Chevrolet Sonic 2013: S'il y a une voiture qui doit réussir...

Publié le 1er janvier 2013 dans 2013 par Denis Duquet

Inutile de revenir sur l’échec financier suivi de la remontée de General Motors. Après l'une des plus spectaculaires faillites de l'histoire économique des États-Unis, le géant américain est de retour et ses dirigeants actuels jurent de ne plus jamais retomber dans le même panneau. Quoi qu'il en soit, la division Chevrolet a décidé de s'intéresser plus sérieusement au marché des sous-compactes. En général, ces modèles sont achetés par de jeunes personnes qui finiront par acheter des modèles plus gros, plus chers donc plus rentables pour leur constructeur. Si leur première Chevrolet leur a plu, il y a de fortes chances que leur seconde soit également une Chevrolet.

Malheureusement, le modèle Aveo offert précédemment réussissait surtout à convaincre les gens de ne plus jamais retourner chez un concessionnaire GM... Mais avec la Sonic, on repart à neuf. Cette voiture doit faire sa marque dans la catégorie des sous-compactes, catégorie qui est de plus en plus chaudement disputée. On a même poussé l'audace à assembler ces voitures aux États-Unis et non plus en Corée comme c'était le cas avant. Mais il n'y a pas que le lieu de production qui a changé : la conception et la qualité de fabrication sont carrément meilleures.

Silhouettes accrocheuses

La famille Sonic est constituée de deux types de carrosserie : un hatchback cinq portes et une berline. Même si les goûts et les couleurs ne se discutent pas, la préférence des gens semble se porter vers le hatchback dont la section arrière tronquée lui donne une silhouette vraiment unique. De plus, en avant, la grille de calandre traversée par une large barre affichant en son centre l'écusson Chevrolet a du punch. Cela ne signifie pas pour autant que la berline ne soit pas jolie. Dans cette catégorie, ce type de carrosserie n'a pas toujours fière allure. Dans le cas qui nous concerne, c'est beaucoup mieux réussi et équilibré que ce que la concurrence propose. Bref, cette voiture a des atouts esthétiques qui peuvent faire la différence aux yeux de certains.

L'habitacle de l'ancienne Aveo était beau, mais c'était assez pauvre en fait de finition et de qualité des matériaux. Cette fois, on s’est surpassé en fait de créativité et de sophistication. La pièce de résistance est le module indiquant la vitesse et le régime du moteur. Celui-ci loge dans un cadran circulaire sur lequel on a accroché, à droite, un indicateur de vitesse rectangulaire à affichage numérique. On a emprunté cette disposition aux motos. Puis, pour ne pas être en reste, la console centrale est bien en évidence. En sa partie supérieure, il y a deux buses de ventilation superposant les commandes du système audio. De chaque côté, on retrouve des espaces de rangement afin de pouvoir y déposer un lecteur MP3 ou un téléphone cellulaire. Enfin, dans la partie inférieure, trois gros boutons bien accessibles permettent de gérer la climatisation.

Même si cette voiture est à vocation économique, il faut souligner que les matériaux sont de bonne qualité, tout comme la finition, deux éléments auxquels ne nous avait pas habitués ce constructeur. L'habitabilité se démarque selon le type de carrosserie. Le coffre à bagages du hatchback est plus petit que celui de la berline, mais lorsqu'on baisse le siège arrière de la première, l'espace de chargement est plus généreux et on peut y placer des objets relativement volumineux.

Turbo ou « normal »

Pour assurer une motorisation adéquate et fiable, les ingénieurs ont jeté leur dévolu sur les deux moteurs qui sont déjà utilisés sur la Cruze. Le premier équipe les versions plus économiques. C’est un 4 cylindres de 1,8 litre, associé de série à une boite manuelle à cinq rapports, qui produit 138 chevaux. La transmission automatique optionnelle est à six rapports. Le rendement de ce moteur est correct, mais il est particulièrement bruyant et rugueux. Le moulin le plus intéressant est sans aucun doute le 1,4 litre turbo. Sa puissance est pareille, mais son couple est plus élevé : 148 lb-pi par rapport à 125 lb-pi pour le moteur 1,8 litre. De plus, le moteur turbocompressé bénéficie d'une boite manuelle à six rapports. L'automatique est identique dans les deux cas.

Ces deux groupes propulseurs sont bien adaptés. Néanmoins, le moteur atmosphérique semble manquer parfois de souffle, tandis que le dans le cas du turbo, certains essayeurs ont dénoté un temps de réponse relativement long, ce que je n'ai pas détecté lors de mon essai. Quant à la tenue de route, elle est honnête et plusieurs personnes qui ont pris place à bord − aussi bien dans le modèle cinq portes que dans la berline − se sont montrées agréablement surprises par le confort de la voiture et sa suspension en plus de souligner que la tenue de route était rassurante.
Les deux modèles de la Sonic méritent donc la considération des acheteurs. Par contre, leur fiabilité n'a pas encore sérieusement été établie. Ce serait à mon avis le seul élément qui pourrait bien détraquer la machine. Bref, ce duo a toutes les qualités pour réussir. Messieurs de chez GM, à vous de passer à l’action.

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