Hyundai Elantra 2012 - Premières expériences urbaines

Publié le 11 mai 2012 dans Essais par Denis Duquet

Il y a déjà quelque temps, Denis Duquet nous avait raconté sa première semaine au volant de la Hyundai Elantra qu'il a eu pour un essai à long terme. Place, maintenant, à la deuxième semaine de cet essai.

Après avoir effectué le rodage du moteur et de la transmission sans aucun ennui, le temps était venu de mettre notre Hyundai Elantra à l'épreuve. Notre premier volontaire, Philippe, avait bien hâte de se faire voir au volant de cette élégante voiture. Même s’il aurait préféré une couleur un peu plus inspirante que le gris, il craquait pour la silhouette, le tableau de bord et, en plus, il voulait profiter de la nouvelle réputation de ce constructeur qui a le vent dans les voiles. Comme il le dit : « Avant, c'étaient les gens fauchés qui roulaient en Hyundai. De nos jours, ce sont les gens branchés que l'on retrouve à leur volant. Pendant les deux semaines à venir, je vais passer pour une personne qui est dans le coup! »

Après les recommandations d'usage, Philippe s'est dirigé de la Rive-Sud vers Montréal où il avait un rendez-vous. Nous avions bien hâte de connaître ses impressions puisqu'il était déjà positivement disposé envers sa voiture d'essai. Quelques journées sont passées et nous l'avons contacté pour savoir si tout allait bien.

Haro sur Montréal!

Nous avons été soulagés d'apprendre que sur le plan de la mécanique, tout baignait dans l’huile, et aucun pépin mécanique n’était survenu. Le contraire aurait été surprenant compte tenu de la « fraîcheur mécanique » de cette voiture. Pour le reste, notre essayeur parle de la précision assez bonne de la direction, des sièges qui sont corrects et de la position de conduite qui est parfaite pour sa taille. Mais on percevait bien qu'il y avait une petite hésitation alors qu'il faisait son rapport. Puis, il a lâché le morceau.

Excusez certaines expressions qui risquent de choquer, mais voici son verdict après deux jours de conduite dans la circulation montréalaise :
« *?"%?*!, je hais Montréal, c’est un zoo! Les rues sont bloquées, le détour nous amène dans un cul-de-sac, les jeunes ne savent pas conduire et en plus, il y a plus de cratères dans les rues de cette ville qu'à Kaboul. Mais on s’y habitue. Par contre, la *?"%?*! de transmission manuelle, c'est de la chnoute. En premier lieu, la pédale d'embrayage a un point de friction ultra élevé qui est très difficile à doser. De sorte que souvent, je donne un coup d'accélérateur trop tôt, le moteur s'emballe et je passe pour un imbécile qui ne sait pas conduire. Chu tanné que les gens me prennent pour un plouc. J'ai beau essayer différentes façons de jouer avec la clutch, c'est toujours pénible et en plus, le moteur étouffe souvent, on me regarde avec un petit sourire. Je commence à pogner les nerfs. »

Il faut admettre que ses commentaires ne nous ont pas surpris... Notre expérience des deux premières semaines nous avait appris qu’il fallait utiliser l'embrayage avec délicatesse. Et comme notre ami s'est payé des heures de supplice dans la circulation de Montréal à ses pires heures, le fusible a sauté.

À la suite de ce cri du cœur, nous avons demandé à Philippe s'il voulait écourter son essai. Pas du tout, il a insisté pour continuer en soulignant que pour le reste, la voiture était tout de même plus que correcte et que, la majorité du temps, il appréciait son expérience, sauf dans le trafic. Mais il nous a promis d'emprunter de nouveaux itinéraires au cours des jours à venir afin de limiter les passages de vitesse à répétition.

Seconde opinion

Dernière heure : notre essayeur vient de nous contacter pour nous dire d’oublier son « dérapage verbal ». « J’ai trouvé le moyen de maîtriser l’embrayage. J’ai modifié ma position de conduite ainsi que l’emplacement de mon pied sur la pédale d’embrayage et c’est beaucoup mieux. » Et avant de raccrocher, il nous a demandé s’il ne pouvait pas étirer son essai pendant deux autres semaines! Raison : il doit aller à des retrouvailles scolaires et veut impressionner ses amis avec son Elantra! Enfin, dernier argument : « Plus je la conduis, plus je l’aime ». Pourquoi pas?

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Hyundai Elantra 2012
Version à l'essai GLS berline
Fourchette de prix 15 849 $ – 22 699 $
Prix du modèle à l'essai 19 799 $
Garantie de base 5 ans/100 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
Consommation (ville/route/observée) 6,8 / 4,9 / 7,2 L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Chevrolet Cruze, Ford Focus, Honda Civic, Kia Forte, Mitsubishi Lancer, Nissan Sentra, Subaru Impreza, Toyota Corolla
Points forts
  • Silhouette élégante
  • Moteur bien adapté
  • Équipement complet
  • Bonne tenue de route
Points faibles
  • Suspension ferme
  • Embrayage délicat
Fiche d'appréciation
Consommation 4.5/5 Encourageante
Valeur subjective 4.5/5 Excellent rapport qualité/prix
Esthétique 4.5/5 Tout le monde la trouve jolie
Confort 4.0/5 Suspension ferme
Performances 4.0/5 Dans la moyenne
Appréciation générale 4.0/5 Son embrayage délicat lui fait perdre des points
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