Hyundai Equus 2014, histoire d'afficher tout son savoir-faire
Difficile d’associer Hyundai à une grande berline de luxe, mais c’est pourtant ce que le constructeur tente de faire en proposant l’Equus depuis 2010. Pas facile de rivaliser dans ce créneau surtout que pour plusieurs, le prestige d’une marque joue un rôle très important et avec Hyundai, on est loin du compte. Le fabricant n’est pas dupe et ce dernier ne prétend d’ailleurs pas vouloir rivaliser avec Audi, BMW ou Mercedes-Benz. Il sait très bien que l’Equus ne génèrera pas un gros volume de vente.
On veut plutôt proposer une voiture capable de démontrer tout le savoir-faire de Hyundai. Il faut avouer que l’Equus remplit bien son mandat. Elle est fort jolie, et bourrée de gadgets technos tout en dégageant un prestige certain. Il suffit de voir les passants intrigués qui sont étonnés de découvrir qu’il s’agit d’une Hyundai. Placez n’importe qui dans l’habitable lors d’un test à l’aveugle et vous seriez probablement surpris des réponses. Beaucoup vous nommeront Mercedes-Benz.
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Une refonte pour 2014
Difficile de trouver une concurrente directe à l’Equus. Hyundai est le seul à proposer un modèle haut de gamme à travers sa marque grand public, tous les autres constructeurs le font avec leur marque de luxe. Seul Volkswagen avec sa Phaeton a tenté l’expérience plus récemment avec le résultat que l’on connait. Dans les faits, l’Equus rivalise principalement avec la Lexus LS460 et la Cadillac XTS, deux modèles réputés pour leur grand confort.
Cette année, la berline porte-étendard de Hyundai subit une refonte. C’est un peu plus subtil à l’extérieur alors qu’on a revu le design de la calandre tout en éliminant quelques garnitures chromées de la carrosserie jugée un peu trop « bling bling ». On remarque les nouvelles jantes de 19 pouces au design de pales de turbine qui apportent une touche de style plus réussi. Les dimensions imposantes de la voiture aident également à dégager une impression de grand luxe et de confort à bord.
Certainement pas sous-motorisée
L’Equus profite d’une architecture à propulsion et l’énergie est donc transmise aux roues arrière. On retrouve sous le capot un V8 de 5,0 litres qui développe 429 chevaux, une force de loin supérieure aux 380 chevaux du V8 de 4,6 litres qui équipent la Lexus LS460. Cadillac fait figure d’enfant pauvre dans cette comparaison avec un V6 de 3,6 litres de 304 chevaux. La puissance est transmise aux roues via une boite automatique à huit rapports qui fait du bon boulot en général, maximisant avant tout l’économie de carburant. Nous avons conclu notre essai avec une moyenne de 11,9 l/100 km, ce qui n’est pas si mal si l’on tient compte du poids et de la puissance du véhicule.
C’est dans l’habitacle qu’on voit les changements les plus importants de cette refonte. On a complètement transformé la planche de bord, tout comme la console centrale. Ce nouveau design donne d’ailleurs un peu plus de largeur à l’habitacle. On a aussi optimisé l’attention aux détails. L’instrumentation numérique est plus lisible alors qu’il est possible d’afficher au centre une multitude d’informations selon vos gouts. Les contrôles du réglage des sièges sont situés dans le haut des portières et s’apparentent fortement à celui de Mercedes-Benz.
Si l’avant est réussi, l’arrière l’est encore plus. L’Equus se veut une véritable voiture de PDG qui vous donne pratiquement envie de vous asseoir à l’arrière et de vous laisser conduire! Il est possible de tout contrôler à partir du bloc de commandes situé entre les deux passagers. Rideaux, système audio, sièges chauffants, climatisation à trois zones, tout y est. Comble du luxe, la version Ultimate comprend notamment deux écrans haute résolution de 9,2 po, chacun monté derrière les sièges avant. Grâce à un excellent système de sonorisation, on a l’impression d’être au cinéma!
Grand confort sur la route
Sur la route, l’Equus adopte une conduite véritablement axée sur le confort, tout comme c’est le cas de la Lexus LS. Vous avez de longues distances à parcourir? La voiture avale les kilomètres dans un silence et un confort difficile à égaler. La suspension pneumatique en est en grande partie responsable, car elle absorbe très bien tous les soubresauts de la route. Si vous désirez profiter d’un peu plus de dynamisme, sélectionnez le mode Sport qui raffermit la direction et la suspension tout en rendant les accélérations un peu plus nerveuses. On demeure toutefois loin du dynamisme des berlines sport allemandes. Quant au mode Snow, il s’agit d’une nouveauté, cette année, qui maximise les prestances de la voiture en condition très glissante. On tente ainsi de compenser l’indisponibilité d’un rouage intégral, seul véritable reproche qu’on peut faire à cette voiture concernant la mécanique.
Avec ses 429 chevaux, le moteur V8, qui intègre la technologie d’injection directe, dispose d’amplement de puissance pour déplacer efficacement les quelque 2 000 kg de la voiture. Voilà ici un avantage sur certaines concurrentes beaucoup moins efficaces à ce chapitre. On apprécie surtout cette puissance en manœuvre de dépassement.
Bien entendu, l’Equus regorge de systèmes destinés à assurer votre sécurité, notamment un détecteur d’angle mort, un radar et des caméras de recul, un écran d’affichage tête haute et bien plus. Hyundai veut montrer qu’il n’est pas en reste face à la concurrence.
Bref, l’Equus n’a pas le plus grand prestige, mais elle en offre pratiquement autant que plusieurs rivales de renom pour un prix largement inférieur. Elle arrive de série avec ce que plusieurs bagnoles laissent au catalogue d’options. Qui plus est, Hyundai mise sur un programme très personnalisé pour ses clients alors qu’un expert se déplace chez vous afin de faire un essai routier et vous vanter les mérites de l’Equus. Vous pouvez ainsi magasiner dans le confort de votre foyer.
Comparez la Equus à ses rivales
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Hyundai Equus 2014 |
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Version à l'essai | Ultimate |
Fourchette de prix | 64 799 $ – 72 299 $ |
Prix du modèle à l'essai | 72 299 $ |
Garantie de base | 5 ans/100 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 13,7 / 8,6 / 11,9 L/100km |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Audi A8, BMW Série 7, Cadillac XTS, Lexus LS, Mercedes-Benz Classe S |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | Pas si mal tout de même pour un V8 |
Valeur subjective | On en a beaucoup pour son argent |
Esthétique | Style réussi |
Confort | Le confort d'un grand salon |
Performances | Le V8 est amplement suffisant |
Appréciation générale | Ne manque que le prestige ! |