Kia Sorento 2014, presque entièrement transformé
C’est un Kia Sorento passablement renouvelé qui aura pour mission de défendre les couleurs de ce constructeur dans la catégorie des VUS intermédiaires. Et même si les responsables de Kia parlent d’une révision de l’ordre de 80 %, plusieurs concurrents auraient parlé d’une transformation radicale. Et ils ne seraient pas dans l’erreur puisque les sections avant et arrière de la carrosserie sont nouvelles de même que la plateforme, une partie de la suspension, tandis qu’on a affaire à deux nouveaux moteurs. Pour nous, il s’agit d’un nouveau modèle.
La plateforme a été modifiée extensivement avec le nouveau berceau pour la suspension avant, de nouvelles tours pour les amortisseurs avant, l’utilisation d’acier de meilleure qualité, tout cela pour obtenir une résistance en torsion de l’ordre de 18 %. Toujours au sujet de la plateforme, la suspension arrière bénéficie de nouveaux points d’ancrage alors que les coussinets des raccords de suspension et les amortisseurs sont plus rigides afin d’optimiser le comportement routier. La direction est dorénavant à assistance électrique et les modèles plus luxueux sont dotés du système de réglage de l’assistance Flex Steer. C’est un gadget intéressant pendant une journée peut-être mais après, c’est plutôt inutile, d’autant plus que les réglages sont plus ou moins efficaces et qu’on choisit le mode Sport de façon permanente.
Encore du côté de la mécanique, le moteur de base est un 4 cylindres de 2,4 litres produisant 191 chevaux et 181 lb-pi de couple. Un 6 cylindres est au catalogue et il s’agit du V6 de 3,3 litres à injection directe. Ce moteur a déjà été utilisé sur la Hyundai Azera et génère 290 chevaux et 252 lb-pi de couple.
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Les deux moulins sont associés à une boite automatique de type manumatique à six rapports dont la course du levier de vitesses n’est plus assujettie à ce parcours cranté existant sur la génération précédente. Bien entendu, une transmission intégrale est disponible aussi bien avec le moteur quatre cylindres que le V6. Comme c’est présentement la tendance, la transmission intégrale possède un différentiel central verrouillable et est à vecteur de couple (torque vectoring) qui permet d’utiliser sélectivement le couple du moteur afin d’éviter les dérapages.
Raffiné
Si l’on a conservé la silhouette générale, la section avant se démarque désormais par des DEL qui servent de phares de jour et qui font leur effet. Évidemment, l’incontournable calandre Kia est reconduite et personne ne s’en plaindra. De plus, le dessin de la silhouette est tel que le véhicule parait plus petit qu’il ne l’est en réalité, ce qui n’est pas un défaut bien au contraire. En fait, ses dimensions sont quand même assez généreuses pour offrir trois rangées de sièges en équipement de série. Le hayon arrière a également été modernisé et s’harmonise assez bien à la section avant. Sa principale caractéristique est l’emplacement des phares de position qui sont logés de chaque côté dans une petite nacelle protubérante. On a réussi à effectuer les changements qui s’imposaient sans trop transformer le véhicule. C’est une recette préconisée par les constructeurs allemands et puisque le designer en chef de Kia est d’origine germanique, cela explique bien des choses!
L’habitacle est constitué de matériaux de bonne qualité et la planche de bord a été remaniée et modernisée. Auparavant, on retrouvait trois cadrans indicateurs circulaires cerclés de chrome qui étaient d’un bel effet. Cette fois, on a modifié le cadran central tandis que les deux autres sont partiellement garnis de chrome. La consultation est plus facile ainsi.
La venue d’un volant chauffant a été fort appréciée. J’ai la mauvaise habitude de ne pas mettre de gants par temps froid et les premiers kilomètres au volant d’un véhicule sont parfois pénibles. Là, c’était le grand confort! Parlant de confort, les sièges avant sont douillets, la banquette médiane est correcte pour de moyens trajets alors que la troisième rangée, comme sur la majorité des véhicules de ce genre, est réservée à des personnes de petite taille. Une fois déployée, cette troisième rangée restreint passablement l’espace de chargement dans le coffre. Je suis persuadé que la plupart des acheteurs de Sorento ne l’utiliseront qu’en de rares occasions.
Silence et confort
Si à une certaine époque les voitures coréennes étaient réputées pour leur mauvaise insonorisation, le Sorento contribuera sûrement à effacer cette réputation. En tout cas, mon véhicule d’essai était silencieux, la suspension était souple assurant ainsi un bon confort même lorsqu’on circulait sur des routes bosselées et parsemées de trous. Pourtant, cette souplesse n’a pas handicapé le comportement routier. Le véhicule était stable dans les virages, sans roulis apparent mais la direction était d’une assistance perfectible cependant. Il me semble que les ingénieurs coréens n’ont pas encore maitrisé à la perfection l’assistance électrique de la direction. Il se peut également, puisque mon véhicule d’essai était doté du système Flex Steer, que ce soit cet accessoire qui soit responsable d’un certain vague à l’âme du volant.
Quoi qu’il en soit, circuler au volant de ce VUS intermédiaire est une expérience positive tant en raison d’un habitacle moderne, confortable et bien agencé que par l’impression de solidité qui se dégage du véhicule. La carrosserie est très rigide et elle est associée à une suspension qui n’est ni trop ferme, ni trop souple. On a réussi à créer un bon équilibre dans l’ensemble. Par contre, j’aurais apprécié une conduite un peu plus affutée et moins anonyme. Toutefois, lorsqu’on considère le niveau d’équipements par rapport au prix, le Sorento a plusieurs éléments qui plaident en sa faveur. Quant au moteur, le V6 permet de remorquer une charge de 3 500 lb (1 588 kg) tout en ne consommant qu’un litre de plus aux 100 km par rapport au moteur 2,4 litres. Le choix est facile à faire.
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Kia Sorento 2014 |
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Version à l'essai | EX V6 Luxe TI |
Fourchette de prix | 26 695 $ – 41 795 $ |
Prix du modèle à l'essai | CA$37,895 |
Garantie de base | 5 ans/100 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 11.9 / 8.4 / 10.9 L/100km |
Options | Toit ouvrant panoramique, Longerons de toit chromés |
Modèles concurrents | Ford Explorer, Jeep Grand Cherokee, Nissan Pathfinder, Subaru Tribeca, Toyota 4Runner |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | Excellent compte tenu du poids du véhicule |
Valeur subjective | Il il lui faut se bâtir une réputation. |
Esthétique | Encore mieux qu'avant |
Confort | Suspension bien calibrée. |
Performances | Dans la bonne moyenne |
Appréciation générale | Un bon rapport qualité-prix |