Infiniti FX 2013: L'effet FX
Avec son style unique et ses jantes allant jusqu’à 21 pouces, le FX d’Infiniti est un peu le hot wheels des utilitaires sport: un véhicule dont le look, qui ne laisse personne indifférent, lui permet de se démarquer du lot. Même qu’à l’époque de son lancement en 2003, le FX faisait figure de pionnier en devenant le premier utilitaire-sport à adopter un style aussi athlétique, qui a été émulé depuis.
L’an dernier, la partie avant du FX a été revue et la nouvelle calandre – qui n’est pas sans rappeler celles des véhicules concept Essence et Etherea – présente un cintrage en son centre et des baguettes de chrome disposées à l’horizontale. L’autre changement apporté au FX se situe au chapitre de l’habitacle: les indications des cadrans apparaissent désormais en blanc et se détachent sur un fond bleu.
Mais le style très évocateur de la carrosserie fait en sorte que le FX a les défauts de ses qualités. Le dégagement pour la tête des passagers prenant place à l’arrière est limité, tout comme le volume du coffre en raison de la ligne de toit.
Un V6 qui suffit amplement
Deux motorisations figurent au programme. S’il est possible d’opter pour le V8 de 390 chevaux du FX50, sachez que le V6 de 3,7 litres et 325 chevaux qui se trouve maintenant sous le capot du FX37 – anciennement FX35 – suffit amplement à la tâche. De plus, le comportement routier du FX à moteur V6 est plus agréable que celui du FX50 puisque la direction est un peu plus légère et les suspensions, plus souples. Cela convient mieux à nos routes. Cela dit, l’ajout de jantes en alliage de 21 pouces et de pneus à profil bas sur le FX à moteur V6 Édition Limitée que j’ai eu l’occasion de conduire le printemps dernier vient en quelque sorte contredire ma dernière phrase. La conduite de ce modèle spécial sur chaussée dégradée vous donnera une bonne idée de ce que ressent un gallon de peinture lorsqu’il se fait brasser chez le quincailler… Il est vrai que les jantes de 21 pouces donnent un tout autre look au FX, mais on paye le prix en confort. Vous êtes avisés.
Le V8 du FX50 développe 65 chevaux de plus, mais ce moteur est aussi beaucoup plus lourd. Résultat? Le FX à moteur V8 ne s’inscrit pas en virages avec la même précision et la même finesse que le FX à moteur V6. Mais peu importe le moteur, tous les FX sont dotés d’un rouage intégral performant et d’une boîte automatique à sept rapports, à la fois bien étagée et qui répond rapidement. En fait, tant et aussi longtemps que la route est en bon état, le FX se pilote plus qu’il ne se conduit. L’adhérence en virage est très bonne et le comportement incisif du FX ajoute à l’agrément de conduite, ce qui nous invite presque à le pousser un peu en parcourant les bretelles d’accès ou les bretelles de sorties des autoroutes avec un large sourire aux lèvres.
Le poste de pilotage est un endroit très accueillant. Les sièges offrent un bon soutien latéral en virage et les surpiqûres croisées sur l’assise et sur le dossier des sièges confèrent au FX un look de Bentley. L’habitacle se révèle luxueux, ce qui vient bonifier la vie à bord. Qui plus est, la dotation de série est remarquablement complète, permettant ainsi au FX de marquer des points en ce qui a trait au rapport équipement/prix lorsqu’on le compare à ses concurrents allemands.
Parmi les bémols, on se doit de noter que certains boutons de commande de la planche de bord sont trop petits, que la visibilité arrière est mauvaise au point de rendre la caméra de recul essentielle et que le volume de chargement demeure très limité.
Le FX de Sebastian Vettel
Comme Infiniti a une entente de partenariat marketing avec l’écurie Red Bull de Formule Un, il est logique que le constructeur propose, depuis 2012, une édition spéciale Sebastian Vettel du FX. Cette version n’est cependant pas commercialisée en Amérique du Nord. De plus, seulement 200 exemplaires sont disponibles, 50 étant alloués au marché européen et les autres sur les marchés du Moyen-Orient.
Cette édition spéciale est un FX50 S, de couleur Blanc nacré, qui voit la puissance de son moteur portée à 414 chevaux. Elle peut ainsi faire le sprint de 0 à 100 km/h en 5,6 secondes et atteindre une vitesse maximale de 299 km/h.
Selon Infiniti, Sebastian Vettel lui-même a donné ses consignes pour la calibration des suspensions alors que l’équipe Red Bull de F1 a développé les éléments aérodynamiques réalisés en fibre de carbone pour ce modèle. Si cette édition spéciale n’est pas disponible chez nous, c’est entre autres en raison d’un prix prohibitif: ces véhicules se détaillent à 120 000 euros, soit environ 160 000 dollars canadiens. De plus, la direction nord-américaine de la marque ne voit pas vraiment de marché pour un véhicule Infiniti de ce prix sur notre continent. Pourtant, Porsche ne semble avoir aucune difficulté à vendre des Cayenne Turbo à plus de 100 000$ ici… mais Porsche, c’est Porsche.