Cadillac XLR, la théorie de l'évolution

Publié le 10 janvier 2007 dans 2007 par Marc Bouchard

Quand on parle d’évolution d’une marque, Cadillac est certainement l’exemple parfait. D’une bannière autrefois réservée aux bourgeois de ce monde, désireux d’avoir la plus grosse et la plus confortable des voitures, elle est désormais tournée davantage vers les gens plus jeunes, avides de design et de sensations fortes. C’est exactement dans cet esprit d’ailleurs que l’on a créé la Cadillac XLR, la cousine la plus éloignée possible de la défunte Seville. Ce qui ne l’empêche pas de conserver quelques-unes des qualités de la famille qui lui ont permis de traverser les âges. Mais attention, la conduite tranquille et les performances hésitantes ne font pas partie de ces qualités. Au contraire, au volant du grand roadster américain de luxe, tout est plus sportif que jamais.

Angles et compagnie

Le style de la XLR est à l’image de la marque Cadillac. Tout est en angles, et les courbes séduisantes ont plutôt laissé leur place à des traits agressifs. Même la grille de calandre, en forme de V chromé, donne une impression de force et de détermination. Le long capot avant, typique des roadsters américains, est encadré par deux arêtes pointues, là où s’insèrent les blocs optiques avant. La beauté de la XLR cependant, c’est son toit rigide rétractable. D’une simple pression du doigt, il se retire lentement mais sûrement, et paraît littéralement se désarticuler avant de s’insérer dans le coffre ! Il faut avouer que la XLR a du style. Avec son toit en place, elle a un petit air de vieux hot rod, présentant une fenêtre arrière de petite dimension (ce qui est bien pour le design a néanmoins des faiblesses en matière de visibilité) et les mêmes angles que le reste de la carrosserie. Le toit en retrait, elle devient un roadster de grand luxe qui, sans conteste, fait tourner les têtes. Surtout que cette année, c’est avec une belle robe rouge passion que la XLR est vendue, au lieu du bleu foncé, retiré du catalogue.

Quant à l’habitacle, il présente un luxe de bon aloi. Qu’il soit cachemire ou de cuir noir, il offre une qualité de finition impeccable. Le bois, utilisé avec parcimonie notamment sur le volant et la console centrale, vient rehausser le charme plutôt moderne de l’ensemble. Les cadrans noirs cerclés de chrome sont faciles à consulter, et s’intègrent dans le style somme toute chargé de la planche. Cette automobile comprend aussi un système audio de haut niveau, et l’utilisation entièrement sans clé, intégrant l’ouverture des portes et le démarrage de la voiture sans jamais sortir votre porte-clés de vos poches. Les sièges proposent un très bon support, offrant du confort pour les longues randonnées, et un support latéral en abondance lorsque la conduite plus sportive de la XLR l’exige. Petit détail, ils pourront à la fois chauffer ou aérer votre popotin puisqu’ils sont munis d’un système complet de climatisation !

Conduite sportive

Rarement le mot sportif a-t-il été aussi justement associé à la conduite de la XLR. Et la prétention est encore plus juste lorsqu’on s’attaque à la conduite de la version V de la voiture. Dans le modèle de base se cache la toute dernière génération du moteur Northstar qui a fait les belles heures de la marque. Le petit V8 de 4,6 litres fait cavaler avec allégresse ses quelque 320 chevaux, ce qui est largement suffisant pour propulser littéralement la voiture aux firmaments de l’accélération. Son poids relativement peu élevé (en comparaison de ses rivales) lui permet de profiter de cette puissance sans hésitation. Le résultat ne se fait pas attendre, et la XLR atteint les 100 kilomètres à l’heure en 5,8 secondes seulement.

La grande nouveauté de l’année, c’est la transmission automatique qui, passant de 5 à 6 vitesses, a gagné un rapport mais a surtout gagné en vitesse et en précision. Lorsqu’utilisée en mode manuelle, elle se comporte comme une boîte sportive (de luxe, mais sportive tout de même), permettant au pilote d’enchaîner les changements avec précision.

Difficile cependant de parler de conduite sportive sans traiter de la version V de la famille (le V étant utilisé ici, comme tout le monde le sait, pour Velocity). Cette version de performance est une vraie bombe de puissance. Profitant toujours d’un rapport poids/puissance avantageux, elle bénéficie surtout d’une véritable technologie de course. Son moteur, un V8 de 4,4 litres assemblé à la main, se sert de ses 443 chevaux avec autorité. La transmission automatique 6L80 transmet cette puissance aux roues sans en limiter l’accès. Au contraire, ses algorithmes calibrés pour la course lui permettent une intervention plus rapide encore, employant la technique du double embrayage pour faciliter les changements de rapports en douceur, et en vitesse.
Mieux encore, la XLR profitait déjà d’un châssis d’une grande rigidité, châssis qu’elle partageait avec la Corvette. Or, dans la V, on a ajouté quelques barres stabilisatrices en plus de modifier légèrement la suspension Magnetic Ride de la version de base pour la rendre encore plus précise, et plus rapide. La version V de la XLR n’est cependant pas à la portée de tous, puisqu’un nombre limité seulement sera sur le marché.

Le commun des mortels devra donc se contenter (!) du modèle de base, ce qui n’est pas si vilain. Vaut-elle le coût d’achat ? En terne de performance, sans aucun doute. En terme de look et de personnalité, assurément.

feu vert

Silhouette unique
Version V surpuissante
Mécanique sans surprise
Finition haut de gamme
Accessoires de série complets

feu rouge

Prix d’achat
Coffre arrière minuscule
Fiabilité parfois déficiente
Habitacle un peu étriqué

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