Mazda3 2014: Promesses tenues

Publié le 16 juillet 2013 dans Premiers contacts par Denis Duquet

Chez Mazda, les responsabilités les plus stressantes sont celles assignées aux équipes responsables du développement des Mazda3 et MX5. Dans le premier cas, c’est le modèle le plus vendu de ce constructeur, tandis que le second est le roadster sport le plus vendu dans l’histoire de l’automobile. Cette sportive sera éventuellement transformée dans le cadre d’un projet conjoint avec Alfa Romeo. Mais pour l’instant, c’est la Mazda3 qui est renouvelée. Le dévoilement de la Mazda3 Sport – le hatchback – a eu lieu à New York le 26 juin. Puis, le 10 juillet, la berline était présentée tandis que nous avons eu l’opportunité par la même occasion de prendre le volant du hatchback. C’est d’ailleurs ce modèle qui est produit le premier et un peu plus tard, la berline viendra le rejoindre sur notre marché.

Évolution et révolution

Un peu à la manière des constructeurs allemands qui nous proposent une silhouette évolutive de leurs voitures, les stylistes de la Mazda3 ont dessiné une voiture entièrement nouvelle qui est cependant facile à identifier. Le plus gros changement est cette calandre qui est similaire à celle de la Mazda6. Ce faisant, on s’est débarrassé du sourire de clown que représentait la calandre du modèle précédent. Les ailes en relief se prolongent sur les parois et constituent des lignes de force. Soulignons que le coefficient de trainée est de .275 pour le hatchback et de .255 pour la berline, ce qui est très bon. Un volet placé devant la grille du radiateur se ferme en certaines circonstances afin d’optimiser l’aérodynamique.

Soulignons au passage que la longueur hors tout est légèrement plus courte que sur l’ancienne génération, aussi bien sur la berline que sur le hatchback. La hauteur a été réduite de 15 mm tandis que la largeur a progressé de 40 mm. Quant à l’empattement, il est plus long de 60 mm. La carrosserie a été allégée d’environ 90 kg, selon le modèle, et les deux bénéficient d’une rigidité accrue de 30 %.

Mais les grands changements se situent dans l’habitacle alors que la planche de bord est entièrement nouvelle. En premier, la majorité des matériaux qui la recouvrent sont modérément souples à l’exception de certaines sections, notamment sous l’écran d’affichage. Ce qui saute immédiatement aux yeux est justement cet écran placé sur le rebord et qui domine tout. Le poste ce contrôle est placé sur la console centrale et entouré de pavés. Ce système permet de gérer le tout sans distraction et est passablement intuitif.

Par ailleurs, sur les modèles équipés de l’affichage tête haute, un petit écran de projection placé juste au-dessus du module des cadrans indicateurs se relève. C’est astucieux et cela fait un peu science-fiction, mais cet écran en plastique transparent risque d’être souillé par poussière ou par les empreintes digitales. Les ingénieurs de Mazda ont souligné que ce système a été sélectionné parce qu’il était plus compact et pourrait être installé dans plusieurs modèles de la marque. Si la voiture est dotée de l’afficheur tête haute, le cadran indicateur principal est un compte-tour avec en sa partie inférieure droite un petit rectangle affichant la vitesse de la voiture. Sur les autres modèles, le cadran principal indique la vitesse et le compte-tour est situé à la gauche. Ce tour du propriétaire se termine en soulignant le confort et le support des sièges avant. Les places arrière pour leur part sont un peu plus spacieuses que précédemment.

En outre, les systèmes de sécurité active et passive sont très élaborés et sophistiqués pour la catégorie. Ils sont regroupés sous le vocable i-ACTIVESENSE. On retrouve entre autres un système de détection d’obstacle qui immobilise le véhicule.

100 % SKYACTIV

La génération précédente de la Mazda3 proposait une version équipée du moteur 2,0 litres faisant appel à la technologie SKYACTIV. Mais en raison d’un manque d’espace sous le capot, elle ne jouissait pas de cette technologie en entier. Cette fois, aussi bien les moteurs 2,0 litres et 2,5 litres offerts sur la nouvelle génération sont dotés du collecteur d’échappement 4-2-1 qui optimise le rendement et assure une consommation de carburant encore plus modeste.

