Volvo ne veut plus aucun mort ni blessé grave dans ses véhicules en 2020

Publié le 5 août 2012 dans Actualité par Le Guide de l'auto

En développant plusieurs solutions de sécurité inédites, Volvo Car Corporation franchit une étape importante de son objectif clairement affiché : plus aucun mort ni blessé grave dans un véhicule de la marque en 2020.

Les experts en sécurité de Volvo Car Corporation ont entrepris un énorme travail de développement pour réaliser son objectif : plus aucun véhicule de la marque impliqué dans une collision à l'avenir. Un premier pas dans ce sens, car l'objectif 2020 est bien de n'avoir plus aucun mort ni blessé grave dans un véhicule de la marque.

« Nous prenons des mesures décisives dans le bon sens. Nous avons un certain nombre de projets de recherche visant à développer des technologies pour les futurs modèles Volvo », explique Jan Ivarsson, responsable Stratégie et Exigences de sécurité de Volvo Car Corporation. Nombre de ces nouvelles technologies sont conçues en fonction du comportement des conducteurs dans la circulation d'aujourd'hui. Les conducteurs actuels n'ont rien à voir avec leurs prédécesseurs. Par exemple, si l'on en croit trois instituts de recherche américains, les conducteurs d'aujourd'hui passent 20 à 30 % de leur temps au volant à autre chose, comme s'occuper de leurs communications téléphoniques.

Les conducteurs sont de plus en plus nombreux à passer des appels, lire leurs e-mails et leurs SMS au volant. Et ces comportements, étant donné qu'ils affectent la vigilance du conducteur, doivent être pris en considération lors du développement de nouvelles technologies.

« Dans la société de mobilité actuelle, nous emportons notre vie sociale avec nous où que nous allions. La voiture ne fait pas exception à la règle. Pour nous, il s'agit tout simplement de concevoir une technologie qui fournisse au conducteur un soutien adapté à tout instant », confie Jan Ivarsson.

Les recherches de Volvo Car Corporation se concentrent sur trois domaines essentiels : le maintien en toute sécurité dans le couloir de circulation, la prévention des accidents aux carrefours et intersections, ainsi que celle des collisions avec les animaux sauvages. Voici les projets de recherche en cours :

Conduite autonome dans les embouteillages

Grâce à l'assistance à la conduite autonome, le conducteur maintient la voiture dans son couloir de circulation et suit la cadence du trafic lorsque se forme l'embouteillage.

« Les ralentissements de la circulation font partie du quotidien monotone et ennuyeux de nombreux automobilistes. Grâce aux technologies de conduite autonome, la voiture peut, confortablement et en toute sécurité, aider le conducteur à suivre le véhicule en amont », explique Fredrik Lundholm, Développeur Fonctions au Département Fonctions de sécurité.

A l'aide des données fournies par une caméra et des détecteurs radars, la voiture est capable de suivre le véhicule qui précède (cf graphique et vidéo). Moteur, freins et direction réagissent automatiquement. Si le véhicule en amont est forcé de faire un vif écart à cause d'un obstacle sur la route, la direction assiste le conducteur en modifiant d'elle-même la trajectoire du véhicule en conséquence.

« Cette fonction offre un très fort potentiel pour faciliter la vie du conducteur. Nos technologies avancées de première génération mettaient l'accent sur la conduite en accordéon, à faible allure. La voiture suit le véhicule qui la précède dans le même couloir de circulation. Cependant, c'est toujours le conducteur qui décide et qui peut reprendre la main à tout moment », souligne Fredrik Lundholm.

Freinage automatique aux intersections

Les carrefours et intersections constituent les points les plus complexes de l'environnement du trafic actuel. De nombreux usagers de la route croisent simultanément la trajectoire d'autres véhicules en provenance de différentes directions. Il importe par conséquent d'éviter les petites fautes susceptibles d'entraîner de graves conséquences.

Aux Etats-Unis, 21,5% des accidents survenus en 2007 se sont produits aux intersections ; le chiffre correspondant était de 20,6% en 2006 dans 16 pays de l'Union européenne (Suède exceptée).

Mattias Brännström, Docteur en Fonctions de Sécurité active, est responsable de l'Assistance aux Intersections, projet de recherche développé au sein de Volvo Car Corporation en collaboration avec le Département Signaux et Systèmes de l'Université de Technologie de Chalmers. Le système alerte et déclenche si nécessaire un freinage automatique aux croisements de voies (cf graphiques et vidéo).

« L'assistance aux intersections fait appel à des capteurs pour évaluer l'ensemble du scénario de circulation. En cas de détection de situation critique, la décision d'intervention est prise à la vitesse de l'éclair », précise Mattias Brännström.

A l'appui de sa démonstration, il dessine une file de voiture tournant à gauche à une intersection. Lorsque le feu passe au vert, les voitures tournent à gauche l'une après l'autre. Soudain, une voiture venant en sens inverse passe au rouge et crée un danger immédiat.

