Mini Cooper, karting 101

Publié le 24 mars 2005 dans 2005 par Bertrand Godin

La Mini, c'est le summum du retour en arrière. Cette petite voiture à la longue histoire représente une belle époque que l'on ne peut oublier. Voilà pourquoi le constructeur, BMW, revient avec des voitures remodelées à la sauce moderne, une idée déjà reprise par d'autres et qui fonctionne plutôt bien. En fait, la Mini est devenue un véritable symbole que même les plus jeunes admirent. Depuis son retour, en plus d'être très populaire, la Mini évolue de belle façon, ce qui ne fait pas exception cette année.

La Mini, ce n'est pas une voiture comme les autres, et l'expression n'a pas trait uniquement à sa silhouette. Conduire la Mini se résume en un mot : plaisir. Comme en kart, que j'ai piloté pendant six ans, elle est vive comme l'éclair et agile comme un serpent.

Il est vrai que le moteur 4 cylindres de 115 chevaux de la version de base manque carrément de puissance. Heureusement, pour corriger cette lacune, le fabricant a rendu disponible, dans la version S, un moteur suralimenté 1.6 litre de 170 chevaux, qui existe pour remettre les pendules à l'heure. Et ça marche, il faut bien l'avouer car ainsi équipée, la Mini devient une monture plus agressive que jamais.

Dans toutes les versions, l'engin est monté transversalement pour ménager de l'espace. Voilà pourquoi, malgré l'exiguïté de l'ensemble, on a réussi à trouver de l'espace pour un compresseur volumétrique muni d'un refroidisseur d'air et d'un radiateur d'huile pour la version Supercharged. Croyez-moi, la différence en vaut le coup !

Des accélérations de 0 à 100 km/h en seulement 7,4 secondes (grâce à son couple de 162 lb-pi à 4 000 tr/min) sont plus que respectables pour une voiture de cette taille. Du côté de la transmission, la boîte six vitesses est merveilleusement maniable, ce qui contribue au plaisir de la conduite. Une transmission automatique CVT est aussi disponible.

Et tombe le toit

L'icône qu'est la Mini connaissait déjà un certain succès, mais chez BMW, on a décidé de pousser plus loin en augmentant encore la gamme offerte. Ainsi, après la Mini Classique et la Cooper S, on a dénudé le haut du petit bolide pour créer une Mini cabriolet.

Avec une voiture de cette taille, le défi était de concevoir une décapotable qui garde une rigidité de châssis respectable, même en abolissant le toit solide. Pour réaliser ce projet BMW n'a pas hésité à rigidifier les bas de caisse, les montants de pare-brise et renforcer les portières. Double réussite, non seulement on conserve ainsi la tenue de route de la petite mais on augmente du même coup la sécurité.

Il y a cependant un mauvais côté à ce nouveau traitement puisque toutes ces modifications, en plus du mécanisme du toit rétractable, augmentent par contre le poids de près de 100 kg.

Malgré tout, la voiture continue de se conduire comme un petit bolide. Elle tient la route avec insistance. La garde au sol très basse accroît d'ailleurs la qualité d'une bonne tenue de route, mais sur les bosses, la voiture cherche à rebondir un peu trop ce qui crée une légère perte d'adhérence. Additionnez le tout à une suspension nettement trop rigide, et vous aurez très peu de confort.

Heureusement, pour aider à la tenue de route, les Mini sont équipées, en option selon le modèle, du système d'aide à la traction et à la stabilité.

Jolie comme tout

Bien entendu, conduire une Mini est amusant, mais la regarder l'est encore plus. Il suffit de rouler dans un secteur rempli de jeunes (je parle ici d'adolescents ou de pré-adolescents qui n'ont pas encore de permis de conduire), pour constater quel succès remporte cette petite carrosserie.

Même à l'intérieur, le design est exceptionnel. Dans notre modèle d'essai par exemple, la finition du tableau de bord métallisé était résolument nouveau genre, même si elle conservait un cachet vieillot. Il y a bien quelques défauts. Les boutons de contrôle par exemple ont tous été réunis dans la console centrale, sous les commandes de radio et de climatisation. Il m'a donc fallu quelques minutes pour me rendre compte que même les boutons de verrouillage des portières y étaient, tout comme ceux des fenêtres. Et pas nécessairement dans cet ordre. Il faut donc porter une attention véritable à ces commandes quand on les manipule ce qui, surtout pour les fenêtres, pose un certain problème quand on est au volant.

Les sièges sont confortables et englobent littéralement le conducteur et le passager tout en lui laissant, ô surprise, bien assez de dégagement pour la tête et les jambes. En revanche, ils ne sont pas simples à régler, et sont munis d'un système un peu dépassé pour le réglage du dossier. Les bancs arrière sont, à vue d'oeil, étrangement constitués. Leurs assises sont basses, enfoncées et tout à fait lisses. Pourtant, ils offrent un confort remarquable et suffisamment d'espace en largeur. Ce qui n'est cependant pas le cas pour les jambes, surtout si le passager avant dépasse un tantinet le format standard. Le coffre arrière est quasi symbolique, ce qui constitue une faiblesse remarquable dans le créneau de la Mini.

En revanche, dès que l'on prend la route, on oublie assez facilement ces petits désagréments.

Car la Mini, c'est plus qu'une simple voiture. Au volant, on a l'impression de conduire un symbole. Heureusement, BMW a su préserve ce style tout en conservant le plaisir.

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