BMW serie 1, l'esprit de la BMW 2002

Publié le 29 juillet 2008 dans Essais par Gabriel Gélinas

Avec la nouvelle Série 1, BMW reprend la formule qui a assuré le succès d’une des voitures les plus marquantes de l’histoire de la marque. En 1968, le constructeur bavarois avait alors choisi d’innover en proposant une petite voiture de catégorie coupé «02» avec un moteur de grande cylindrée pour l’époque, soit un 2,0 litres. C’est ainsi que la célèbre BMW 2002 est née et qu’elle est devenue un pôle d’attraction pour tous les amateurs de performance.   

Par la suite, la 2002 a évolué et elle représente maintenant l’ancêtre de l’actuelle Série 3. La nouvelle Série 1 n’est donc pas la succession génétique de la 2002, mais représente plutôt la succession spirituelle de ce modèle selon BMW. Voilà qui est une bonne chose, car la dernière fois que BMW a procédé au lancement d’un modèle abordable sur notre marché, soit en 1995, ce fut la déroute totale, la défunte 318ti hatchback n’ayant jamais réussi à séduire les acheteurs avec son modeste moteur 4 cylindres et sa suspension arrière qui datait déjà pour l’époque. La formule de proposer à nouveau une petite voiture avec un moteur de grosse cylindrée est donc reprise, et sert de base aux nouveaux Coupé et Cabriolet 128i et 135i, tous animés par des moteurs empruntés à l’actuelle Série 3, soit deux six cylindres en ligne atmosphérique (128i) et turbocompressé (135i). Précisons que la Série 1 n’emprunte pas que ses motorisations à la Série 3, puisqu’elle est également élaborée sur une version plus courte de la plate-forme des Série 3.

Le look est pur BMW, avec un capot très long, de même qu’un empattement allongé, des puits d’ailes élargis et une ligne très prononcée de ceinture de caisse. Sur les modèles 135i, l’allure est encore plus sportive avec des ouvertures plus larges pour les prises d’air et des phares antibrouillards, de même qu’un aileron arrière plus prononcé que sur les 128i.

À bord de la Série 1, l’habitacle séduit par sa présentation soignée et la qualité des matériaux; rien à redire de ce côté. Toutefois, le dégagement pour les jambes est compté à l’arrière, et ce sentiment de se retrouver un peu à l’étroit est amplifié lorsque l’on s’assoit à l’arrière du cabriolet où la largeur de la surface habitable est amputée d’un pied par rapport au Coupé, afin de pouvoir loger le mécanisme d’ouverture du toit souple. Et puisqu’il est question de ce toit, précisons qu’il se retire ou se déploie en 22 secondes et qu’il fonctionne même lorsque la voiture est en mouvement, tant et aussi longtemps que la vitesse ne dépasse pas 50 km/h.

Sur la route, il devient rapidement évident que le Coupé 135i est le modèle le plus performant de la gamme. Avec ses 300 chevaux et surtout ses 300 lb-pi de couple, le moteur turbo permet d’exploiter pleinement tout le potentiel de performance de la 135i, qui est un modèle d’équilibre et de précision dynamique. De ce côté, la répartition des masses est optimale, et comme la 135i fait appel à des suspensions aux calibrations plus fermes de même qu’à des roues de 18 pouces, l’agrément de conduite est assurément au rendez-vous. La seule ombre au tableau vient du fait que le 135i ne pèse que 60 kilos de moins que le Coupé 335i, et que l’on ne peut s’empêcher de penser que la nouvelle venue serait encore plus performante si elle n’était pas aussi lourde. Tout de même, avec un chrono de 5,4 secondes pour le 0-100 km/h, ce qui est très impressionnant, la 135i n’est pas loin des performances livrées par la M3 de génération précédente qui était équipée d’un six cylindres en ligne atmosphérique de 333 chevaux.

Le cabriolet étant plus lourd d’environ 114 kilos que le Coupé, ses performances sont logiquement en retrait, et la conduite d’une 128i cabriolet n’est forcément pas aussi inspirée, quoique tout à fait convenable en conduite de tous les jours. Une note au sujet des modèles cabriolets: assurez-vous de choisir le pare-vent offert en option que l’on installe à l’arrière et qui protège l’habitacle du refoulement du vent. Cet accessoire est essentiel sur cette voiture, même s’il a pour effet de la transformer en une deux places.

Côté prix, ce n’est pas l’aubaine du siècle, l’échelle variant de 33900$ pour la 128i Coupé jusqu’à 47200$ pour la 135i cabriolet, et cela sans l’ajout de groupes d’options qui sont toujours assez chers chez le constructeur bavarois. Bref, on parle ici non seulement de modèles d’entrée de gamme, mais d’authentiques BMW, à tous les points de vue.

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