« En pareille situation, la voiture qui tourne freine automatiquement pour éviter la collision. L'assistance aux intersections agit comme un système qui pallie aux fautes non seulement du conducteur mais aussi à celles des autres usagers », souligne Mattias Brännström.

Il explique que la démarche de Volvo Car Corporation en matière de sécurité, c'est de faire en sorte que les véhicules réagissent comme les êtres humains. Les capteurs sont les yeux, les calculateurs sont le cerveau et les freins sont les muscles.

« Avec nos technologies avancées, nous nous efforçons de faire ce que feraient des personnes dans la même situation si elles avaient le temps de réagir. Nous voulons fournir une assistance pour le plus grand nombre de situations possible », confie Mattias Brännström.

Afin d'obtenir les données indispensables au développement de ces systèmes, des véhicules parcourent des centaines de milliers de kilomètres à travers le monde dans différentes situations de circulation. Après tout, le système doit s'avérer capable d'assister les conducteurs aussi bien aussi bien à Bangkok qu'à Vancouver, en étant adapté aux différences locales de style de conduite et de densité du trafic.

Détection des animaux axée sur les collisions avec des animaux sauvages

Bien entendu, cette collecte de données ne se limite pas aux centres urbains. En milieu rural et dans les régions plus reculées, on dénombre de nombreuses collisions impliquant des animaux sauvages.

Les accidents mettant en cause des animaux sauvages constituent un problème international majeur de la circulation. Au Canada, on signale chaque année 40 000 accidents de cette nature, qui endommagent les véhicules. La Suède fait état pour l'année 2010 de 47 000 collisions avec des animaux, dont 7 000 avec des élans. Les conditions au Canada et en Suède se retrouvent également en Norvège, en Finlande et en Russie. Aux USA, environ 200 personnes décèdent chaque année à la suite d'une collision avec des animaux sauvages, cerfs principalement.

Cependant, ces statistiques officielles d'accidents ne disent pas toute la vérité. Par exemple, elles n'incluent pas tous les accidents où le conducteur, en donnant un coup de volant pour éviter un animal sauvage, est alors entré en collision avec un autre véhicule ou a fait une sortie de route. Selon une étude des accidents réalisée par l'Université d'Umeå et portant sur la période 2003-2010, pas moins de 23% des décès sont survenus après que le conducteur ait donné un coup de volant pour éviter un élan sur la chaussée : ces chiffres n'apparaissent pas dans les statistiques officielles sur les collisions avec des animaux sauvages.

Volvo Car Corporation travaille actuellement sur la Détection des Animaux, système qui détecte les animaux et déclenche automatiquement le freinage, de jour comme de nuit (cf graphiques et vidéo).

« Cette technologie est le prolongement de notre système de protection piéton. Nous avons porté une attention considérable au fonctionnement du système dans l'obscurité car la plupart des collisions avec des animaux sauvages se produisent à l'aube et au crépuscule », explique Andreas Eidehall, expert technique en Sécurité Active.

Les accidents impliquant des animaux sauvages surviennent souvent aux vitesses de croisière. L'objectif, c'est de réduire la vitesse d'impact, initialement de 100-110 km/h, à moins de 80 km/h. Avec une vitesse inférieure à 80 km/h, les systèmes de sécurité du véhicule sont efficaces et les risques de blessures graves deviennent minimes. Il faut pour cela détecter l'animal à une distance de 30 mètres.

Autre aspect non négligeable : le temps de réponse, c'est-à-dire le délai entre l'identification de l'objet et la réaction du système.

« Avec des technologies avancées, nous pouvons encore raccourcir le temps de réponse afin d'améliorer l'efficacité du système », précise Andreas Eidehall.

Le système est apte à reconnaître la silhouette des animaux et leur manière de se déplacer grâce à d'énormes quantités de données collectées. Le recueil d'images d'animaux en mouvement est un processus permanent. Permanent mais complexe, car les animaux sauvages maîtrisent à bien des égards l'art de la dissimulation.

« La collecte de données pouvant nous aider à comprendre comment détecter ce que la nature s'évertue à nous cacher représente un énorme défi. Nous faisons porter nos efforts sur les gros animaux car ce sont eux qui provoquent les dommages les plus importants et les blessures les plus graves. Nous avons travaillé sur les élans et les grands cerfs, et avons récemment ajouté les chevaux et le bétail. Pour l'étape suivante, nous nous pencherons sur la possibilité de détecter des animaux plus petits, comme les chevreuils et les sangliers », avoue Anders Eidehall.

Le succès passe par la coopération

« Le développement de ces technologies progresse à grands pas, conclut Jan Ivarsson. Et nous avons l'intention de profiter de la baisse constante des capteurs et autres composants électroniques pour en équiper tous nos véhicules. Cela dit, une étroite collaboration avec les pouvoirs publics, les compagnies d'assurance et les autres constructeurs automobiles est également capitale pour réaliser la vision d'un environnement de circulation exempt d'accidents ».

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