Volkswagen Jetta TDI Enfin !

Publié le 23 septembre 2008 dans Essais par Denis Duquet

Pendant des années, les personnes désireuses de concilier une économie d'essence nettement supérieure à la normale avec une qualité de conduite hors pair choisissaient souvent la Jetta à moteur diesel. Malheureusement pour ces personnes, le constructeur germanique a été obligé pendant quelques années de cesser d'importer ce modèle fort populaire en raison des législations en cours et d'une qualité de gazole qui ne convenait pas à ce moteur. Mais les amateurs de voitures diesel de prix abordable peuvent enfin respirer, puisque la Jetta TDI est de retour sur notre marché avec un moteur encore plus sophistiqués, plus propre et même plus économique.

Propre, très propre même!

Si pour vous une voiture à moteur diesel en est une qui émet une importante fumée bleue et dont le moteur laisse entendre un important bruit de castagnettes tout en étant très poussif au chapitre des performances, vous auriez tout intérêt à réviser votre position. En effet les moteurs diesels modernes sont non seulement plus silencieux, mais leurs performances sont à l'égal des moteurs à essence de même cylindrée quand elles ne les surpassent pas. Et pour ce qui est de la fumée bleue, vous n'avez qu'à observer de près une voiture moderne à moteur diesel pour vous rendre compte qu'elle n'émet aucune fumée qu'elle soit bleue ou blanche.

Mais le plus important en ce qui concerne ce nouveau moteur développé par Volkswagen c'est qu'il est propre, ultra propre. Et contrairement à la technologie de Mercedes-Benz qui fait appel à l'injection d’urée dans le tuyau d'échappement pour produire une réaction chimique qui a pour effet d'éliminer les gaz nocifs, Volkswagen a développé des pots catalytiques spéciaux qui rendent les gaz d'échappement plus propres. Comme il se doit sur tout moteurs diesels modernes, un filtre à particules vient compléter le travail de nettoyage. Ce nouveau moteur produit 140 chevaux ce qui est très bon pour un diesel. Mais le plus impressionnant est son couple de 235 livre-pied, ce qui assure des accélérations et des reprises égales à celles des moteurs à essence. Pour notre essai, nous avons opté pour une boîte automatique à six rapports qui est disponible en option. La version de base est dotée d'une boîte manuelle à six rapports. Si nous avons choisi l’automatique, c'est pour vérifier si cette transmission ne vient pas handicaper les performances.

Une voiture presque idéale

Le chroniqueur automobile de renommée internationale, Paul Frère, a déjà affirmé que si tous les automobilistes étaient logiques et intelligents, ils conduiraient une Jetta. Selon lui, cette berline était agréable à conduire, très confortable, munie d'un coffre hors normes pour la catégorie tandis que quatre adultes pouvaient prendre place à bord dans un confort supérieur à la moyenne. Ce journaliste aujourd'hui décédé avait pleinement la raison. Il est certain que plusieurs personnes n'apprécient pas sa silhouette passablement équarrie et vraiment discrète, mais tout de même cette approche esthétique permet de conserver une apparence qui semble toujours contemporaine contrairement à certaines voitures coup de coeur dont on se lasse rapidement.

Comme cette Jetta TDI est semblable en fait de présentation à la version régulière, on retrouve donc ce tableau de bord que certains jugent trop fade, mais qui est très pratique avec ses commandes placées au bon endroit et facile d'interprétation. Ici on peut y aller de façon intuitive sans être surpris par une commande inhabituelle. À l'exception de la commande des essuie-glaces qui m'a toujours mystifié. J'allais également oublier les contrôles d'inclinaison du dossier des sièges avant qui doivent faire partie des tortures modernes utilisées sur les talibans. Sur une note plus positive les cadrans éclairés la nuit par une lumière bleutée ont toujours leur effet. Mais ce que je retiens davantage c'est l'excellente position de conduite et les sièges qui offrent un bon support latéral et pour les cuisses. Il y a bien cette poignée de réglage avant arrière qui est située à la droite du siège et qui n'est pas toujours facile d'accès, sans oublier le centre d'information placée au centre, entre les deux cadrans principaux, qui n'est pas toujours intuitif, mais dans l'ensemble il y a peu de choses à redire. Et il ne faut pas oublier non plus que la finition et la qualité des matériaux sont impeccables.

En terminant ce tour du propriétaire, il faut souligner que les places arrière sont relativement confortables et que le dossier arrière se rabat pour accéder à un coffre qui est déjà passablement immense. Par contre son seuil est élevé.

6,7 litres au 100 km !

Voilà la consommation que j'ai obtenue après quelques jours d'essais à me promener aussi bien en ville que sur les grandes artères entourant la métropole. Et il ne semble pas que la présence de transmission automatique ait altéré la consommation outre mesure car, selon le constructeur, la différence entre la boîte manuelle et la boîte automatique s'élève à 0,1 de litre au 100 km en faveur de la manuelle. Les reprises sont nerveuses, le contraire serait surprenant avec tout ce couple, tandis que les accélérations sont quasiment identiques à celles du modèle avec moteur à essence. La transmission à six rapports performe assez bien, mais il faut noter un certain manque de nervosité en sixième à certains régimes. Il suffit alors d'enclencher le mode « S » pour éliminer cet inconvénient et cela permet de conduire de façon plus sportive. Sa transmission possède également un mode manuel qui vient également compenser.

Donc, les promesses de faible consommation pour une voiture de cette catégorie ont été respectées par le constructeur tandis que l'agrément de conduite, la tenue de route et le freinage sont parmi ce qui se fait de mieux chez les compactes. Mais en fait de catégorie, cette Volkswagen se situe entre les compactes régulières et les intermédiaires. Dans le jargon de l'automobile on parle de catégorie Premium.

Comme par le passé, la Jetta à moteur diesel permet d'économiser du carburant et d’apprécier sa conduite. La boîte automatique faire un bon boulot à part cette hésitation en sixième vitesse de temps à autre. Et il faut espérer un terminant que les progrès en fait de fiabilité se poursuivent pour 2009.

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