Scion FR-S 2013, mécaniquement Subaru!

Publié le 29 octobre 2012 dans Mécanique par Guy Desjardins

Dès mon arrivée au garage Nicolas Demers, les mécaniciens remarquent la petite Scion FR-S. Par contre, à mon grand étonnement, tous me demandent comment cette nouvelle Subaru tient la route! Il est vrai que dans notre pays, Subaru est plus connue que la division Scion de Toyota. Néanmoins, l’écusson du fabricant Scion, apposé sur la calandre et sur le coffre arrière, n’a pas suffi à démarquer cette voiture de sa jumelle Subaru. Et l’inspection mécanique n’a rien changé à la situation.

Double avantage

Abondamment médiatisé, le jumelage de Subaru et de Toyota dans la fabrication de la petite sportive se résumera en deux points : le moteur BOXER, développé par Subaru, et le design extérieur, gracieuseté de Toyota. Le résultat se veut intéressant pour Toyota puisqu’en utilisant le moteur à plat de Subaru, on s’assure d’un centre de gravité très bas, ce qui favorise énormément la tenue de route, surtout perceptible sur la piste de course. Subaru, en revanche, profite de l’expérience et du design de Toyota en matière de voiture de sport. La très sportive Subaru WRX est de plus en plus lourde avec son rouage intégral. D'ailleurs, on voulait depuis longtemps proposer une voiture légère et sportive chez Subaru.

Mécanique simple

Sous le capot, qui est très bas, on trouve un compartiment moteur dégagé et exempt de couvert de plastique. Le moteur BOXER est très discret puisque très bas sous l’entrée d’air. La batterie est facile d’accès sur le côté du passager alors que les divers éléments d’entretien périodique sont aisément identifiables et accessibles. Le filtre à air, de bonne dimension, est placé à l’avant et atteignable lui aussi. Malgré son emplacement sous le capot et non sous le moteur, le filtre à huile est placé à l’envers (ou à l’endroit!), ce qui entrainera assurément des déversements sur la courroie lorsque viendra le temps de le remplacer. Habituellement constituée d’une seule tige métallique, la barre antirapprochement est ici scindée en deux, ce qui permet un peu plus de souplesse.

Sous le véhicule

Sous la Scion FR-S, rien d’étonnant mis à part le levier de vitesses qui est relié à la transmission par une tige de métal au lieu du traditionnel câble d’acier. Durant les années 80, ce type de configuration était standard mais de nos jours, c’est le câble qui équipe la plupart des véhicules. Néanmoins, l’utilisation d’une tige de métal rend les changements de vitesse plus « mécaniques » et directs, ce qui est apprécié lorsque l’on conduit une voiture sport.

On remarque également que l’arbre du différentiel, généralement fait d’un seul morceau, est séparé en deux sur la Scion, ce qui est inhabituel sur une voiture aussi courte. Cela a cependant l’avantage de rendre plus doux et plus silencieux le transfert de puissance. À l’arrière, le design du silencieux semble peu étudié avec de nombreux coudes, ce qui augmente le poids du véhicule. Vivement le silencieux de performance pour améliorer la sonorité! Les protections en plastique abondent sauf à l’avant où l’utilisation du métal s’est avérée nécessaire étant donné la garde au sol très basse et la nécessité de protéger davantage les éléments mécaniques, spécialement le moteur.

La calibration des suspensions, beaucoup trop fermes, rend la conduite urbaine désagréable. La visibilité ¾ n’est pas parfaite et la puissance brute du moteur est trop juste malgré un rapport poids/puissance exceptionnel. Les pneus à profil bas sont bruyants et l’insonorisation est perfectible. Par contre, le freinage est très puissant avec les doubles pistons à l'avant, la direction très précise et les changements de rapports efficaces. Bref, cette voiture semble avoir été conçue avant tout pour la piste, comme en fait foi l'essai routier de notre collègue Marc Lachapelle.

Logo Subaru omniprésent

Bref, sur le plan mécanique, la Scion reprend en quasi-totalité les éléments développés par Subaru. Évidemment, l’histoire ne dit pas d’où proviennent réellement ces éléments, ni lequel des deux fabricants les a vraiment conçus, mais si l’on se fie aux étampes apposées sur les pièces, aucune ne montre le logo de Toyota, excepté celui sur le couvert du moteur Boxer de… Subaru!

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