Saturn Ion, espoir de vie sur Saturn...

Publié le 28 mars 2005 dans 2005 par Alain Morin

La Saturn Ion, dévoilée en 2003, avait pour mandat de remplacer la sempiternelle série S. Ce qu'elle a réussi avec brio même si la tâche, avouons-le, n'était pas très difficile. Après quelques années en piste, la Ion prend de la maturité et s'ouvre à de nouveaux marchés. Ainsi, la livrée 2005 se voit apporter plusieurs changements importants et une Ion sportive, la Red Line, fait son apparition. Chez Saturn, on semble avoir compris que c'est bien beau le service à la clientèle mais encore faut-il l'attirer dans la salle de démonstration, cette clientèle !

Pour 2005 donc, divers changements mais la passion est intacte... C'est-à-dire qu'il n'y en a pas plus qu'auparavant ! Tout d'abord, mentionnons que les parties avant et arrière sont savamment retouchées et des roues nouvelles sont proposées. Les panneaux de polymère qui forment les côtés et une partie du coffre sont toujours au rendez-vous. La qualité de la finition varie grandement d'un exemplaire à l'autre et une inspection minutieuse est de rigueur avant de prendre possession de sa Saturn flambant neuve.

La Ion se décline, comme les autres produits Saturn, de façon particulièrement innovatrice... La Ion1 se veut la version de base, la Ion2 l'intermédiaire tandis que la Ion3 se veut la plus luxueuse ! Deux configurations sont disponibles, une berline à quatre portes conventionnelles et le coupé Quad, une berline dont les deux portes arrière, plus petites, s'ouvrent à contresens, imitant ainsi la Mazda RX-8 . Cette particularité permet d'accéder et de s'extraire des places arrière avec une facilité déconcertante. Cependant, aucune poignée ne permet d'ouvrir de l'intérieur ces fameuses portières.

Joies et déceptions

Tant la berline que le coupé sont mus par le moteur quatre cylindres 2,2 litres Écotec, d'architecture très moderne. Les prestations de ses 140 chevaux s'avèrent très correctes et son appétit en carburant est limité. Ce moteur peut être acoquiné à une transmission automatique à cinq rapports qui fonctionne avec transparence ou, en équipement standard, à une boîte manuelle à cinq rapports elle aussi. La transmission à rapports continuellement variables n'est plus offerte. Les freins sont représentés par le duo disques/tambours mais, dans un effort pour ne pas trop en donner à sa clientèle, GM n'a prévu l'ABS qu'en option, même sur les versions « 3 ». Aberrant ! La berline et le coupé Quad n'ont droit qu'à une suspension semi-indépendante à l'arrière. Cette configuration permet de gagner de l'espace dans le coffre (au demeurant très logeable) tout en accordant une tenue de route fort efficace à défaut de se montrer très sportive. La direction est un tantinet trop déconnectée de la réalité mais au moins, le volant est désormais plus agréable à regarder.

Finalement, on s'est débarrassé de cette pourriture visuelle que constituait l'espèce de gâteau renversé des premières éditions ! Le tableau de bord se compose de plusieurs parties et, sans vouloir jouer les prophètes de malheur, j'imagine que tous ces joints émettront des craquements un jour où l'autre. Tant qu'à « varger » sur le tableau de bord, mentionnons que les espaces de rangement font cruellement défaut.

Ligne rouge

La vedette de la famille, c'est la Red Line, sans doute appelée ainsi pour rappeler aux amateurs de voitures performantes qu'il y a bel et bien une zone rouge sur ce modèle (6 500 tours/minute) et que l'alimentation en carburant est coupée au-delà de cette limite ! La Red Line n'est disponible qu'en version Quad et Saturn a prévu des parties avant et arrière distinctes, des sièges Recaro tout simplement parfaits et une direction plus vive que dans les livrées « normales ».

Son moteur Ecotec 2,0 litres, quoique de plus petite cylindrée que sur les versions ordinaires, se veut beaucoup plus puissant, gracieuseté d'un compresseur volumétrique très joli à voir lorsqu'on ouvre le capot. Une seule transmission s'y rattache, soit une manuelle à cinq rapports, très agréable à manipuler. Malgré les 200 chevaux, le 0-100 km/h se déroule en 8,9 secondes. Si le coupe-moteur n'intervenait pas alors que la Ion atteint les 99 km/h, on pourrait quasiment retrancher une seconde à ce temps. Les freins à disque avec ABS aux quatre roues sont de mise, ainsi que les pneus de 17 po à taille très basse. D'ailleurs, ces deux éléments s'allient pour permettre des décélérations convaincantes et sécuritaires.

On est un brin déçu d'apprendre que les suspensions demeurent les mêmes que sur les autres versions, bien que calibrées de façon plus sportive. Et on le devient encore plus lorsqu'on pousse la Red Line au-delà de la raison. On se rend alors compte qu'aucun système antipatinage n'est offert. Or, la Red Line est une sous-vireuse née, ce qui, remarquez, est normal pour une traction. Cependant, les pneus unidirectionnels, très larges, très bas et très durs ainsi que la suspension à peine modifiée pour gérer l'important surplus de puissance sur les roues motrices amènent de fréquentes pertes d'adhérence du train avant, surtout sur chaussée dégradée. N'allez surtout pas croire que la Ion Red Line soit dangereuse ou intimidante à piloter. Oh que non ! Même qu'avec un peu de jugement, on s'amuse ferme à son volant !

La gamme Ion évolue avec le temps et devient de plus en plus intéressante malgré quelques employés de la chaîne de montage peu motivés...

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