Saab 93/Cabriolet, un p'tit tour au Québec

Publié le 28 mars 2005 dans 2005 par Denis Duquet

Dans l'édition 2004 du Guide de l'auto, un confrère nous faisait part de sa première prise de contact avec la nouvelle Saab 93. Ses commentaires étaient fort élogieux et il a ainsi joint les rangs de la plupart des chroniqueurs spécialisés. Ceux-ci ont vanté les mérites de cette nouvelle venue tout en dénonçant la médiocrité de sa devancière en fait de rigidité de caisse. Comme ce fut le cas avec la berline 93, le cabriolet nous confirme que les ingénieurs de Trollhattan semblent avoir plus de moyens à leur disposition pour développer des voitures solides.

Mais cet essai s'était déroulé au Danemark et en Suède, là ou les routes sont généralement en bien meilleur état que dans « La Belle Province ». Amenez n'importe quel cabriolet sur nos routes et ce sera le test ultime pour déterminer si la plate-forme est vraiment rigide. C'est pourquoi nous avons soumis la 93 cabrio à un autre essai routier, mais sur nos routes cette fois. Heureusement pour Saab, nous en avons tiré les mêmes conclusions que lors du lancement. Cette plate-forme est extrêmement rigide et nous avons été en mesure de constater l'absence de vibrations, même lorsque la chaussée se dégradait. Mais cela ne signifie pas pour autant que la suspension soit inconfortable. Les ingénieurs ont d'ailleurs profité de la rigidité du châssis pour adopter une suspension relativement souple qui assure un bon niveau de confort. Notre modèle d'essai était une version Aero et ses pneus à profil bas n'ont pas eu d'effets négatifs sur le confort.

Il ne faut pas oublier de mentionner que la capote de cette voiture est composée de plusieurs couches d'isolants et de produits insonores. Elle est même doublée de l'intérieur de l'habitacle, tant et si bien qu'on a l'impression de rouler dans un coupé. Et pour se mesurer aux autres cabriolets de cette catégorie, le déploiement du toit souple est entièrement automatique. Il suffit d'appuyer sur un bouton placé sur le tableau de bord et toute cette quincaillerie se range sagement dans le coffre, protégée des éléments par un panneau de couleur harmonisée à la carrosserie qui se referme automatiquement. Les ingénieurs suédois ont même développé un système de remisage de type accordéon qui se déploie lorsque le toit souple est replié et qui se relève pour faire place aux bagages une fois le toit remonté.

Comme tout cabriolet de luxe qui se respecte, la 93 est dotée d'arceaux de protection qui se déploient automatiquement si jamais la voiture se renverse. Toujours au même chapitre, la ceinture de sécurité est ancrée sur le siège lui-même pour les places avant. Ces mêmes sièges sont dotés d'un système d'absorption des chocs en cas d'impact arrière. Parlant de sièges, ceux qui vont occuper la banquette arrière devront être de petite taille car le dégagement pour les jambes est réduit à sa plus simple expression.

Cette année, il sera possible de commander le cabriolet en version Linear. Le niveau d'équipement est moins élevé tandis que le moteur quatre cylindres 2,0 litres produit 175 chevaux, soit 35 de moins que la version Aero dont l'équipement est plus complet. Cette dernière est également dotée d'une boîte manuelle à six rapports tandis que la Linear propose un rapport de moins. Dans les deux cas, il est possible de commander la boîte automatique à cinq rapports dotée du système manumatique Sentronic. Avec cette transmission, le catalogue d'options vous permet d'équiper le volant de pastilles de commandes de passages des vitesses. Elles sont non seulement à la portée de la main, mais leur course est courte. La pastille de gauche permet de rétrograder et celle de droite de passer aux rapports supérieurs. Comme sur la plupart de ces systèmes, il faut s'attendre à un certain temps de réponse lors du passage de vitesses à certains régimes.

Consommation sage

La moyenne de consommation enregistrée lors de notre essai routier du cabriolet a été de 11,5 litres aux 100 km. Ce qui est tout de même raisonnable compte tenu de la puissance de 210 chevaux du moteur qui était couplé à une boîte automatique et qui devait déplacer une masse supplémentaire de 100 kg par rapport à la berline. Le fait d'opter pour la boîte manuelle permettrait de réduire ces chiffres.

Aussi bien la berline que le cabriolet sont propulsés par le même moteur 2,0 litres dont les variations en fait de puissance s'expliquent par l'utilisation d'un turbo à basse pression dans le cas de la version à 175 chevaux, et d'un turbo à haute pression dans celle de 210 chevaux. Dans les deux cas, le temps de réponse du turbo est à peine perceptible et il en est de même pour l'effet de couple dans le volant.

La berline dont est dérivé le cabriolet a connu beaucoup de succès depuis son arrivée sur le marché il y a deux ans. Les ingénieurs ont su tirer un très bon parti de cette plate-forme Epsilon et la 93 est l'une des meilleures routières de sa catégorie. Même s'il s'agit d'une traction, le sous-virage est minimal dans les courbes serrées et le conducteur a toujours l'impression d'être en pleine maîtrise du véhicule. Il est également important de souligner que les distances de freinage sont courtes et la modulation de la pédale de frein excellente.

La 93 a même obtenu une fiche positive en fait de fiabilité, ce qui devrait en rassurer plusieurs qui hésitaient à passer aux actes.

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