Mercedes-Benz Classe SL 2013: L'excellence à tous les niveaux

Publié le 1er janvier 2013 dans 2013 par Denis Duquet

Avant l'arrivée de la SLS, les voitures de la Classe SL étaient les plus sportives chez Mercedes-Benz. Mais la hiérarchie a changé et la direction de ce prestigieux constructeur a décidé d’accentuer le côté « grand tourisme » de la SL, laissant à la SLS le titre de grande sportive de la famille. Cela ne signifie pas pour autant qu'on a fait de la SL une bagnole destinée à des randonnées tranquilles sur les autoroutes. Peu importe la version, la nouvelle cuvée demeure toujours une voiture d'exception dont les performances et le comportement routier sont carrément au-dessus de la mêlée. Par ailleurs, le modèle concocté par la division AMG se démarque assez nettement de la version « ordinaire », s'il est permis d'utiliser ce terme.

Les stylistes ont donné à la carrosserie une allure qui s'apparente d'assez près à celle de la SLS, notamment avec une calandre et une section arrière inspirées de cette dernière. Je dois avouer que lors de la présentation de ce modèle dans le cadre du Salon de l'auto de Detroit en janvier 2012, cette silhouette m’avait quelque peu déçu. Il semblait lui manquer ce petit quelque chose qui fait toute la différence. Mais, comme c'est le cas de plusieurs voitures, j'ai constaté qu'elle était nettement plus élégante sur la route. La même philosophie de design entre les deux modèles a été respectée dans l'habitacle alors que la planche de bord de l'une et l'autre de ces voitures se partagent beaucoup d'éléments.

Légèreté, agilité et performance

Analysons tout d'abord la SL 550. La première grande transformation se situe au chapitre de la carrosserie qui est en aluminium, allégeant du coup le poids de la voiture de 100 kg. Les ingénieurs se sont servis de l'expérience acquise lors de la réalisation de la SLS pour l'appliquer à cette nouvelle venue. L'utilisation d'aluminium sous forme de feuilles, d'extrusions ou de composantes moulées permet d'obtenir rigidité et légèreté. Toujours dans la même veine, les composantes en aluminium de la suspension ont pour effet de réduire le poids non suspendu, un élément clé dans la tenue de route d'une automobile.

La motorisation est nouvelle par rapport à l'an dernier. Le moteur V8 de 5,5 litres est remplacé par un V8 biturbo de 4,6 litres d'une puissance de 429 chevaux et un couple de 516 lb-pi. Il est associé à une boite automatique à sept rapports qui est située sur l'essieu arrière. Soulignons qu'aucun modèle SL ne peut être commandé avec le rouage intégral 4Matic.

Au chapitre de la conduite, la SL550 a peu de choses à se reprocher. Elle est silencieuse, confortable et capable d'accélérations assez spectaculaires puisqu’elle boucle le traditionnel 0-100 km/h en 4,6 secondes. Pas trop mal pour une automobile que l'on dit, de l'aveu même de Mercedes-Benz, à vocation plus bourgeoise que la SLS. Cette voiture impressionne tant en conduite urbaine que sportive. Dans les deux cas, elle obéit docilement aux désirs du conducteur. Amenez-la sur une route sinueuse et vous aborderez les courbes intimidantes avec assurance. La suspension fait appel au mode de contrôle actif ou ABC. Ce système permet de régler plusieurs fois par seconde l'amortissement de la suspension afin de l'adapter le plus possible à la situation du moment. Le pilote peut choisir le mode Confort ou Sport. Je dois ajouter que la différence entre les deux n'est pas tellement importante.

Pour résumer, cette voiture est capable de répondre aux désirs et exigences de la grande majorité des gens. Mais ceux qui jetteront leur dévolu sur la SL 63 vont accéder à un niveau de performances vraiment supérieur.

La main de fer
S'il est vrai que dans son ensemble, la SL550 est un tantinet bourgeoise en raison de son équipement de série qui privilégie le confort, la version concoctée par AMG permet de rehausser tous les éléments de la voiture et, notamment, les performances, les sensations de conduite et la tenue de route.

