Volkswagen Eos 2012: Pour l’amour du grand air

Publié le 4 avril 2012 dans 2012 par Sylvain Raymond

Depuis quelques années, plusieurs segments n’ont pas la vie facile dans le monde de l’automobile. Les coupés sport, surtout ceux abordables, ont pratiquement été rayés de la carte et chez les cabriolets, seuls les modèles haut de gamme semblent survivre un peu mieux. Il est facile, dans ce contexte, de comprendre pourquoi la Eos se vend au compte-goutte depuis des années, elle qui allie le style d’un coupé sport et qui permet en même temps de se promener les cheveux au vent grâce à son toit rigide rétractable.
Si vous être à la recherche d’un cabriolet sport, vous découvrirez également que la Eos n’est pas des plus abordable. Avec son prix de base supérieur à 35 000$, elle est loin des 25 000$ demandés pour une Ford Mustang décapotable par exemple. Elle se retrouve donc située à mi-chemin entre les modèles plus abordables et ceux plus haut de gamme. Elle est un peu assise entre deux chaises et c’est un autre élément qui ne joue pas en sa faveur.

Une refonte pour 2012

Après déjà six ans de production, Volkswagen a décidé de poursuivre l’aventure et d’injecter un peu de nouveau dans la Eos 2012 au lieu de simplement l’éliminer. On a effectué quelques changements esthétiques lui donnant des airs de famille plus marqués et davantage associés à la signature visuelle de Volkswagen. L’avant adopte la nouvelle calandre des modèles Golf, Jetta et Touareg, élément visuel que les puristes ont toujours de la difficulté à accepter. On a déjà vu mieux, mais on veut plaire à la masse et surtout, améliorer la rentabilité des produits. Pour le reste, la Eos 2012 demeure assez peu changée et elle n’a rien pour rendre la précédente génération trop obsolète, ce qui ne sera pas sans plaire aux anciens propriétaires.

Ce qu’il y a d’intéressant avec la Eos, c’est qu’elle demande peu de compromis, principalement en raison de son toit rigide escamotable. Ce toit préserve les lignes et le style de la voiture, ce qui n’est pas vraiment le cas avec les modèles à toit souple en tissu. De plus, il assure une insonorisation supérieure et son entretien est également plus facile. En fait, la Eos peut être utilisée à l’année sans problème. Lorsque la température le permet, vous pourrez retirer le toit en quelque 25 secondes, alors que ce dernier, qui se compose de cinq panneaux, se loge discrètement dans la valise. Qui plus est, le toit escamotable intègre même un toit ouvrant, une première pour un cabriolet. Vous avez donc plusieurs choix de configurations. Toutefois, comme c’est le cas pour plusieurs modèles cabriolets, il faut composer avec un espace de chargement fortement amputé une fois le toit rangé . De plus, le toit semble capricieux et refuse parfois de s’ouvrir ou de se refermer.

Un habitacle sobre, mais de qualité

À bord, difficile de faire des reproches. On apprécie l’ergonomie, simple, mais efficace, tout comme la qualité des matériaux et de l’assemblage. Plusieurs éléments soulignent le dynamisme de la voiture, notamment le volant sport, le pédalier recouvert d’aluminium et les nombreuses garnitures argentées. On trouve rapidement une bonne position de conduite grâce au volant télescopique et aux nombreux ajustements des sièges. Ceux-ci sont d’ailleurs très confortables et procurent un excellent support, même latéral, élément qu’apprécient bien souvent les amateurs de conduites plus sportive. Quant aux places arrière, elles demeurent pratiques pour y mettre vos bagages et peuvent accommoder deux passagers supplémentaires, même si l’espace aux jambes manque cruellement.

Si vous décidez de jeter votre dévolu sur la Eos, les choix sont assez simples. Outre les déclinaisons qui font varier le niveau d’équipement, la Eos dispose d’une seule mécanique, soit un moteur quatre cylindres de 2,0 litres qui, grâce à la magie de la turbocompression, développe 200 chevaux pour un couple de 207 lb-pi. Il s’agit d’une mécanique très bien adaptée à cette voiture, puisqu’on obtient suffisamment de puissance, tout en profitant d’une bonne économie de carburant en conduite normale. Le couple du moteur est obtenu sans délai et les ingénieurs ont bien réussi à étalonner la courbe de puissance, rendant ce moteur turbo très agréable.

L’excellente boîte séquentielle DSG qui combine les avantages de la boîte manuelle sans les désavantages et s'avère plus efficace en matière d’économie de carburant qu'une manuelle.

Au volant, on apprécie la tenue de route de la Eos qui se comporte comme un véritable petit bolide. Oubliez les cabriolets mous et peu rigides, la Eos rappelle davantage un coupé sport. La direction est précise à souhait alors que la suspension minimise bien tout transfert de poids en virage. Par une belle journée d’été, les cheveux au vent, la Eos transforme toute balade en véritable randonnée de plaisir.

La Volkswagen Eos demeure une voiture intéressante, mais sa position ambiguë ne lui rend pas la vie facile. Il faut être un amateur inconditionnel du modèle, parce qu’en abordant la question de façon rationnelle, on constate rapidement qu’on peut trouver mieux.

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