Subaru Impreza, la petite derniêre

Publié le 28 mars 2005 dans 2005 par Denis Duquet

Depuis le temps qu'on le dit et le répète, la Subaru Impreza est l'une des meilleures aubaines sur le marché. Du moins lorsqu'on parle de la TS familiale. Il faut également souligner que la Outback Sport n'est pas à dédaigner si vous voulez jouer les explorateurs urbains à peu de frais. Pour sa part, la RS tente de nous convaincre qu'elle est une alternative économique à la WRX dont les 227 chevaux vous permettent de jouer au pilote de rallye. Ce portrait de famille comprend un membre de plus cette année, à savoir la berline TS.

Contrairement à la tendance des dernières années alors que les nouveautés chez Subaru ciblaient un marché de plus en plus cher, cette berline reprend l'équipement de série de la familiale TS et se vend au même prix. Il vous reste donc à décider si vous désirez le caractère pratique de la cinq portes ou l'élégance et le cachet de la quatre portes. Étant donné que plus un véhicule est petit, plus il doit bénéficier d'une grande capacité de chargement, la familiale est un choix plus logique. Mais allez donc dire cela aux personnes qui ont une profonde aversion pour tout ce qui ressemble à quelque chose d'utilitaire !

Mécanique partagée

Comme tous les modèles de la gamme, c'est l'incontournable moteur quatre cylindres à plat de 2,5 litres qui est au programme. Ses 165 chevaux sont intéressants et il faut ajouter que sa robustesse est quasiment légendaire. Par contre, sa sonorité au ralenti ne fait pas le bonheur de tous. Son couple à bas régime surprend initialement alors que la voiture bondit en avant malgré une faible sollicitation de l'accélérateur. Soulignons au passage que cette caractéristique se manifeste davantage avec un modèle équipé de la boîte automatique à

quatre rapports. Avec une boîte manuelle, le couple est mieux réparti par le jeu de l'embrayage manuel. Mais la cavalerie s'essouffle lorsque le moteur atteint un régime intermédiaire pour ensuite reprendre des forces

au-delà de 3 500 tours/minute. Si la transmission automatique à quatre rapports est d'une efficacité dans la bonne moyenne, il faut souligner que le levier de vitesses doit suivre une course réglée par une plaque crantée qui n'est pas tellement agréable.

Et pourquoi diantre les ingénieurs ont-ils placé le témoin indicateur de la sélection des vitesses entre le thermomètre et la jauge d'essence sur le panneau des cadrans indicateurs ? Ce n'est certainement pas la trouvaille du siècle car il est difficile à localiser et à consulter. Ce n'est pas plus brillant de ne pas avoir de cercle de retenue pour les glaces latérales, ce qui explique le son de « cacanne » chaque fois que l'on referme la portière lorsque les glaces latérales sont descendues.

Sur une note plus positive, le tableau de bord est bien conçu et toutes les commandes sont à portée de la main et faciles à manipuler. Par contre, le porte-verre placé immédiatement sous la buse de ventilation centrale droite ne semble pas tellement en mesure de supporter un contenant plus lourd que la moyenne. Et si jamais le contenu se répand, le passager aura droit à une bonne douche. La qualité des matériaux a progressé au cours des dernières années et l'Impreza n'a plus cet air de parent pauvre de la Legacy au chapitre des plastiques et de la qualité de fabrication. Il faut par contre préciser que les personnes de grande taille vont déplorer l'espace assez restreint pour les jambes et un accès quelque peu difficile pour s'installer derrière le volant. Par contre, les sièges avant sont confortables en plus d'assurer un très bon support latéral. Quant à la banquette arrière, il suffit de s'y asseoir pour réaliser que cette dernière a été dessinée pour de petites personnes.

De rapide à très rapide

Comme la TS familiale et la RS, notre berline TS 2,5 se débrouille assez bien sur la route tandis que la WRX la dévore. Les temps d'accélération ont toujours été inférieurs à 10 secondes, ce qui n'est pas vilain étant donné que la transmission est intégrale et la boîte automatique. Dans la plupart des circonstances, la tenue de cap est stable et la voiture colle à la route. Par contre, abordez un virage serré à une vitesse un peu plus élevée que la moyenne et un sous-virage impressionnant vous oblige à ralentir. Toujours à propos de la TL, la suspension est bien calibrée et le freinage plus efficace depuis l'an dernier.

Avant de conclure, il faut souligner que la RS est animée par la même mécanique, mais sa présentation extérieure est un tantinet plus relevée avec son aileron arrière et ses phares antibrouillards à l'avant. Quant au modèle Outback Sport, sa suspension est renforcée, la garde au sol plus élevée tandis que des accessoires extérieurs indiquent à votre entourage que vous êtes une personne d'action qui doit certainement partir à l'aventure chaque week-end. Ce ramage de Jim La Jungle se paie plus cher certes, mais le Outback est quand même un véhicule de finition plus luxueuse et mieux équipé que la TS qui demeure quand même une véritable aubaine aussi bien en version familiale que berline. Ajoutons également que le Outback est très agile en conduite hors route en raison de ses dimensions compactes et d'un poids assez faible. Évidemment, la transmission intégrale de Subaru se révèle efficace sur tous les terrains.

Enfin, non je n'ignore pas le modèle WRX ! C'est tout simplement que cette version se démarque tellement des autres Impreza qu'elle mérite un texte à part pour pouvoir vous en décrire toutes les caractéristiques, qualités et... défauts.

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