline.

En conduite, la berline E 63 AMG paraît immédiatement plus agile que sa sœur la familiale et la CLS 63 AMG, qui sont plus lourdes d’une centaine de kilos. Leur suspension réglable offre un roulement très convenable en mode « Confort » et les modes « Sport » et « Sport + » font une différence qu’on apprécie en conduite sportive. La berline se débrouille très honnêtement sur circuit, un des objectifs de ses concepteurs. Les passionnés de chez AMG attendent d’ailleurs avec impatience la nouvelle M5. Qui sait, nous y gagnerons peut-être bientôt une version à rouage intégral de la E 63 AMG pour affronter celle des Bavarois.

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