Audi Q7 2013: L’express interurbain par excellence
Nous avons récemment eu l’occasion d’effectuer un essai prolongé du Audi Q7 TDI. Sa fiabilité s’est avérée parfaite, même après avoir parcouru plus de 15 000 kilomètres pendant trois saisons soit l’été, l’automne et l’hiver. Durant cette période, il s’est brillamment distingué par ses qualités remarquables qui en faisaient le véhicule idéal pour les longs trajets.
Le gabarit imposant du Q7 lui confère une habitabilité supérieure au X5 de BMW ainsi qu’au ML de Mercedes-Benz. Bien que le Q7 dispose de trois rangées de sièges, nous n’avons que très rarement utilisé la troisième et seulement pour de courts trajets. C’est plutôt avec cinq passagers et leurs bagages dans l’immense coffre que le Q7 s’illustre le mieux. La vie à bord est tout à fait sereine et l’insonorisation du véhicule est à ce point réussie qu’il est presque impossible de distinguer la signature vocale propre à un moteur diésel lorsqu’on est au volant du Q7 TDI en conduite normale.
Le diésel parfaitement adapté
Bien que le Q7 soit également offert avec un moteur à essence conventionnel, la majorité des acheteurs optent pour le moteur diésel, et avec raison. De ce côté, il faut souligner que le ravitaillement est beaucoup moins fréquent avec un Q7 TDI qu’avec celui carburant à l’essence… Comme le réservoir a une capacité de 100 litres et que le Q7 TDI a maintenu une consommation moyenne de 8,3 litres aux 100 kilomètres sur l’autoroute, nous avons souvent parcouru près de 1 000 kilomètres avant de devoir passer à la pompe lors des trajets interurbains. Ceci étant dit, précisons qu’il existe toute une différence entre la consommation du Q7 TDI lorsqu’il est conduit sur l’autoroute et celle que l’on enregistre lors de la circulation en ville où elle grimpe aux alentours de 14 litres aux 100 kilomètres, ce qui est tout de même légèrement mieux qu’un VUS à essence, mais pas aussi spectaculaire que l’efficacité énergétique démontrée sur une autoroute. De plus, il faut noter que l’un des rares irritants associés à la conduite d’un véhicule carburant au diésel est que l’odeur de ce carburant est plutôt forte et qu’il est préférable de conserver une paire de gants pour usage lors du ravitaillement.
Des performances tout à fait convenables
L’économie de carburant du Q7 TDI ne signifie pas que ce véhicule laisse à désirer au chapitre des performances, bien au contraire. Même si le V6 de 3,0 litres ne développe que 225 chevaux à 3 750 tours/minute, il livre un couple impressionnant chiffré à 406 livres-pied dès la barre des 1 750 tours/minute, ce qui autorise des accélérations linéaires et performantes avec un chrono de 8,7 secondes pour le sprint de 0 à 100 kilomètres/heure, ce qui est plus que convenable dans le cas d’un utilitaire pesant plus de 2 500 kilos.
Sur les routes secondaires, nous n’avons jamais eu l’impression que le Q7 TDI manquait de souffle puisque les dépassements se faisaient sans aucune inquiétude. Il suffisait d’appuyer sur l’accélérateur pour commander l’entrée en action des turbocompresseurs et laisser le couple faire tout le travail. Tout simplement brillant.
Concernant le comportement routier, nous avons noté que la direction manque un peu de feedback, tout comme la pédale de frein d’ailleurs, et que la réponse à l’accélérateur est un peu tardive lors de l’accélération initiale, soit juste avant que les turbocompresseurs entrent en action. Il s’agit là des seuls bémols à émettre de ce côté, car le Q7 TDI a fait preuve d’un dynamisme remarquable pour un véhicule de cette taille et de ce poids.
C’est donc un bilan très reluisant pour l’Audi Q7 TDI qui impressionne par sa frugalité sur autoroute, sa polyvalence, son dynamisme ainsi que par l’impression de luxe qui se dégage d’un habitacle où la qualité des matériaux ainsi que de l’assemblage est de tout premier ordre.
La prochaine génération pour 2014
Le Q7 a été lancé sur le marché nord-américain pour l’année-modèle 2007 et, bien qu’il ait été légèrement restylé au cours de sa carrière, il faut s’attendre à ce qu’il subisse une refonte complète ayant comme principal objectif de réduire drastiquement son poids, certains observateurs annonçant une perte de masse de l’ordre de 300 kilos.
Récemment, nous avons noté que les nouvelles générations du Porsche Cayenne et du Volkswagen Touareg, qui partagent une plateforme commune avec le grand sport utilitaire d’Audi, ont perdu du poids lors de leurs refontes respectives et il serait donc de mise que le Q7 fasse de même. Les premiers échos laissent entrevoir l’adoption d’une structure monocoque en aluminium et de plus petits moteurs comme le V6 de 3,0 litres suralimenté par compresseur ainsi qu’un V8 de 4,0 litres à double turbo, alors que le V6 turbodiésel demeurera au programme. En outre, il faut s’attendre à ce que la prochaine génération du Q7 propose également un modèle hybride rechargeable de type plug-in.