Mercedes-Benz CLK Cabriolet, une question de style

Publié le 24 mars 2005 dans 2005 par Gabriel Gélinas

Contrairement à BMW et Audi dont les Série 3 Coupé et Cabriolet ainsi que la A4 Cabriolet ressemblent beaucoup aux berlines de ces marques, Mercedes-Benz a choisi d'offrir une identité propre à ses modèles coupés et cabriolets.

Les CLK sont dotés d'une allure distincte qui leur permet de se démarquer des autres modèles portant l'étoile argentée,

tout en leur accordant une aérodynamique remarquable.

Peu de changements ont été apportés pour 2005 à la gamme des CLK,

qui compte maintenant 3 coupés et 3 cabriolets (moteurs V6 ou V8 et versions sportives AMG), mais de légères retouches esthétiques sont à prévoir pour l'année-modèle 2006. Et il n'est pas impossible que les CLK soient éventuellement dotées du rouage intégral 4Matic que Mercedes-Benz propose maintenant sur les Classe C, E et S.

Parmi les changements apportés pour 2005, notons que les CLK 500 sont désormais équipées de la boîte automatique à 7 rapports, avec la présence de boutons de commande de passage des rapports au volant sur les CLK 500 et CLK 55 AMG. Il y a aussi la disponibilité du système de chauffage/climatisation automatique sur ces mêmes modèles, et surtout le fait que la chaîne stéréo propose maintenant un lecteur CD de série. Le système de marque Harman Kardon avec chargeur de six CD est proposé en option. Comme vous pouvez le constater, la marque Mercedes-Benz rattrape un certain retard, mais n'a pas perdu sa fâcheuse habitude de placer dans le catalogue des options certains équipements proposés de série par d'autres marques, ce qui représente l'un des points faibles de la gamme des CLK.

En prenant place au volant d'une CLK, on est surpris par le mécanisme automatique qui porte la ceinture de sécurité à la hauteur du siège avant, la fixation de cette dernière étant localisée loin derrière. Pour ces coupés et cabriolets à quatre places, il s'agit là d'un dispositif ingénieux qui permet d'éviter les contorsions du dos et de l'épaule, mais il est toutefois dommage que Mercedes-Benz n'ait pas choisi d'équiper les CLK des sièges avant qui intègrent directement la fixation de la ceinture, comme ceux des SL

par exemple. Au premier contact, on relève quelques fautes, par exemple la disposition maladroite de certaines commandes, mais on apprécie le style et la présentation de l'ensemble. Par ailleurs, certains passagers que j'ai fait monter à bord n'ont pas aimé la fermeté des sièges, une caractéristique typique des voitures de la marque. Après avoir réglé le siège du conducteur pour ma taille (5 pieds 10), je me suis installé immédiatement derrière pour constater que le confort était adéquat mais que l'espace de dégagement pour les jambes

demeurait compté.

Sur la route, les CLK prennent autant de personnalités distinctes qui leur sont accordées par leurs motorisations. Ainsi, les CLK 320 sont très adéquates en conduite normale, mais la puissance du moteur V6 est un peu juste, surtout dans le cas du cabriolet dont le poids est plus élevé d'environ 130 kilos par rapport au coupé. La conduite n'est donc pas inspirée avec ces modèles qui conviendront cependant à cette partie de la clientèle qui privilégie plus le style et le confort que les performances pures. À mon avis, les CLK 500 sont les plus agréables à conduire en raison de la puissance accrue développée par le moteur V8, qui autorise des accélérations plus vives, mais surtout des reprises plus rapides ce qui facilite les manoeuvres de dépassement sur routes secondaires. En virages, les CLK 500 ne sont pénalisées que par la répartition des masses. En effet, pour pouvoir les inscrire sur la bonne trajectoire, il faut d'abord déplacer latéralement toute la masse du moteur V8 qui loge à l'avant de la voiture, et il en résulte donc une tendance naturelle au sous-virage qui est moins appréciée, ainsi qu'un roulis prononcé en courbes. De ce côté, la conduite d'une CLK 500 demeure celle d'une authentique Mercedes-Benz, et elle n'est pas aussi directe que celle d'une BMW, la marque à l'étoile d'argent ayant toujours privilégié la puissance et le confort plutôt que la conduite incisive et les réactions directes.

Quant aux modèles cabriolets, précisons que le confort est remarquable avec le toit en place, celui-ci étant réalisé avec trois épaisseurs de toile, ce qui rend l'insonorisation particulièrement réussie. Une fois le toit replié, il

suffit de fixer le filet servant à protéger conducteur et passager avant du reflux d'air pour continuer à apprécier les qualités de cette voiture tout en roulant à découvert, ce qui en fait une voiture trois saisons par excellence. La présence de sièges chauffants et d'un système de chauffage efficace permettant de prolonger la période d'utilisation durant les mois du printemps et de l'automne.

Comme c'est le cas avec plusieurs autres modèles de la marque, les ingénieurs de la division AMG ont également développé des

versions plus performantes des CLK coupé et cabriolet qui sont dopées aux stéroïdes anabolisants. Ils offrent une puissance plus élevée, ainsi qu'une tenue de route bonifiée par rapport aux CLK 500, mais le coût plus élevé de ces modèles n'est pas totalement justifié par l'amélioration des performances. Les modèles AMG permettent toutefois de corriger partiellement la tendance au sous-virage ainsi que le roulis en virage démontré par la CLK 500, par le biais de suspensions plus fermes et la sonorité du moteur est plus envoûtante sur ces modèles qui ont droit à un système d'échappement sport en équipement de série.

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