Mercedes-Benz Classe E 2013: Un classicisme de bon aloi

Publié le 1er janvier 2013 dans 2013 par Gabriel Gélinas

Aujourd’hui, les définitions classiques en matière de style tiennent de moins en moins la route si l’on en juge par la prolifération de styles inédits comme les « coupés à quatre portes » que sont les Mercedes-Benz CLS, Audi A7 ou BMW Gran Coupé. Ce n’est cependant pas le cas des coupés et cabriolets de Classe E qui sont en tous points conformes aux critères de design établis pour ces types de véhicules.

Le Coupé de Classe E est donc un authentique coupé selon la définition la plus exacte du terme puisqu’il est dépourvu du pilier de toit central, ce que l’on appelle communément le pilier « B » dans le jargon du design automobile. Ce classicisme de bon aloi se reflète également sur le modèle cabriolet qui est doté d’un toit souple en toile dans le plus pur respect de la tradition établie.  Ceci peut sembler paradoxal dans la mesure où Mercedes-Benz a fait figure de pionnier en concevant le premier toit rigide-rétractable qui équipe aujourd’hui les SLK et SL… Il faut cependant admettre qu’un toit souple de facture conventionnelle est moins lourd qu’un toit rigide-rétractable, ce qui a une incidence directe sur le poids du véhicule ainsi que sur son centre de gravité. Poursuivons sur le plan technique en précisant que les Coupé et Cabriolet de Classe E sont en fait élaborés sur la plateforme de la Classe C (et non celle de la Classe E), mais que les éléments de suspension ont été empruntés à la fois à la Classe C et à la Classe E alors que le design de l’habitacle reprend les thèmes annoncés par la berline de Classe E.

Peu de changements pour 2013

Pour 2013, l’offre de Mercedes pour ces deux modèles est essentiellement inchangée par rapport à l’année dernière. À ce moment, il y avait eu une transplantation de motorisations avec l’arrivée du V6 de 3,5 litres et 302 chevaux sur les modèles E 350, tandis que la désignation technique des E 550 cessait son lien direct avec la cylindrée du moteur car un V8 de 4,6 litres et 402 chevaux remplaçait le V8 de 5,5 litres. C’est donc deux cabriolets (E 350 et E 550) et trois coupés (E 350 et E 550) qui sont au programme puisqu’une version à rouage intégral est disponible avec le Coupé E 350 4Matic, alors que tous les autres modèles sont des propulsions. Les principaux changements apportés à ces modèles sont l’ajout de coussins gonflables latéraux aux places arrière sur les coupés ainsi que la dotation de série du système Start/Stop sur les coupé et cabriolet à moteur V6.

Un châssis très rigide

Prendre place à bord d’un Coupé de Classe E, c’est prendre contact avec une voiture dont il se dégage une grande impression de solidité, que l’on constate en refermant la longue et lourde portière. Le châssis du Coupé est très rigide, ce qui contribue aussi à cette impression de solidité et autorise également une calibration plus souple des suspensions dont le tarage est plus axé sur le confort que la sportivité. Sur la route, on s’aperçoit rapidement que l’expérience de conduite est typique de Mercedes-Benz puisqu’elle est moins dynamique que celle d’une BMW. Tous les systèmes semblent d’ailleurs avoir été calibrés afin de ne pas brusquer conducteur et passagers comme en témoigne le passage en souplesse des rapports de la boite automatique ou la réponse juste un peu lente de l’accélérateur au début de la course de la pédale.

C’est le même constat du côté du modèle Cabriolet qui est plus à classer dans la catégorie des boulevardières que des sportives pour ce qui est des réactions du châssis et du feedback livré au conducteur. Sur des routes de type « table de billard », la conduite est tout à fait sereine, tandis que les suspensions font un excellent travail pour isoler conducteur et passagers de la rudesse des routes dégradées. À propos des considérations pratiques, précisons que le coupé et le cabriolet permettent d’accueillir des adultes aux places arrière pourvu que les occupants des places avant fassent un certain sacrifice d’espace, du moins dans le cas du cabriolet. Le toit souple se replie en une vingtaine de secondes et il est possible de relever ou d’abaisser toutes les vitres latérales avec un seul bouton de commande, et de relever le déflecteur intégré entre les deux appuie-têtes avec un autre bouton.

S’il existe une dimension un tant soit peu sportive à ces deux modèles, c’est avec le moteur V8 qu’elle trouve sa voie puisque ce dernier s’exprime avec vivacité au point d’émuler certaines sportives au chapitre des accélérations et des reprises. Cependant, ça se limite essentiellement à ça, car les modèles E 550 adoptent essentiellement le même comportement routier − axé sur le confort − que ceux qui sont équipés du moteur V6.

En terminant, il faut souligner le fait que la marque Mercedes-Benz a fait des progrès quant à la fiabilité à long terme : elle se classe maintenant au sixième rang sur 32, selon le Vehicle Dependability Study de la firme spécialisée J.D. Power, soit un gain de deux places par rapport à cette même étude en 2011.

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