Mercedes-Benz SLS AMG 2013: 20 chevaux en prime
La SLS « Nouvelle et améliorée! », voilà un slogan bien connu qui peut très bien s’appliquer dans le cas de la SLS AMG. En 2013, cette dernière est remplacée par la SLS AMG GT, une évolution encore plus sportive de la supervoiture, qui sera disponible dès l’automne 2012 en versions roadster et coupé. Le moteur demeure le même, mais 20 chevaux ont été ajoutés pour un total de 583. En outre, les ingénieurs d’AMG ont revu les suspensions, et les liaisons au sol des nouvelles GT sont assurées par des ressorts et amortisseurs dont la calibration est plus ferme.
Mercedes-Benz n’a donc pas hésité à revoir les spécifications techniques de la voiture qui porte maintenant fièrement le flambeau de la marque, même si elle n’est parmi nous que depuis peu. Ceci laisse présager qu’un développement continu est à prévoir pour ce modèle et que de nouvelles versions pourraient être conçues.
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Le récent parcours de ce ubercar allemand nous a donné une deuxième version qui a vu le jour avec le lancement du modèle roadster qui remplace le toit fixe et les superbes portières de type Gullwing du coupé par un toit souple − lequel se replie en onze secondes − et deux portières conventionnelles. Le charme est-il rompu? Oh que non!
À ciel ouvert au volant du roadster, c’est le son qui vient vous chercher… Déjà que le coupé ne faisait pas dans la dentelle avec un V8 à la sonorité aussi évocatrice que celle d’une voiture de course NASCAR Sprint Cup, voilà maintenant que le roadster en remet avec une présence qui se fait sentir encore plus en raison de l’absence du toit.
Pour réussir la mutation du coupé vers le roadster, les ingénieurs ont renforcé les seuils des portières en plus d’ajouter des éléments transversaux en aluminium extrudé pour rigidifier le châssis et compenser l’absence du toit fixe, ce qui additionne 40 kilos au poids du roadster par rapport au coupé. Cette différence de poids étant considérée comme marginale, le roadster obtient un chrono identique à celui du coupé pour le 0-100 kilomètres/heure, alors que la vitesse maximale des deux modèles est de 330 kilomètres/heure.
La signature vocale et les performances du roadster émanent du même V8 de 6,3 litres (en réalité, la cylindrée exacte est plutôt de 6,208 centimètres cubes) que l’on retrouve sous le capot du coupé. Sur les routes à flanc de montagne de la région des Alpes maritimes, le couple prodigieux du V8 faisait en sorte que les véhicules plus lents devenaient rapidement de vagues souvenirs disparaissant dans le rétroviseur. À l’approche d’un virage en épingle, il suffisait d’actionner le palier de droite pour rétrograder avec une experte montée en régime pour ensuite connaître une sortie de virage canon. Ou encore de simplement conserver le troisième rapport en profitant du couple abondant pour réaccélérer de façon très soutenue, mais avec un peu moins d’urgence, dès le point de corde du virage.
Des suspensions à contrôle électronique
Le modèle roadster a également inauguré deux nouveaux dispositifs. Dans un premier temps, on retrouve le système AMG Ride Control qui fait appel à des amortisseurs contrôlés électroniquement selon trois modes, soit Confort, Sport et Sport Plus. La sélection du mode Confort fait en sorte que la voiture se comporte essentiellement comme une SL63 AMG. La sélection des réglages Sport et Sport Plus, avec la sélection du mode de contrôle manuel de la boite à double embrayage, signifie automatiquement que la voiture a un comportement beaucoup plus incisif en virages alors que les changements de vitesse se font deux fois plus rapidement, soit en moins de 100 millisecondes. L’autre nouveau dispositif est le AMG Performance Media qui transforme l’écran du système de navigation en reproduisant des cadrans analogiques qui permettent de voir les forces d’accélération latérale en virage ou la livrée du couple. Il est également possible d’utiliser une fonction de chronométrage et de télécharger toutes les données recueillies par le AMG Performance Media sur une clé USB aux fins d’analyse après une séance sur circuit par exemple.
Avec le toit replié, l’habitacle du roadster semble plus spacieux que celui du coupé et le système Airscarf, développé par Mercedes-Benz pour la SLK et qui souffle de l’air chaud à la hauteur de la nuque, fait partie de l’équipement de série de ce nouveau modèle. Toutefois, le roadster n’est pas équipé de sièges ventilés. Il fallait bien garder quelque chose en réserve pour la SL.
Une gueule de star
La configuration pour le moins singulière de la SLS AMG GT présente certains inconvénients puisque le seuil est relativement élevé et surtout parce qu’il faut saisir la poignée intérieure pour commencer à fermer la portière tout en prenant place à bord, faute de quoi on se retrouvera bien assis mais avec une portière hors d’atteinte.
Qu’il s’agisse du coupé ou du roadster, les deux modèles font preuve d’un aplomb remarquable et d’une direction très précise. Dans les deux cas, la répartition des masses est de 47 % sur l’avant et de 53 % sur l’arrière, et cet équilibrage permet d’inscrire facilement la voiture sur la trajectoire idéale en conduite sportive. Spectaculaire, performante et maintenant disponible en roadster, la SLS AMG GT ne manque pas d’atouts pour séduire.