Mercedes-Benz SLK, affronter ses problêmes...

Publié le 24 mars 2005 dans 2005 par Alain Morin

Elle avait beau être belle, elle n'était plus la plus la même surtout depuis que BMW avait lancé sa Z4. Porsche lui a bien laissé une chance en ne retouchant que très légèrement sa Boxster il y a deux ans, mais la SLK ne faisait plus la manchette comme autrefois. Cette génération, lancée en 1997, était visiblement à bout de souffle. Qu'à cela ne tienne, Mercedes a présenté la nouvelle génération de SLK au dernier Salon de Genève. Et cette fois, c'est du sérieux.

La nouvelle ligne reprend des éléments de la SLR (tant qu'à copier, aussi bien ne pas copier n'importe quoi...), mais a su conserver une certaine continuité avec la génération précédente. Le long capot, le pare-brise fortement incliné, le coffre très court et le toit rétractable sont autant d'éléments qui se conjuguent pour donner à l'ensemble un dynamisme de bon aloi. Personnellement, je considère que la partie arrière est un peu trop arrondie mais Mercedes-Benz n'a pas cru bon de demander mon avis avant de la dessiner. ça leur apprendra! Quoi qu'il en soit, les penseurs de Stuttgart voulaient donner à leur nouvelle SLK des lignes qui respiraient la puissance. À ce niveau, c'est parfaitement réussi !

Enfin ici !

La SLK est disponible en Europe depuis le printemps dernier mais ne sera offerte aux nord-américains que nous sommes que cet automne. Tandis que les cousins de l'autre côté de la flaque se targuent d'avoir le choix entre trois SLK, nous devons nous contenter de deux versions. La livrée la plus abordable (drôle de mot dans ce cas-ci !) s'appelle SLK 350 et compte sur un V6 de 3,5 litres développant 272 chevaux, ce qui est tout de même mieux que l'ancien V6 3,2 litres et ses 215 picouilles traumatisées qui buvaient davantage pour oublier leur triste sort. Et le son de ce moteur (le nouveau, pas l'ancien!) vaut le détour. Pour relayer la puissance aux roues arrière, l'acheteur a le choix entre une transmission manuelle à six rapports ou une automatique à sept rapports. Cette dernière boîte peut être commandée avec un mode manuel dont les changements de vitesse se font à l'aide de pastilles au volant. Mercedes mentionne que l'automatique passe les vitesses un dixième de seconde plus rapidement que la manuelle. Mais peu importe la transmission, le boulot sera effectué avec professionnalisme. Mentionnons que la direction à billes a pris le bord et qu'on l'a remplacée par une unité à crémaillère définitivement plus moderne et qui donne une meilleure sensation de la route. Les suspensions aussi sont nouvelles tandis que les freins ont vu leurs dimensions prospérer.

Comme auparavant, la gamme SLK comprend une AMG. Il s'agit, cette année de la 55 qui, avec son V8 de 5,4 litres (pourquoi ne

l'a-t-on pas appelée SLK 54 AMG? C'est un mystère...) fait dans les 360 chevaux. Compte tenu du poids relativement faible de 1 540 kilos, ces équidés lâchés « lousses » donnent toute une poussée à la voiture. Le 0-100 est l'affaire de 4,9 secondes, mais les reprises, dont nous n'avons malheureusement pas de données, ont de quoi vous faire avaler votre dentier puisque le couple de 376 lb-pi est disponible dès 4 000 tours/minute. Seule la transmission automatique avec changement des rapports au volant accompagnée du système Speedshift AMG est au programme pour cette livrée. Le Speedshift AMG permet au pilote d'avoir une maîtrise totale sur la transmission automatique. Quant aux freins, encore plus résistants que ceux de la SLK 350, ceux qui ont eu la chance de faire l'essai de la voiture ont eu l'impression qu'ils pourraient stopper net un TGV.

Mercedes-Benz a profité de cette deuxième génération pour lui donner des dimensions plus généreuses. La CLK est désormais plus longue de 7 cm et plus large de 6,0 cm. L'habitacle y gagne énormément. Les grands gaillards peuvent maintenant espérer prendre le volant sans avoir l'impression de s'asseoir dans un lavabo et la présence d'un passager n'est plus considérée comme une intrusion dans votre espace vital. Le tableau de bord aussi porte le sceau de la nouveauté et ses instruments et commandes sont plus accessibles et mieux dessinés qu'avant. La qualité des matériaux, on s'en doute, ne cause vraiment aucun problème et l'ensemble fait très classe tout en demeurant d'une sobriété tout allemande. Quant aux sièges, ils égalent ce qu'il se fait de mieux dans l'industrie. Leur support latéral est parfait et il faut démontrer beaucoup de mauvaise volonté pour les trouver inconfortables.

ça c'est le comble !

La SLK est avant tout un cabriolet et son toit rigide se glisse dans le coffre en 22 secondes. Comble de la technologie, ce toit peut maintenant être ouvert ou fermé grâce à une touche de la télécommande. Comble de la gentillesse, le système Airscarf amène de l'air chaud au cou et aux épaules des occupants par l'entremise de conduits placés dans les appuie-têtes. En plus, les sièges sont chauffants! Il s'agit sans doute du roadster le plus convivial présentement offert sur le marché.

Jusqu'à présent, Porsche détenait le monopole de la performance dans ce créneau dominé par sa Boxster S. La Z4 de BMW, elle, se spécialisait dans le luxe et le confort tandis que la Audi TT Roadster faisait dans le stylisme. Désormais, ce trio de joyeux lurons doit compter avec un joueur majeur dans leurs plates-bandes. La nouvelle SLK leur donnera assurément du fil à retordre.

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