Le 2,0 litres produit 150 chevaux et 150 lb-pi alors que l’autre moteur génère 184 chevaux et 185 lb-pi de couple. Le 2,0 litres peut être commandé avec la boite manuelle à six rapports ou l’automatique à six vitesses. Cette dernière est la seule disponible avec le 2,5 litres.

La plateforme est toute nouvelle et incorpore toute la technologie SKYACTIV, ce qui assure une rigidité accrue en plus d’alléger le poids. Cette fois, la géométrie de la suspension est exclusive à Mazda alors qu’elle était partagée avec des véhicules Ford et Volvo sur la version précédente.
Certains modèles peuvent être équipés de l’ingénieux système i-Loop qui récupère l’énergie produite au freinage, ce qui permet à l’alternateur de fonctionner moins souvent et ainsi épargner du carburant. Selon Mazda, cela permet  de réduire de 5 % la consommation d’essence dans des conditions réelles.

Le test de la route

La voiture a beau être très jolie et son niveau technique très évolué, tout cela est inutile si le comportement routier et l’agrément de conduite déçoivent. Dans le cadre de ce premier contact sur la route, seules les versions Sport (hatchback) étaient disponibles pour des essais routiers. La première partie du test s’est effectuée au volant d’une GT, la mieux équipée, avec son moteur 2,5 litres de 184 chevaux et sa boite automatique à six rapports. Dès les premiers kilomètres, l’insonorisation est apparue excellente tandis que le moteur et la transmission travaillaient en parfaite harmonie. De plus, la direction est précise et d’une assistance bien dosée.

Sur une route de montagne parsemée de virages s’enchainant en succession, la voiture s’est révélée impressionnante. Sa tenue en virage est comme sur des rails, la direction est d’une précision qui élimine toute correction, et le roulis est à peine perceptible. Pour sa part, la suspension n’est ni trop ferme, ni trop souple. De plus, le moteur de 2,5 litres et ses 184 chevaux est d’une grande souplesse. Sans oublier que la moyenne de consommation est de 6,8 litres aux 100 km en ville et de 4,9 litres aux 100 km sur la grande route.

Le retour à l’hôtel s’est effectué au volant d’une version propulsée par le moteur 2,0 litres à boite automatique. Les mêmes remarques s’appliquent sauf que les prestations du moteur sont moins vigoureuses mais très adéquates. Ce moteur peut être couplé à une boite manuelle dont le fonctionnement est précis, un peu comme sur le roadster MX-5.

Somme toute, cette nouvelle Mazda3 a toutes les qualités requises pour se hisser à l’avant-plan de la catégorie des compactes.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Mazda Mazda3 2014
Version à l'essai GT Sport
Fourchette de prix 16 500 $ – 27 000 $
Prix du modèle à l'essai n.d.
Garantie de base 3 ans/80 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
Consommation (ville/route/observée) 6,5 / 4,9 / n.d. L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Chevrolet Cruze, Dodge Dart, Ford Focus, Honda Civic, Hyundai Elantra, Kia Forte, Mitsubishi Lancer, Nissan Sentra, Subaru Impreza, Suzuki SX4, Toyota Corolla, Toyota Matrix, Volkswagen Golf
Points forts
  • Silhouette élégante
  • Excellente tenue de route
  • Tableau de bord élégant
  • Faible consommation de carburant
  • Sièges confortables
Points faibles
  • Visibilité arrière pauvre
  • Module radio vulnérable
  • Absence de moteur diesel
Fiche d'appréciation
Consommation 4.5/5 Difficile de faire mieux
Valeur subjective 4.5/5 Élégante et agréable à conduire
Esthétique 4.5/5 Original et distinctif
Confort 4.5/5 Excellents sièges, suspension bien réglée
Performances 4.5/5 Le moteur 2,5 litres garantit de bonnes performances
Appréciation générale 4.5/5 Elle va inquiéter la concurrence
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