Mercedes-Benz Classe R 2013: Essayez-le pour voir...

Publié le 1er janvier 2013 dans 2013 par Denis Duquet

Il n'y a pas beaucoup de véhicules plus polyvalents sur notre marché que cette Mercedes-Benz de Classe R. Si elle avait des portières latérales coulissantes, elle pourrait presque passer pour une fourgonnette, si sa garde au sol était plus élevée, elle pourrait pratiquement jouer les VUS de luxe et son confort est tout aussi relevé que ce que nous offrent les berlines de la marque. Pourtant, ce véritable couteau suisse sur roues ne jouit pas d'une très grande popularité.

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette situation, mais on peut raisonnablement conclure que les gens qui sont prêts à investir plus de 50 000 $ dans un véhicule veulent que ce dernier affiche une silhouette un peu plus dynamique. Celle de la classe R est très fonctionnelle, mais nombreuses sont les personnes qui se rebutent devant cette esthétique qui ressemble de très près à un véhicule professionnel. En effet, ce petit air de corbillard n'est pas au goût de tous...

Les trois classes
Lorsqu'ils ont dévoilé ce modèle, les responsables de la compagnie ont souligné que ce véhicule offrait aux passagers des places avant ce que les avions de ligne proposent aux passagers en première classe : un excellent dégagement pour les jambes, les coudes et la tête, et des sièges qui offrent à la fois support et confort en plus d'être réglables de multiples façons. Vous obtiendrez le même niveau de confort si vous optez pour les sièges capitaines qui sont optionnels pour la seconde rangée. Toutefois, la banquette est aussi confortable que la classe affaires dans un avion. Finalement, ce sont les occupants de la troisième rangée de sièges qui voyagent en classe économique! Il est vrai que c'est confortable pour une troisième rangée de sièges, mais ce n'est pas vraiment ce que nous proposent les deux autres rangées. Soulignons au passage la qualité de la finition et des matériaux utilisés. On ne saurait s'attendre à autre chose de la part de ce constructeur.

La planche de bord est très linéaire alors que la partie horizontale traverse pratiquement le véhicule de part en part et seulement les buses de ventilation viennent déranger cette harmonie. Au centre, un peu plus bas, on retrouve l’écran d'affichage ainsi que les principales commandes audio et de climatisation. La nacelle des instruments rompt la monotonie et accueille deux cadrans indicateurs principaux cerclés d'aluminium. Bien entendu, le volant se prend bien en main et la position de conduite est facile à trouver. Par contre, la fameuse manette de gestion du régulateur de croisière est elle aussi trop facile à trouver : on la confond souvent avec le levier de commande des clignotants et c'est carrément agaçant. Mais on a la tête dure à Stuttgart et on refuse de le localiser ailleurs. Néanmoins, il y a de l'espoir puisque certains nouveaux modèles marquent une amélioration par rapport à cette disposition « confusante ».

Parmi les autres qualités de l'habitacle, il faut mentionner le toit panoramique quasiment pleine longueur que plusieurs semblent apprécier. Et pour prendre place à bord, c’est facile, car les portières arrière sont de dimensions fort généreuses. L'intention est bonne, mais ces grandes portières sont encombrantes dans un stationnement. Pour gérer plusieurs des fonctions du véhicule, Mercedes-Benz fait appel au système COMAND qui permet de naviguer d’une fonction à l’autre par l’entremise d’un gros bouton de contrôle. Toutefois, il faut un certain temps pour s'y habituer et découvrir la logique de la gestion de certaines commandes. Mais une fois qu'on a compris, c'est passablement efficace.

Une agréable surprise

La première fois qu'une personne prend le volant de ce véhicule, elle est généralement très surprise. En effet, compte tenu des dimensions relativement imposantes, les gens ont tendance à croire qu'ils vont quasiment conduire un autobus avec tout ce que cela implique au chapitre de l'agilité, du freinage et du diamètre de braquage... Pourtant, après avoir franchi quelques centaines de mètres à peine, on découvre que cette Mercedes-Benz à tout faire est agile et tourne très court en plus d'avoir un bon comportement routier. J’admets que la direction pourrait offrir un peu plus de feedback et être moins assistée, c'est son principal défaut. Pour le reste, c'est un véhicule qui est agréable à conduire et dont le rouage intégral permet d'affronter les intempéries hivernales sans se tracasser.

Deux moteurs sont au catalogue. De série, on a le V6 3,5 litres à injection directe produisant 302 chevaux et un couple de 273 lb-pi. Il est associé à une boite automatique à sept rapports qui jouit d'une enviable réputation quant au passage en douceur des rapports et de l'étagement des vitesses. Par contre, celle-ci est quelque peu réticente à rétrograder. Un second moulin est disponible en option; il s'agit d'un autre V6, mais celui-ci est un turbo diésel. Sa cylindrée est de 3,0 litres et sa puissance de 210 chevaux. Si cette écurie vous semble un peu juste, rassurez-vous puisque le couple proposé est de 400 lb-pi, ce qui compense amplement.

Même si la silhouette de la Classe R vous laisse indifférent et que vous êtes en train de magasiner un véhicule de luxe polyvalent, prenez au moins le temps de considérer cette Mercedes-Benz. Il se peut qu'un petit tour vous convainque de ses qualités et de son potentiel.

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