Ford Fusion 2013, elle a tout pour séduire

Publié le 5 octobre 2012 dans Premiers contacts par Sylvain Raymond

Introduite en 2006, la Fusion a permis à Ford de rivaliser un peu plus sérieusement dans le créneau des berlines intermédiaires après plusieurs années à avoir mis l’accent sur ses camions et VUS. La Fusion a toujours fait bonne figure avec son style réussi, ses différents moteurs et son bon rapport qualité/prix. Toutefois, il lui manquait un petit quelque chose pour en faire un modèle de tête d’affiche, mais l’arrivée d’une nouvelle génération pour 2013 pourrait changer la donne. Selon plusieurs, la toute dernière Fusion est probablement ce qu’il y a de plus accompli.
À la sauce européenne

Dans sa stratégie de vision globale, Ford a décidé de mettre de côté le chauvinisme et comme ce fut le avec de la dernière génération de la Focus, on a décidé de se baser sur la version européenne dans le développement de la nouvelle génération. Dans le cas de la Fusion 2013, on a utilisé comme base la Ford Mondeo, son équivalent européen qui, depuis des années, est louangé. Le résultat est assez probant au chapitre du design. La Fusion 2013 affiche une prestance et un caractère marqués et l’influence européenne est visible. Nous qui sommes friands de ce type de voiture, voilà qui débute plutôt bien. À l’avant, on remarque la grille remodelée qui n’est pas sans rappeler celle de chez Aston Martin.

En fait, les lignes de cette Ford n’ont rien à voir avec celles de l’ancienne génération et sa nouvelle robe lui apporte un coefficient aérodynamique beaucoup plus bas, 0,27. On se doute bien que cet élément favorise l’économie de carburant. Dans un créneau où le style conservateur semble dominer (Honda Accord, Volksagen Jetta, Toyota Camry et autres), la Fusion se distingue fortement et on peut applaudir l’audace de Ford.

À l’intérieur, les changements sont aussi notables, mais tout de même plus sobres. L’habitacle est moderne et on a porté un grand soin aux détails. Grâce aux dimensions supérieures de la voiture, il y a davantage d’espace à bord, sauf dans le cas du volume de chargement qui perd à peine un litre. Difficile de toujours allier style et aspect pratique! Ford nous a habitués à une multitude d’équipements technologiques et la Fusion ne fait pas exception. On retrouve bien entendu le système MyFord Touch, véritable ordinateur qui permet de tout contrôler via une interface tactile et vocale. Même si certains apprécient ce système, plusieurs lui reprochent encore sa complexité, frustrés de ne pouvoir exécuter une simple fonction en quelques secondes. Ce dispositif est difficile à utiliser lorsque l’on conduit. La version de base hérite de contrôles conventionnels.

Un choix de moteur plus que complet

Sous le capot, un choix de moteurs assez impressionnant se découvre, avec une nomenclature similaire à celle du nouveau Ford Escape. On est loin d’un unique quatre cylindres, chemin emprunté de nos jours, notamment par les constructeurs coréens. En version de base (22 499 $), la Fusion roule avec un moteur quatre cylindres de 2,5 litres et 175 chevaux, jumelé à une transmission automatique à six rapports. Viennent ensuite deux autres quatre cylindres mais cette fois, en version turbocompressée. Le 1,6 litre EcoBoost développe une puissance de 178 chevaux alors que le 2,0 litres suralimenté en produit 240. Ce dernier est le seul qui peut équiper la Fusion dotée d’un rouage intégral, les autres moteurs transmettant leur puissance aux roues avant uniquement. La Fusion hybride est de retour avec son moteur à assistance électrique marié à un quatre cylindre à essence de 2,0 litres, alors qu’une Fusion entièrement électrique sera proposée ultérieurement, complétant ainsi les cinq choix de groupes motopropulseurs.

Sur la route

Notre premier contact fut avec la Fusion hybride, désormais mue par un nouveau moteur à quatre cylindres à principe Atkinson combiné à son moteur électrique et à une boite CVT. Sur le parcours d’une vingtaine de milles, cette dernière s’est avérée douce et silencieuse tandis que le transfert entre la puissance électrique et thermique était presque imperceptible. Fait intéressant, il est possible de circuler jusqu’à une vitesse de 100 km/h en propulsion électrique seulement, une nette amélioration par rapport à l’ancienne motorisation hybride. Bien entendu, dans cette livrée, le coffre perd un peu d'espace puisque le plancher près de l'essieu arrière est relevé question de loger la batterie, mais ce n’est pas dramatique.

Quant à la Fusion équipée du moteur EcoBoost de 1,6 litre, elle comporte une option intéressante qui maximise sa consommation de carburant, soit un système Stop/Start vendu pour un déboursé supplémentaire d’environ 150 $. Ford croit qu'avec l'économie de carburant engendrée, l’option sera rapidement rentabilisée. Ce quatre cylindres livre des performances décentes, et a légèrement plus de pep que le quatre cylindres atmosphérique, notamment en raison de son couple plus élevé. Toutefois, nous avons quelques réserves lorsque ce moteur est jumelé avec la boite manuelle, une version moins convaincante que prévu. Le moulin peinait un peu en montagne et pouvait être bruyant par moment, surtout à l'effort. Malgré tout, si elle est conduire avec modération, la voiture ne sera pas aussi bruyante qu’elle l'a été quand nous l'avons... malmenée!

Nous avons ensuite jeté notre dévolu sur la Fusion Titanium à moteur de 2,0 litres EcoBoost et équipée d’une boite automatique à six rapports et d’un rouage intégral. La puissance est semblable à celle d'un V6 procurant des accélérations et des reprises assez vives, même en montagne. Son rouage intégral apporte aussi un argument supplémentaire pour ceux qui sont prêts à mettre un peu plus de fric. En général, nous avons apprécié l'espace intérieur et tout le dégagement dont le conducteur et le passager disposent par rapport au tableau de bord. La visibilité est excellente et la voiture procure une belle sensation de conduite.

Le plus intéressant dans le cas de la Fusion, c’est que contrairement à la Focus, son prix est demeuré très compétitif. On a su atténuer l’effet de « modèle européen = prix plus élevé » pour la Fusion, alors que la Focus a vu son prix majoré un peu plus fortement.

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