Mercedes-Benz classe E, capable de tout

Publié le 24 mars 2005 dans 2005 par Denis Duquet

Au fil des années, la Classe E s'est imposée comme étant la Mercedes offrant le meilleur compromis aux acheteurs en fait de performances, de luxe et de raffinement technique. C'est sans doute pour cette raison que cette gamme de modèles est proposée avec une multitude de moteurs, de transmissions et de rouage d'entraînement. Pour plusieurs, la Classe C est trop modeste et la Classe S trop bourgeoise. Donc, à la Classe E d'offrir la solution du juste milieu et le plus grand nombre de choix possible. Après la familiale introduite l'an dernier, 2005 souligne

l'arrivée de la E320 CDI et son moteur diesel à injection électronique.

Ce moteur six cylindres en ligne de 3,2 litres est alimenté en gazole par un système d'injection directe à contrôle électronique, un fait d'armes technologique qui était jugé impensable il y a quelques années. Incidemment, CDI signifie Common-Rail Direct Injection. Ce système d'injection utilise une pression de 23 000 livres au pouce carré pour alimenter les six injecteurs en gazole. Cette nouvelle technologie élimine pratiquement les inconvénients longtemps associés aux moteurs diesels que sont la fumée noire, les vibrations, le bruit et les pauvres performances. Ce moteur est pratiquement aussi silencieux que son équivalent à essence, tandis que ses performances sont même meilleures que celles d'un moteur à essence de même cylindrée. Par exemple, le E320 CDI boucle le 0-100 km/h en 7,0 secondes, 0,3 de moins que le même exercice réalisé avec la E320 à essence. La E320CDI est non seulement plus rapide, mais sa consommation est également moindre avec une moyenne estimée de 10,1 litres aux 100 km.

Toujours au chapitre des voitures à moteur diesel, j'ai eu l'occasion de conduire la E420 en Europe. Ce V8 turbo diesel CDI de 4,2 litres assure des accélérations vraiment impressionnantes. Selon Mercedes, ce V8 de 260 chevaux accélère encore plus rapidement que la E320 tout en ayant une consommation de carburant très raisonnable. Il faut souhaiter que ce moteur V8 traverse l'Atlantique et se retrouve au Canada sous le capot de la familiale. Ce serait une combinaison vraiment sensationnelle !

Une familiale très chaude

Au cours de l'été dernier, j'ai mis à l'essai la familiale E500 T. Rarement une voiture à vocation pratique m'a autant impressionné par son confort, son silence de roulement, sa tenue de route et des performances qui ne sont pas généralement associées avec ce type de véhicule. En effet, le 0-100 km/h s'est bouclé en 6,5 secondes, tandis que la vitesse de pointe est de loin supérieure au seuil de tolérance des policiers affectés au respect des lois sur les autoroutes.

La plate-forme de cette voiture est très rigide et il est donc possible de concilier tenue de route exemplaire et vocation pratique. À ce sujet, la E500 T peut en montrer à plusieurs concurrentes avec son hayon motorisé, son système d'ancrage « Easy Pack » capable de retenir en douceur des colis de toutes formes dans la soute à bagages et un plancher mobile qui glisse vers l'extérieur afin de faciliter la manutention des colis avant de rentrer paisiblement dans son antre. C'est génial et compact. Mais, car il y a un mais, il est important de souligner que les manoeuvres pour rabattre le dossier de la banquette arrière sont complexes, que le rideau cache-bagage ne s'enlève pas facilement, pas plus que cet espace de rangement secret placé le long du dossier de la banquette arrière. Cette idée est géniale puisque, de l'extérieur, cette « cachette » protège les objets de convoitise des regards envieux. Mais, lorsqu'on veut rabattre les sièges pour effectuer le transport d'un gros objet, il faut l'enlever et c'est souvent de trop lorsqu'on est pressé.

Malheureusement, cet essai plus que positif a été terni par un climatiseur récalcitrant qui a cessé de fonctionner au milieu de mon essai et en pleine canicule, preuve que les véhicules de cette marque sont toujours victimes de certaines faiblesses en fait de fiabilité.

Du punch !

Le modèle le plus économique de la gamme de la Classe E est le E320 à moteur à essence. Pour une grande majorité d'acheteurs, cette berline possède un équipement assez relevé tandis que ses performances sont correctes à défaut d'être spectaculaires. Il est certain que vous aurez avantage à cocher l'option 4Matic qui transforme cette voiture de luxe en véritable passe-partout capable d'affronter les pires conditions routières. Si vous voulez un peu plus de vélocité lorsque vous appuyez sur l'accélérateur, la E500 vous attend avec son moteur V8 5,0 litres de 302 chevaux. Puisque ce dernier est couplé à la boîte automatique à sept rapports et doté d'un équipement plus que complet, on se demande pourquoi on devrait s'acheter une version de la Classe S. Là encore, l'option 4Matic vous permet profiter de toutes ses qualités routières 12 mois par année.

Mais tout cela est de la petit bière en comparaison de la AMG 55 dont le tonitruant moteur V8 5,5 litres à compresseur produit 469 chevaux. Ce moteur permet de réaliser des accélération spectaculaires en ligne droite. À titre d'information, ce bolide brûle le 1/4 de mille en 12,4 secondes à une vitesse terminale de 187 km/h. Quant à l'incontournable 0-100 km/h, c'est l'affaire de 4,3 secondes. Et la tenue de route en virage est toute aussi spectaculaire. Ses seuls : des pneus qui usent rapidement et une facture dépassant les 115 000 $.

La Classe E est en mesure de répondre à presque tous les goûts et toutes les attentes. Par contre, sa gamme de prix est élevée, ce qui pourrait inciter certaines personnes à opter pour la Classe S, plus prestigieuse et pas tellement plus chère.

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