Chevrolet Volt : Une mécanique d'exception discrète
Le marché des véhicules hybrides et électriques se développe à une vitesse incroyable. Plusieurs modèles sont actuellement sur le marché et de nouveaux joueurs viendront les rejoindre prochainement. Sous le capot de ces véhicules se cachent des systèmes électriques aux configurations différentes, certains viennent assister la motorisation à essence alors que d’autres sont exclusivement électriques. La Volt vient redéfinir le concept en se présentant comme un véhicule purement électrique ayant l’avantage d’ajouter une autonomie prolongée. Mais qu’est-ce qui différencie la mécanique de la Volt des hybrides que l’on connait aujourd’hui?
Dans une classe à part
Tout d’abord, la Volt se veut un compromis entre le véhicule totalement électrique et le véhicule hybride. Dans le cas du véhicule totalement électrique, une fois l’énergie de la batterie épuisée, il devient inutilisable et doit absolument être branché afin de recharger la batterie. Quant au véhicule hybride, il utilise principalement une motorisation à essence qui est jumelé à une motorisation électrique et qui vient appuyer le moteur à essence afin de diminuer la consommation de carburant. La Volt toutefois, est un véhicule électrique à autonomie prolongée qui passe en mode « hybride » lorsque l’énergie de la batterie est épuisée. En somme, la voiture est purement électrique pour les premiers 65 kilomètres. Par la suite, un moteur à essence (aussi appelé génératrice) prend la relève pour ajouter une autonomie proportionnelle à la quantité d’essence dans le réservoir. La voiture peut donc fonctionner exclusivement en mode électrique à tous les jours, à condition de ne pas rouler au-delà de 65 km. Dépassé ce chiffre, le véhicule peut parcourir n’importe quelle distance, à condition de refaire le plein d’essence.
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Sous le capot, lorsque placé devant le véhicule, on trouve à droite l’unité d’entraînement électrique qui réunit deux moteurs électriques. Cette unité d’entrainement électrique Voltec convertit l’énergie de la batterie en force mécanique au moyen de deux moteurs électriques, un moteur génératrice à essence, trois embrayages et un train planétaire. Le premier moteur électrique, le plus gros, de 110 kW, a le rôle de moteur d’entraînement principal. C’est lui qui fonctionne lorsque le véhicule est en mode purement électrique en situation urbaine. L’autre moteur électrique, plus petit, de 55 kW joue le rôle de génératrice mais aussi d’entraînement secondaire, venant appuyer le moteur principal lorsque le véhicule est sur l’autoroute, que ce soit en mode purement électrique ou en mode d’autonomie prolongée.
Toujours sous le capot, on trouve à la gauche le moteur à essence qui agit principalement comme génératrice. En mode purement électrique, cette génératrice à essence ECOTEC de 1,4 litre est au repos. Elle entre en fonction lorsque le véhicule passe en mode d’autonomie prolongée en permettant de recharger la batterie lorsque le véhicule est en ville ou en participant indirectement à la génération de puissance (par le biais du petit moteur électrique) lorsque le véhicule est sur l’autoroute.
4 modes de fonctionnement
Tout électrique en ville
L’énergie est transmise de la batterie au plus gros des deux moteurs électriques. C’est lui qui fournit la puissance aux roues avant. La génératrice à essence et le plus petit moteur électrique sont hors fonction.
Tout électrique sur la route
L’énergie est transmise de la batterie aux deux moteurs électriques. Ce sont lces derniers qui fournissent la puissance aux roues avant. La génératrice à essence est hors fonction.
Autonomie prolongée en ville
L’énergie est transmise de la batterie au plus gros des deux moteurs électriques. C’est lui seulement qui fournit la puissance aux roues avant. En même temps, la génératrice à essence utilise le plus petit moteur électrique afin de recharger la batterie pour remplacer l’énergie consommée.
Autonomie prolongée sur la route
L’énergie est transmise de la batterie aux deux moteurs électriques. Ces moteurs fournissent la puissance aux roues avant. En même temps, la génératrice à essence utilise le plus petit moteur électrique afin de recharger la batterie pour remplacer l’énergie consommée. On remarque que dans ce mode, le plus petit moteur électrique fournit la puissance aux roues avant en plus de recharger la batterie pour remplacer l’énergie consommée.
En terrain connu
Outre la motorisation, les autres éléments mécaniques sont similaires à ceux de la Cruze. On retrouve une suspension indépendante de type MacPherson à l’avant et une barre de torsion à l’arrière. La direction est électrique et les freins sont à disques aux 4 roues. Contrairement à la Cruze, lors des freinages, un système de récupération de l’énergie cinétique permet de recueillir l’énergie qui serait autrement perdue. Cette énergie est emmagasinée dans la batterie pour être ensuite réutilisée afin de propulser les roues avant. La forme en T et la position centrale de la batterie sous le véhicule empêche la Volt de proposer 3 places à l’arrière. On trouve cependant deux sièges baquet très confortables et munis d’une console centrale. Autrement, rien dans l’habitacle ne laisse paraître que le véhicule fonctionne à l’électricité.
Agréable à conduire
La conduite de la Volt s’effectue exactement comme celle des voitures traditionnelles. En mode tout électrique, le véhicule peut parcourir une distance comprise entre 40 et 80 kilomètres. En pratique, cette distance ne dépasse pas 65 km, même lorsque la batterie est pleinement chargée. Une fois l’énergie de la batterie épuisée, le moteur à essence s’active de façon quasiment imperceptible (on décèle tout de même un bruit additionnel) afin de garder la puissance constante. Les accélérations restent similaires puisque ce sont toujours les moteurs électriques qui génèrent la puissance transmise aux roues avant.
Une visite au garage Nicolas Demers de St-Étienne-de-Lauzon nous a permis de constater que la mécanique s’apparente grandement à celle de la Cruze et que la motorisation électrique n’est pratiquement pas apparente, outre les câbles orangés qui composent le réseau électrique. Comme c’est le cas sur la plupart des véhicules électriques et hybrides, les plaques de plastique sont nombreuses sous le véhicule. En somme, un véhicule extrêmement bien conçu qui propose un avantage certain par rapport aux véhicules purement électriques.