Audi TT 2013: Une belle bête

Publié le 1er janvier 2013 dans 2013 par Gabriel Gélinas

Rivale directe des Porsche Boxster et Cayman, ainsi que des BMW Z4 et Mercedes-Benz SLK, la gamme TT s’est récemment enrichie d’un modèle dont la vocation est nettement axée sur la sportivité puisqu’il n’est proposé qu’en version coupé et avec une boite manuelle à six vitesses exclusivement. Cette nouvelle petite bombe c’est la TT RS.

Chez Audi, le label RS n’est apposé qu’aux modèles les plus performants de la marque, ceux qui ne font que de sommaires concessions au confort en adoptant plutôt un comportement routier nettement plus incisif, de même que des performances relevées d’un cran en ce qui a trait aux motorisations. Alors que les TT et TTS sont animées par un moteur 4 cylindres de 2,0 litres turbocompressé, la TT RS fait appel à un moteur 5 cylindres de 2,5 litres turbocompressé développant 360 chevaux, soit 95 de plus que la TTS et 149 de plus que la TT.

Détail non négligeable : cette différence de puissance s’accompagne également d’un tarif carrément plus élevé puisque la TT RS coûte près de 20 000 dollars de plus que la TT et 10 000 dollars de plus que la TTS.

Sportivité affichée et maîtrisée
Le style RS, c’est deux prises d’air latérales qui jouxtent la calandre, des bas de caisse profilés, des jantes en alliage de 19 pouces, des tubulures d’échappement chromées et surtout un aileron arrière fixe. Tous ces éléments permettent à ce modèle plus typé d’afficher sa sportivité avec goût sans tomber dans la caricature.

En prenant place à bord, on note immédiatement que la qualité de la finition intérieure est irréprochable, mais on est aussi un peu déçu puisque les modèles RS importés au Canada ne sont pas équipés des superbes sièges sport ultra moulants que l’on retrouve dans les modèles européens. Nous aurons plutôt droit à des sièges sport ajustables au design plus conventionnel. Une fois que la position de conduite idéale est adoptée, on tombe instantanément sous le charme de la sonorité rauque et évocatrice du moteur cinq cylindres et cette signature vocale annonce la couleur d’un essai hors du commun.

Pour le marché nord-américain, la seule boite disponible est une manuelle à six vitesses, mais la clientèle européenne peut également choisir la boite à double embrayage à sept rapports. Cette transmission est plus efficace du côté des performances, mais elle ne propose pas cette osmose entre la voiture et le conducteur qui est le propre d’une excellente boite manuelle comme celle de la TT RS. La course du levier est précise, les passages d’une vitesse à l’autre se font rapidement et l’embrayage est facile à contrôler. Bref, c’est un véritable charme d’exploiter les performances de cette motorisation qui offre une plage de couple très linéaire de 343 livres-pied entre 1 650 et 5 400 tours-minute, ce qui rend ce moulin aussi fort en couple  que les meilleurs moteurs diésels.

En virage, la TT RS impressionne par son niveau d’adhérence vraiment très élevé, et ce n’est que lorsque l’on pousse la voiture à sa limite sur circuit que le sous-virage typique d’une intégrale se manifeste. Dans ces conditions particulières, nous avons également noté que les freins manquaient un peu de mordant, chose étonnante compte tenu du fait que la TT RS est dotée de disques ventilés de 457 millimètres à l’avant et de 432 millimètres à l’arrière. En conduite normale, la TT RS se comporte comme un véritable go-kart avec une direction qui est assez légère pour bien initier l’entrée en courbe, et l’agrément de conduite est indéniablement au rendez-vous. Il est cependant important de préciser que la TT RS a les défauts de ses qualités dans la mesure où ce qui la rend si performante peut aussi la rendre plus difficile à vivre au quotidien. Ainsi, la sonorité de l’échappement reste très présente à vitesse d’autoroute et la fermeté des suspensions peut s’avérer éprouvante à la longue.

Toujours au programme
Pour les amateurs moins portés sur la performance pure et dure, Audi propose la TTS en version coupé et cabriolet qui représente le choix du juste milieu avec son moteur quatre cylindres qui développe 265 chevaux en faisant appel à un plus gros turbocompresseur, alors que le même moteur ne livre que 211 chevaux dans la simple TT. Précisons également que ces deux modèles sont équipés de la boite S Tronic à double embrayage. Peu importe le modèle choisi, le côté pratique d’une TT n’est pas nécessairement évident : les places arrière sont carrément symboliques dans les coupés et les roadsters n’ont que deux places...

Plus d’une décennie après l’arrivée de la première génération sur le marché, le design de l’Audi TT actuelle reste fidèle au concept original avec un style unique et un rouage intégral qui en fait une authentique sportive toutes saisons. Comme c’est souvent le cas chez Audi, il faut cependant apporter un grand soin à la sélection des options si l’on ne veut pas que la facture explose.

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