Lamborghini Aventador 2013: Une voiture verte… de 700 chevaux?

Publié le 1er janvier 2013 dans 2013 par Jim Kenzie

 

La Lamborghini Aventador, une voiture verte? Presque! Disons en tout cas qu’elle pourrait servir de modèle pour rendre les automobiles de l’avenir plus efficaces. Avec sa consommation combinée estimée à 17,2 L/100 km en Europe, elle ne gagnera certainement pas le titre de voiture de l’année chez Équiterre. Mais sa consommation a tout de même été réduite de 20% par rapport au modèle qu’elle remplace, la Murciélago. Ses émissions de CO2 ont diminué de 20% aussi. C’est une amélioration appréciable.

L’Aventador a également été la première voiture de route de production dont la carrosserie monocoque est entièrement faite en fibre de carbone. Elle est extrêmement solide, sécuritaire et 30 % plus légère qu’avant. Cependant, à 1575 kg, on ne peut pas encore parler d’un poids plume. Lamborghini met de l’avant « l’industrialisation » de la fibre de carbone… Espérons que ce matériau poursuivra sa route vers la voiture de monsieur et madame Tout-le-Monde.

V12, 700 chevaux et 350 km/h

Le V12 de l’Aventador est entièrement conçu par Lamborghini (sans intervention d’Audi, la société mère). C’est un moteur tout aluminium de 6498 cc (6,5 litres) à quatre arbres à cames et 48 soupapes. Il produit la bagatelle de 700 chevaux et 509 lb-pi de couple à 5500 tr/min. 

La transmission à sept rapports est couplée à un embrayage simple à commande électro-hydraulique. Cet embrayage est plus petit et il permet de sauver du poids, explique Lamborghini. En mode manuel, le pilote peut choisir entre trois modes – Strada (route), Sport et Corsa (course) – tandis qu’en mode automatique, il a le choix entre Route et Sport. Le mode sélectionné modifie la rapidité des changements de rapports ainsi que la réponse de la direction, du différentiel, de l’accélérateur et du système de stabilisation. 

Le rouage à quatre roues motrices en prise permanente peut prédire quel essieu aura besoin de plus de couple en fonction de la vitesse de l’auto, la position de l’accélérateur et l’angle du volant. Les trois anciennes règles de performance chez Lamborghini (vitesse de pointe, accélération et tenue de route) ont désormais été inversées. Compte tenu du fait qu’il n’y a pratiquement aucun endroit où on peut rouler à 350 km/h, la décision semble sage. Quant à l’accélération, un chrono de 2,9 secondes pour le 0-100 km/h semble amplement suffisant! 

La tenue de route, par contre, est une chose que l’on peut apprécier au quotidien. Avec sa suspension à biellettes de poussée de type course et son architecture qui réduit son poids, l’Aventador est la Lambo avec la meilleure tenue de route jamais construite. Par ailleurs, on retrouve encore le système 

hydraulique qui permet de soulever le train avant pour éviter d’endommager le déflecteur avant lorsqu’on franchit des dénivellations. Si l’accélération de l’Aventador est impressionnante, son freinage l’est tout autant. 

La carrosserie, aux lignes encore plus aiguisées que celles des Lamborghini récentes, est impressionnante. Le toit, le capot ainsi que l’aileron arrière et les prises d’air articulées pour le moteur sont en fibre de carbone. Le capot avant et la surface des portières sont en aluminium. Les ailes arrière et les panneaux de bas de caisse sont en préimprégné (SMC). Les portes papillon – un autre incontournable Lamborghini – rendent l’accès plutôt facile – je me suis cogné la tête seulement une fois en sortant. 

À l’intérieur, on reconnaît la touche de maître d’Audi dans la qualité des aménagements. L’innovation la plus frappante est la planche d’instrumentation à cristaux liquide TFT (transistor à couches minces). L’affichage est excellent: brillant, coloré et bien lisible. Il y a un autre écran ACL-TFT dans la console centrale pour le contrôle de la climatisation, la chaîne audio, le système de navigation SatNav et d’autres fonctions commandées par le système MMT d’Audi.  

Une piste de course, svp

La seule façon de s’approcher ne serait-ce qu’un peu des limites d’une auto d’une telle puissance, c’est en roulant sur une piste de course. J’ai eu cette chance au circuit Vallelunga, près de Rome. Le V12 chantait son enthousiasme pendant que l’Aventador roulait à vive allure grâce à sa puissance et ses aides technologiques.

J’ai commencé avec la transmission mode manuel (Route). Les changements de vitesse étaient alors assez doux. En mode Sport, c’est déjà nettement plus musclé. Et en mode Course, on sent un solide coup dans le bas du dos à chaque changement de vitesse. La seule voiture de Formule Un que j’ai conduite donnait des sensations similaires. Et c’est justement ça le but: en mode course, l’Aventador veut vous faire sentir dans une voiture de course... Au freinage, c’est encore plus impressionnant. Les énormes disques de céramique sont extrêmement efficaces et ils résistent à l’échauffement même dans les conditions les plus difficiles.

Sur la piste, le sentiment de légèreté de l’Aventador était surprenant. J’avais l’impression qu’elle pesait 1000 kg de moins, avec une agilité et une précision que les anciennes grosses Lambo ne pouvait égaler ni même approcher. 

Les Lamborghini ont toujours eu un petit côté « m'as-tu vu », mais il est clair que l’Aventador n’a pas que du tape-à-l’oeil et du glamour à offrir. Par contre, si vous n’êtes pas un amoureux de la conduite automobile, ce n’est assurément pas l’auto qu’il vous faut!

 

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