Comme il se doit, ces deux modèles se démarquent sur le plan visuel. Cette différence pour le marché canadien est passablement atténuée puisque les SL550 proposent l'ensemble AMG pour la section avant. Par ailleurs, la SL63 AMG diffère à l'arrière par ses tuyaux d'échappement rectangulaires et le diffuseur. En plus, le couvercle du coffre de ce modèle est réalisé en matériau composite et fibre de carbone, toujours dans le but d'alléger la voiture.

Bien entendu, la mécanique est différente de celle de la SL 550. C'est encore un V8 biturbo qui ronronne sous le capot, mais cette fois, sa cylindrée est de 5,5 litres et sa puissance est de 530 chevaux. Et si vous optez pour le groupe d'options Performance, cette écurie monte à 557. Ce dernier modèle permet de boucler le 0-100 km/h en 4,0 secondes tandis que le moteur sans le groupe Performance s'exécute en 1/10 de seconde de plus. La grande distinction entre ces deux moulins se manifeste surtout au chapitre de la vitesse de pointe. Le moteur de 557 chevaux a une vitesse de pointe de 300 km/h alors que celle du moteur de 530 chevaux est limitée électroniquement à 250 km/h « seulement »! Et malgré cette débauche de puissance, la consommation est inférieure à 10 litres aux 100 km.

Il ne faut pas oublier qu'il existe également la version SL 65 qui est propulsée par un moteur V12 biturbo de 6,0 litres produisant 621 chevaux et un couple de 738 lb-pi. Cette puissance est impressionnante, mais il faut spécifier qu'en conduite, les accélérations sont nettement plus linéaires. C'est peut-être plus rapide, mais pas mal moins épatant lorsqu'on est assis derrière le volant. La douceur de ce moteur vient quelque peu atténuer les impressions de conduite.

C'est vraiment impressionnant.
Comme sur tous les modèles de la classe SL, les ingénieurs ont opté pour la suspension à contrôle actif ou ABC. Les amortisseurs sont en quelque sorte des vérins dont le réglage s'effectue des milliers de fois par minute afin que la suspension puisse s'adapter constamment aux conditions de la route et au style de conduite. Ce système est tellement efficace que les ingénieurs ont délaissé les barres antiroulis qui sont devenues inutiles. Le pilote peut régler cette suspension en mode Confort ou Sport. Toujours parlant de la mécanique pouvant être gérée par le conducteur, la transmission automatique à sept rapports − dont le nom officiel est AMG Speedshift MCT-7 − possède plusieurs réglages afin d'optimiser ou de réduire les performances. Pour la conduite de tous les jours, on devrait régler cette transmission en mode C (Confort). Cela génère des passages de rapport en douceur et permet d'activer le système Arrêt-Départ qui coupe le moteur lorsque la voiture est immobilisée. En d'autres circonstances, et pour les amateurs de conduite sportive, il est possible de régler cette transmission aux modes S (Sport), S+ (Sport +) et M (Manuel). En plus, une combinaison de réglages permet d'obtenir le mode Race Start qui assure des départs canon.

Toute cette panoplie d'aides électroniques à la conduite permet de gérer ces impressionnantes accélérations. La différence en temps réel par rapport à la SL550 n’est pas tellement grande. Mais au chapitre des sensations, c'est vraiment autre chose. Avec la version AMG, c'est plus brutal et plus immédiat. On se sent collé à notre siège. Il en est de même pour la conduite alors que les réactions de la voiture sont plus directes, plus instantanées et moins atténuées. Et bien qu'il s'agisse d'une automobile lourde et aux dimensions quand même imposantes, j'ai été ébloui par l'agilité de celle-ci sur les nombreuses routes en lacet empruntées lors de la présentation de ce modèle. De plus, la direction est précise comme un scalpel tandis que la voiture demeure neutre dans les virages, et ce, même à des vitesses passablement élevées.

Enfin, toutes les SL de toutes les configurations peuvent être commandées avec le toit Magic Sky Control dont l'opacité varie selon les désirs des occupants. Et j'allais oublier, les SL possèdent un nouveau système d'essuie-glaces appelé Magic Vision Control : chaque côté des balais est percé de multiples orifices projetant le liquide de lave-glace sur le pare-brise et cela d'un seul côté à la fois, soit du côté de la direction de la lame. C'est génial et d'une efficacité remarquable. En fait, cela représente un peu l'excellence à tous les niveaux que nous propose cette famille de modèles SL.

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