BMW Série 6 2012: Une grosse pointure

Publié le 4 avril 2012 dans 2012 par Denis Duquet

BMW a adopté une politique plutôt intéressante pour lancer son coupé et son cabriolet de la Série 6. En général, c'est le coupé qui a préséance lors d’une introduction sur le marché tandis que le cabriolet suit quelques mois plus tard. Mais sans doute pour profiter du marché lucratif des achats printaniers pour ce genre de modèle, c'est le cabriolet qui, cette fois, est arrivé le premier. Ce coup-ci, la silhouette est moins iconoclaste que celle du précédent modèle qui avait été dessiné sous la férule du très controversé Chris Bangle.
Les modèles de cette série sont ni plus ni moins dérivés de la Série 5. Par ailleurs, la silhouette – soit dit en passant, elle a été dessinée par Nader Faghihzadeh – s'inspire davantage des modèles de la première génération apparue en 1976. La voiture est plus basse, plus large et sa partie avant est nettement plus agressive. Prenez par exemple les phares avant. Sur l'ancien modèle, ils se contentaient d’être en position horizontale et même quelque peu inclinés vers le bas, ce qui donnait une attitude relativement triste à  la voiture. Sur cette nouvelle génération, ces mêmes phares sont nettement plus oblongs et se déportent sur les ailes. Et les incontournables naseaux de la grille de calandre sont plus grands tandis qu'on retrouve sur la section inférieure du pare-chocs de petits déflecteurs qui donnent au véhicule un air sportif et agressif.

La partie supérieure de la paroi latérale est à relief et se prolonge vers l'arrière. Cela donne un peu plus de dynamisme à la silhouette lorsque la voiture est immobile et compense quelque peu pour les dimensions tout de même assez imposantes de cette voiture. À l'arrière, les deux tuyaux d'échappement rectangulaires s'harmonisent fort bien au design de la voiture. Soulignons que le toit du cabriolet est souple ce qui permet de profiter d'un peu plus d'espace dans le coffre à bagages lorsque la capote est remisée. Toutefois, je ne suis pas tellement entiché des arcboutants utilisés à la partie arrière de ce toit. Quant au coupé, sa silhouette est plus élégante que celle du cabriolet en raison de son toit nettement plus stylisé qui se poursuit en douceur vers le rebord du coffre.

Si vous aimez l'électronique

Plusieurs personnes  croient encore que les voitures BMW sont dépouillées, exclusivement orientées vers le pilotage, mais offrent une expérience routière enivrante. Il suffit de faire un petit tour au volant de cette Série 6 pour se rendre compte qu’on s'est drôlement embourgeoisé à Munich. En effet, compte tenu de sa catégorie et de son rang, il aurait été impensable d'y aller d'un habitacle dépouillé. Cette fois, la planche de bord est nettement plus intéressante pour le pilote puisque la plupart des commandes et instruments sont axés vers la gauche. Les deux principaux cadrans indicateurs, cerclés de chrome, n'ont pas tellement changé avec leurs chiffres blancs sur fond noir. Le tout s’avère très raffiné. Le volant, pour sa part, a été changé et son moyeu est nettement plus gros qu'auparavant. Il se prend bien en main et il est très facile de trouver une bonne position de conduite compte tenu des multiples ajustements à notre disposition. Bien entendu, la qualité de l'assemblage et de la finition est impeccable. Bien qu’il s’agisse d'un cabriolet quatre places, les personnes assises à l'arrière auront de la difficulté à s'asseoir lorsque le toit est en place et l'espace qui leur est réservé est relativement modeste. Notre voiture d'essai était dotée d'une planche de bord habillée de cuir fin rehaussé par des surpiqûres rouges. Les autres surfaces étaient recouvertes d'une laque noire marbrée qui faisait bon chic bon genre.

Tout un moteur!

La grande nouvelle chez cette voiture, ce n’est pas son toit souple que l'on peut remiser ou déployer même lorsque la voiture roule à basse vitesse. Ce n’est pas non plus la lentille de la caméra de recul dissimulée sous l'écusson arrière. C’est le moteur. En effet, ce V8 4,4 litres à double turbo produit 407 chevaux et 442 lb-pi de couple. Il est associé à une transmission automatique à huit rapports, ce qui en fait l'un des groupes propulseurs les plus modernes sur le marché. Pour les personnes qui aiment prendre les choses en main, il est également possible de commander la voiture avec une boîte manuelle à six rapports. Dans les deux cas, il faut  5,1 secondes pour boucler le 0-100 km/h. Détail intéressant, ce moteur occupe tellement de place sous le capot, que les ingénieurs ont été obligés d’ancrer les barres de renfort à une poutre transversale placée à l'avant du moteur.

Puisque cette voiture est relativement lourde et imposante, le feedback de la conduite est quelque peu mitigé. Ce qui signifie que ce n'est pas nécessairement une sportive, malgré son moteur d'anthologie dont le rendement est exceptionnel. On sent qu'on pilote une grosse voiture. D'autant plus que la direction nous semble déconnectée de la route. Toujours au niveau de la conduite, l'affichage de tête est disponible et il est même possible de programmer un avertisseur sonore lorsqu'on dépasse une certaine vitesse qu’on aura réglée au préalable. En quelques mots, il s’agit d’une belle bourgeoise dotée d'une mécanique sportive.

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