Lamborghini Gallardo 2013: Divine diva

Publié le 1er janvier 2013 dans 2013 par Denis Duquet

Depuis quelques mois, les médias n'en ont que pour la nouvelle Aventador, la voiture phare de Lamborghini qui est venue remplacer la Murcielago en tant que modèle de pointe. Avec sa silhouette très typée et l'utilisation massive de fibre de carbone dans la carrosserie, c'est une voiture d'anthologie, d'autant plus que son moteur V12 produit la bagatelle de 691 chevaux. Mais si les projecteurs sont dirigés vers celle-ci, il ne faut pas oublier que c'est la Gallardo qui apporte le beurre sur la table de ce constructeur. En effet, sa diffusion est plus importante. C’est en quelque sorte le modèle générique de la marque.

Dans la catégorie des voitures de grand luxe, la concurrence est féroce. Toutefois, au fil des années, on a proposé différents modèles afin d’attirer le plus d’acheteurs possible. Chez Lamborghini, la gamme Gallardo comprend une version allégée − la Superleggera −, des versions deux roues motrices et à traction intégrale, tandis qu'il est même possible de commander un cabriolet, la Spyder. Malgré ce choix relativement généreux, la Gallardo a une plateforme unique et un seul moteur V10 qui est modifié selon les besoins de chaque modèle. Et de temps à autre, les responsables de la mise en marché proposent un modèle exclusif de quelques exemplaires seulement sur un thème spécial (édition Blancpain ou Valentino Balboni).

Pas de V12?

Lorsque les non-initiés parlent de voitures exotiques, plusieurs sont surpris d’apprendre que toutes ne sont pas propulsées par un moteur V12. Plusieurs raisons techniques et économiques expliquent ce fait. Il faut aussi respecter la hiérarchie dans une famille de modèles. En effet, chez Lamborghini, l’Aventador est propulsée par un moteur V12 car elle est en haut de la gamme en fait de prix et de performances. La Gallardo pour sa part est équipée d’un moteur V10 atmosphérique en position centrale de 5,2 litres produisant 550, 560 ou 570 chevaux tel qu’indiqué par la dénomination de la version (LP550, LP560 ou LP570) . La plupart des Gallardo sont à rouage intégral, mais il est possible de commander le coupé ou le cabriolet avec roues arrière motrices seulement. L’acheteur peut choisir entre une boite manuelle à six rapports ou la transmission e-gear à six vitesses également. Il s’agit d’une boite robotisée qui fait appel à un actuateur électrique gérant les passages des rapports d’une transmission mécanique.

Cette mécanique sophistiquée réside dans une carrosserie dont la silhouette ne peut être associée à aucune autre voiture sur le marché. Les stylistes ont poussé le design cunéiforme au maximum avec ce capot avant plongeant carrément vers la chaussée. Les grandes prises d’air latérales amènent de l’air frais au moteur. Et sur la version Superleggera, on utilise des pièces en composite et en fibre de carbone afin d’alléger le poids de la voiture.

L’habitacle a progressé spectaculairement au chapitre de la finition. Depuis l’acquisition de cette marque italienne par le constructeur allemand Audi en 1998, la planche de bord est non seulement mieux agencée, mais la qualité de la finition et des matériaux a fait d’immenses progrès. Dans l’ensemble, c’est sobre et fonctionnel.

Une fois en place

Pour monter dans une voiture hyper basse et aux lignes très fuyantes, il faut une certaine dose de flexibilité! Mais une fois assis dans les sièges baquets très enveloppants, c'est relativement confortable. Un coup d'œil autour de soi permet de constater que la visibilité arrière est meilleure que l'on serait porté à le croire.

Mon essai routier s'est effectué au volant d'un modèle équipé de la boite e-gear. À première vue, on est décontenancé parce que la transmission ne possède pas de position P comme sur une boite automatique ordinaire. Pour passer au point neutre, il faut tirer simultanément les palettes de passage des vitesses vers le volant pour accéder à ce rapport. La marche arrière s’enclenche à l'aide d’un bouton placé à l'extrémité gauche de la planche de bord. Trois réglages sont disponibles pour cette transmission : Automatique, Sport et Course. Vous l'aurez deviné, en mode Automatique, le passage des rapports s’effectue… automatiquement. Mais vous pouvez toujours intervenir à l'aide des palettes de commandes. À ce moment, la transmission devient manumatique. Enfin, le mode Course optimise les réglages Sport.

Comme sur plusieurs voitures de haute performance, il faut rouler pendant quelques kilomètres afin que la mécanique atteigne la température optimale. Les freins au carbone sont plus efficaces une fois réchauffés. Et sur ma voiture d’essai, j’ai constaté que les passages des rapports en mode automatique  étaient parfois hésitants.

Malgré tout, cette voiture, peu importe la version choisie, procure des sensations de conduite passablement jouissives, que ce soit la réaction de la voiture aux sollicitations de l’accélérateur, la tenue de route superlative ou la puissance de freinage. Et il y a aussi le regard des autres qui vous envient…

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