Ford Transit Connect 2013: Pari osé, pari gagné

Publié le 1er janvier 2013 dans 2013 par Denis Duquet

En général, les véhicules d'origine européenne qui sont commercialisés par les constructeurs nord-américains ne connaissent pas de succès sur notre continent. On leur reproche trop souvent de ne pas être suffisamment adaptés à nos besoins. Heureusement pour Ford, le Transit Connect connaît passablement de succès.

Cet accueil favorable du public nord-américain témoigne que nos goûts et habitudes ont changé. Les petites dimensions du Transit Connect n'auraient sûrement pas trouvé preneur il y a une quinzaine d'années alors que le prix de l'essence était encore assez bas. De plus, les véhicules à vocation commerciale étaient plus gros afin de répondre aux besoins de l’époque. Mais les temps ont changé et plusieurs petits artisans par exemple apprécient les dimensions du Transit Connect. En effet, plusieurs véhicules de service et d’entretien n’ont pas besoin d’une grande capacité de chargement.

Conçu pour le travail

Il est certain que ce Ford utilitaire n'impressionne pas sur le plan de la technologie. En effet, la lecture de sa fiche technique nous apprend que tout est relativement basique. La suspension arrière est à essieu rigide, amortisseurs et ressorts elliptiques. Ici, pas de bras tirés, pas de liens Watt ou tout autre élément du genre. Cela ne peut être plus simple. Par contre, cette configuration permet d'avoir un seuil de chargement assez bas, ce qui est important pour un véhicule destiné au transport d'objets sur une base journalière. Cette plateforme simpliste, mais très solide, est réalisée avec des éléments robustes pour un usage intense. C’est sans doute la qualité de ces composantes qui explique le prix plutôt élevé pour un véhicule aussi dépouillé.

La même philosophie de conception a été retenue pour la mécanique. En effet, la robustesse et la fiabilité ont eu le dessus sur la puissance et les performances. La tâche de déplacer cet utilitaire a été confiée à un moteur quatre cylindres 2,0 litres produisant 136 chevaux et 128 lb-pi de couple. Il est associé à une boite automatique à quatre rapports, la seule disponible sur ce modèle. Malgré cette motorisation élémentaire, la consommation moyenne est inférieure à 10 litres aux 100 km. Bien entendu, cela dépend de ce que vous avez mis dans l’espace de chargement.
Parlant d’espace de chargement, celui du Transit Connect est fort spacieux avec une capacité de 3 361 litres. De plus, sa hauteur permet de transporter des objets aux dimensions encombrantes. Pour y accéder, on ouvre des portes à battants qui s'ouvrent à 180°. Par contre, elles forment un pilier central qui nuit à la visibilité, quand les vitres arrière sont commandées évidemment. Par ailleurs, chaque vitre est dotée d’un essuie-glace. Toujours au chapitre de la fenestration, le Transit Connect peut être commandé avec ou sans vitres arrière, avec des portes coulissantes avec vitres ou encore avec des parois latérales arrière vitrées elles aussi. Vous avez l’embarras du choix.

Simplicité et efficacité

En jetant un coup d'œil à la planche de bord, on réalise qu'il s'agit d'un véhicule à vocation commerciale. C'est suffisamment élégant pour satisfaire ceux qui veulent s'en servir pour leurs besoins personnels, mais il ne faut pas être trop exigeant. Ainsi, les plastiques sont de qualité, mais ils sont plus durables que souples.

Les cadrans indicateurs sont à chiffres blancs sur fond noir et faciles de consultation. Quant au volant, il est à quatre branches et se prend bien en main. Les commandes de gestion placées en périphérie du moyeu simplifient la gestion entre autres du régulateur de croisière. Il est important de souligner que les sièges avant sont réalisés dans un tissu résistant et sans doute antitache. Ces sièges sont confortables, bien que fermes, et leur support latéral est surprenant. Notre modèle d'essai était le Wagon XLT équipé d’un siège arrière tout aussi confortable. Le seuil des portières est bas, il est donc aisé de prendre place à bord. À ce sujet, les portes arrière coulissantes sont fortement appréciées.
On serait enclin à croire que la conduite d'un tel véhicule est peu agréable. Il y a du roulis en virage, mais il est bien contrôlé, tandis que les performances du moteur sont correctes. Par ailleurs, en raison de sa silhouette verticale, le Transit Connect est assez sensible aux vents latéraux. Ce n’est toutefois pas aussi dramatique que certains le laissent croire. Et comme son utilisation sera essentiellement urbaine, il n’y a pas de quoi fouetter un chat.

Depuis plusieurs mois maintenant, nous entendons parler d’une version à propulsion électrique du Transit Connect. Destinée essentiellement au parc automobile de certaines grandes compagnies ou de ministères gouvernementaux, son autonomie annoncée est de 130 km. Sauf que Azure, une compagnie de la Colombie-Britannique qui transformait les Transit Connect en véhicules électriques s’est placée sur la loi de la faillite le printemps dernier. Qu’adviendra-t-il de l’avenir du Transit Connect Electric?

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