Suzuki Grand Vitara 2009, moteurs bien adaptés, conjoncture favorable
De nos jours la catégorie des VUS compacts a connu une croissance de 82 % en quatre ans. Elle est maintenant le troisième plus important créneau de vente de modèles au Canada. Ce qui est une bonne nouvelle pour Suzuki dont 50 % des ventes est constituée par des véhicules à traction intégrale. Dans ce contexte et compte tenu du fait que le prix du carburant ne cesse de grimper, le constructeur nippon en a profité pour remanier son modèle Grand Vitara qui offre dorénavant un moteur de quatre cylindres en plus d'avoir vitaminé son moteur V6 qui produit dorénavant 233 chevaux.
Pour Suzuki, l'arrivée d’un nouveau moteur quatre cylindres plus économique à l'achat et consommant moins tombe à pic compte tenu de la conjoncture actuelle alors que la hausse constante du prix du pétrole en inquiète plusieurs, en fait les tendances du marché donnent raison à Suzuki d’offrir un moteur 4 cylindres puisque le marché actuel dans cette catégorie est à part égale entre les modèles à moteur quatre cylindres et ceux équipés d'un moteur V6. On est tellement confiant chez ce constructeur, qu'on parle de pratiquement doubler les ventes du Grand Vitara d’ici 2010.
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On semble par ailleurs satisfait de la configuration générale de ce modèle, puisqu'il n'a connu aucune transformation majeure tant au chapitre de sa plate-forme que de sa présentation intérieure et extérieure. Les ingénieurs sont demeurés fidèles à ce concept de châssis autonome soudé à une caisse autoporteuse, ce qui permet d'obtenir les avantages des deux catégories à la fois. Au chapitre de l'esthétique, la seule transformation digne de mention, et encore il faut prendre le tout avec un gain de sel, se limite à la calandre avant qui est relevée par quelques éléments de chrome. Mais il faudra avoir l'oeil exercé pour connaître la différence entre un modèle 2008 et une version 2009. Dans l'ensemble, la silhouette est demeurée la même et on a également conservé la porte arrière à ouverture latérale dont la charnière est du côté droit du véhicule. Comme précédemment, la roue de secours est montée sur la porte arrière et elle est recouverte d'une cache en matière plastique. Plusieurs ont critiqué cette configuration qui nous oblige à passer du côté de la circulation pour charger le coffre arrière. Un piston hydraulique facilite l'ouverture et la fermeture de la portière qui donne accès à une soute à bagages aux dimensions assez imposantes pour la catégorie.
Mais la grande nouvelle et l'arrivée d'un moteur quatre cylindres de 2.4 litres à calage variable de soupapes. Il produit 166 chevaux et il est couplé à une boîte manuelle à cinq rapports en version de base, tandis que l'automatique à quatre rapports est offerte en option. Peu importe la transmission choisie, la consommation est d’environ 9 litres aux 100 km. Bien entendu, le moteur V6 est toujours au catalogue, mais il a connu une hausse assez spectaculaire au chapitre de la puissance qui est passée à 233 chevaux, un gain de 48 chevaux par rapport à l'an dernier. Il est couplé à une transmission automatique à cinq rapports et sa consommation moyenne est d'environ 10 litres aux 100 km. Peu importe le moteur, la capacité de remorquage de cette Suzuki est de 3 000 livres. Ce qui est digne de mention puisque presque tous les autres véhicules de la catégorie offrent une capacité de remorquage moyenne de 1 000 livres.
Il est également important de souligner que tous les modèles Grand Vitara sont offerts en configuration de la transmission intégrale à temps plein. Il est également possible d'obtenir le système de retenue en pente et de contrôle de la vitesse en descente en commandant le modèle à moteur V6.
Moteurs bien adaptés
Puisque la grande nouvelle est l'arrivée du moteur quatre cylindres, nous avons essayé ce modèle de façon plus intensive que son vis-à-vis à moteur V6. Contrairement aux impressions de conduite de l'édition 2008, les accélérations et les reprises de ce moteur 2,4 litres sont supérieures à ce que nous proposait le V6 de l'an dernier. Il est vrai que la boîte automatique pourrait bénéficier d'un rapport additionnel, mais son fonctionnement est correct et les passages des rapports s’effectuent en douceur. Avec deux occupants à bord, la puissance de ce moteur est plus que suffisante. Impossible de savoir par contre ce que cela va donner une fois les véhicules lourdement chargés ou avec une remorque. Mais puisque le couple est produit à bas régime on a droit d'être optimiste.
La tenue de route est bonne et sans surprise puisque le véhicule est neutre en village tandis que la suspension n'est pas trop ferme. La direction pourrait être un peu plus précise et le rayon de braquage moins important, mais c'est quand même dans la bonne moyenne. Quant au moteur V6, il est nettement supérieur à celui de l'an dernier. Le couple se manifeste presque instantanément et les accélérations initiales sont impressionnantes. Il a fallu même quelques kilomètres avant de pouvoir adapter le dosage de l'accélérateur afin de réduire les secousses trop saccadées.
Un bref essai de quelques minutes sur le parcours spécialisé de conduite hors route en permis de démontrer la capacité et le potentiel de sa Suzuki dans ce genre d'exercice. Même avec le moteur quatre cylindres, il a été possible d'escalader une côte très inclinée et parsemée de gros cailloux. Dans sa catégorie, il est sans doute l'un des mieux adaptés à ce genre d'exercice et ce sans que le pilote soit un expert en la matière.
En résumé, les planificateurs de Suzuki ont accompli du bon travail en réussissant à mettre au point un moteur quatre cylindres fort correct en plus de remédier au manque de vigueur du moteur V6. Il est vrai qu'on aurait pu faire appel à des transmissions automatiques possédant un rapport de plus, on aurait pu également rafraîchir la silhouette de façon plus importante, mais compte tenu de la gamme de prix et du comportement général de ce véhicule en plus de son habitacle spacieux et sobre, il est facile de lui pardonner ces quelques dérogations.