La Gaspésie en Scion xD!

Publié le 4 octobre 2012 dans Essais par Jonathan Morin

Quand nous avons convenu, ma conjointe et moi que nous ferions le tour de la Gaspésie pendant nos vacances, j’en ai conclu que je pourrais en profiter pour le faire dans un véhicule autre que le mien. Après tout, 2 000 kilomètres en 6 jours dans une Pontiac Wave 2006, ce n’est pas un exploit que je tenais absolument à réaliser! En jouant de mon contact paternel, je me suis retrouvé au volant d’une Scion xD.

Première constatation, le coffre de la Scion s’est avéré plus spacieux que je ne l’aurais pensé. Les sièges arrière basculent 60/40 et permettent d’obtenir un plancher plat. Intéressant pour quelqu’un qui a une glacière pleine à entrer et sortir à plusieurs reprises, le fond du coffre est au niveau du parechoc. On charge notre montagne de bagages avec facilité et l’on se met en route.

Granby – Rimouski

Nos deux thermos à café dans les porte-gobelets de la console centrale nous privent d’un accès à un petit espace ou j’avais mis précédemment mon crayon et mon carnet de notes. Ils iront donc dans le compartiment du haut du coffre à gant, qui est déjà plein avec deux étuis à lunettes et un appareil photo compact. L’accès aux porte-gobelets des portières est trop étroit pour y insérer autre chose qu’une canette et le vide-poche adjacent pourrait être un peu plus grand, pour permettre d’y ranger des cartes routières, par exemple.

La position de conduite est difficile à trouver. Je mesure 6 pieds et je n’arrive pas à trouver un compromis entre le volant trop éloigné ou les pédales trop proches. Pour ma copine de 4’11’’ les pédales étaient à une bonne distance, mais elle devait être assise trop carré pour pouvoir atteindre le volant...

Le cadran central est divisé en deux par le compte-tour et l’indicateur de vitesse. Le tout est difficile à lire, spécialement le compte-tour. Le panneau ACL de l’odomètre affiche plusieurs informations mais toujours une à la fois. Il faut donc s’étirer le bras pour actionner un bouton peu commode d’accès afin de faire défiler l’information.

Notre première journée s’est terminée à Rimouski, après environ 8 heures de route.

Rimouski – Carleton-sur-Mer

La deuxième journée du voyage débute en force avec la visite du sous-marin Onondaga situé sur le site historique maritime de Pointe-au-Père, quelques kilomètres à l’est de Rimouski. La visite terminée, on reprend la route, impatients de faire notre entrée en Gaspésie. À la moindre accélération, le moteur semble vouloir sortir de son emplacement. Cela devient rapidement agaçant.

La vallée de la Matapédia nous donne un premier aperçu des routes de la Gaspésie où courbes et côtes s’enchaînent, à travers un paysage épatant. On arrive à Carleton-sur-Mer en fin de journée où nous espérions camper au camping municipal, qui offre une magnifique vue sur la baie des Chaleurs, mais les forts vents et le ciel relativement couvert nous incitent à chercher un petit motel.

Carleton – Percé

Notre motel offrant une vue et un accès direct sur la baie des Chaleurs, on en profite pour se lever à 5 h afin d’admirer le lever du soleil. Puis, nous décidons monter le mont Saint-Joseph, en voiture. Le slogan : 555 m en 5 minutes. L’ascension en Scion xD s’avère pénible. Sur le deuxième rapport, le moteur hurle de douleur et en troisième, j’ai constamment l’impression qu’il va caler. Au sommet, nous avons une nuageuse, mais magnifique, vue panoramique sur la ville de Carleton-sur-Mer ainsi que sur le parc d’éoliennes.

Après une petite visite de la chapelle qui coiffe le mont Saint-Joseph, on redescend pour prendre la route en direction de Percé. Lentement on s’habitue à notre voiture. Le système audio, avec ses prises auxiliaires et la connectivité Bluetooth s’avère efficace et émet un son d’une bonne puissance. L’affichage de l’écran ACL est difficile à consulter, spécialement lorsque le soleil se trouve derrière le véhicule. Les commandes audio sont tactiles (touch) et demandent une certaine dextérité pour être manipulées aisément.

Percé – Gaspé

Nous passons cette quatrième journée en plein air. Après une croisière qui fait le tour du Rocher Percé, nous arrêtons sur l’ile Bonaventure pour admirer les fous de Bassan et les phoques gris.

Nous repartons en fin d’après midi vers Gaspé. Dommage que nous n’ayons pas un véhicule à vocation sportive. La route est sinueuse et vallonneuse et le véhicule peine à nous tracter dans les côtes et sous-vire dans les courbes lorsqu’on essaye de le pousser un peu. Il faut d’ailleurs jouer avec l’imprécis levier de vitesses pour garder une vitesse constante et pour dépasser, il est quasiment inévitable de devoir rétrograder d’un rapport.

Gaspé – Matane

On s’attendait à faire beaucoup de route en partant de Gaspé, mais jamais autant. Il fait beau et les paysages sont magnifiques. Nous faisons plusieurs petits arrêts le long de la route pour admirer le paysage avant d’arrêter plus longuement à Cap-Chat, où nous visitons un parc à éoliennes dans lequel trône la plus grande éolienne à axe vertical au monde.

Notre Scion xD d’essai est plutôt jolie et plusieurs personnes se retournent pour l’admirer. Un jeune d’une vingtaine d’années est tout épaté que nous ayons une version Release Series 4.0. Seulement 100 exemplaires de cette série limitée sont disponibles pour tout le Canada. Ces 100 voitures sont blanc nacré, comme la nôtre, et profitent d’équipement spécial : partie centrale du tableau de bord recouverte de plastique blanc, surface des sièges plus douce et dotée de surpiqures blanches, roues spéciales, etc. Aux États-Unis, il y a eu 800 de ces voitures et la nôtre porte le numéro 494. Nous avons donc un exemplaire américain!

Comme il fait beau, on décide de continuer notre route jusqu'à Matane. Pour la première fois de notre voyage, le camping est envisageable mais étant donné notre fatigue, le confort d’une chambre d’hôtel est plus qu’alléchant.

Matane – Granby

Notre voyage se conclut en cette sixième journée. Sur les 2 300 kilomètres parcourus, notre Scion xD a maintenu une consommation moyenne de 6,7 L/100 km, ce qui me semble très convenable, en considérant le type de routes parcourues. 

Nous arrivons à la maison, heureux de notre voyage mais épuisés. Finalement, on aura aimé le style du véhicule, qui a su attirer quelques regards sur la route, sa faible consommation d’essence ainsi que ses multiples espaces de rangement (même s’ils auraient pu être plus volumineux). Nous aurions apprécié davantage de puissance de la part du moteur ainsi qu’un confort nettement supérieur, autant au niveau des sièges que des suspensions. Mais quand je regarde ma Pontiac Wave 2006, je me dis que les choses auraient pu être pires! 

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