Volkswagen Scirocco R 2013: Péché interdit

Publié le 20 septembre 2013 dans Premiers contacts par Sylvain Raymond

Lors d’un récent lancement chez Volkswagen, nous avons aperçu du coin de l’œil quelques modèles vendus uniquement en Europe. Du lot, la magnifique Scirocco, la célèbre sportive compacte de Volkswagen qui fait littéralement baver les amateurs du genre sur notre continent. Tel un cadeau de Noël, on nous a offert les clés du bolide pour une courte balade, à peine le temps de se familiariser avec la bête, mais suffisamment pour en apprécier tout le potentiel.

La Scirocco jouit d’une belle renommée ici, elle qui a été proposée au Canada de 1976 à 1989. Malheureusement, la dernière génération est demeurée réservée au Vieux Continent, au grand déplaisir des amateurs d’ici. On nous mentionne chez Volkswagen que la voiture actuelle pourrait concurrencer la GTI, mais en fait, c’est plutôt parce que nos voisins du Sud n’en veulent pas et qu’il est impossible d’importer une voiture aussi spécialisée uniquement pour notre marché.

265 chevaux, rien de moins

Difficile de comparer la Scirocco aux sportives compactes que l’on peut se procurer ici. C’est sans doute la Subaru WRX STI qui s’en approche le plus, elle qui abrite un quatre cylindres turbocompressé de 2,5 litres développant un fulgurant 305 chevaux pour un couple de 290 lb-pi. La Scirocco hérite toutefois des gènes que la Golf R, modèle vendu ici et qui devrait nous arriver en version de nouvelle génération l’an prochain. Prenez la Golf R, dynamisez-la encore plus et vous obtenez un aperçu de ce que livre la Scirocco R.

La Scirocco R séduit d’abord par sa fiche technique. Son moteur quatre cylindres turbocompressé déploie 265 chevaux pour un couple de 258 lb-pi, un chiffre assez exceptionnel pour un moteur de si petite cylindrée. C’est beaucoup plus que l’ancienne Golf R32 équipée de son V6 de 3,2 litres. Avec son poids réduit et son ratio poids/performance avantageux, la Scirocco peut boucler le 0-100 km/h en moins de six secondes. La puissance est transmise aux roues avant – dommage que le rouage intégral ne soit pas au menu – par le biais d’une transmission à six rapports. L’acheteur a le choix entre une manuelle et une automatique DSG.

Du caractère

Au chapitre du style, la Scirocco R trahit bien ses aspirations de sportive compacte. Son devant agressif, sa ligne de toit basse et plongeante ainsi que ses ailes évasées lui procurent toute une allure. Difficile de la comparer à la GTI, la Scirocco est manifestement beaucoup plus sportive et exclusive.

L’effet est le même à bord, alors qu’on a davantage l’impression de se plonger dans l’habitacle d’un bolide que dans celui d’une voiture compacte. Le traitement de base est similaire à celui de la Volkswagen GTI, notamment la présentation des différents contrôles et commandes. La Scirocco profite de quelques éléments exclusifs, dont son volant griffé R et son instrumentation au style plus sportif. Malgré ses prétentions, la Scirocco demeure pratique avec ses places arrière et son coffre à hayon. Pas besoin de la laisser à la maison lors des sorties en famille.

C’est sur la route que l’on découvre la supériorité de la Scirocco R comparativement aux autres modèles de performance proposés par Volkswagen. Les 65 chevaux supplémentaires par rapport à la GTI y sont pour beaucoup, tout comme le couple maximal libéré dès 2 500 tr/min. On obtient des accélérations musclées dès que l’on titille l’accélérateur. Le son émis par l’échappement à chaque passage de rapport est encore plus grisant, on se surprend à changer les vitesses rien que pour l’entendre à nouveau. Tel un kart, elle enfile les virages sans broncher et sans aucun transfert de poids, alors que la direction et les freins s’avèrent du véritable travail d’horlogerie tellement ils sont efficaces.

Aucune voiture n’est parfaite…

L’élément le plus déplaisant de la Scirocco R? Elle demande à être conduite de manière dynamique, ce qui pourrait bien nous mettre dans l’embarras trop souvent.

Après quelques tours de roue au volant de cette Scirocco, on constate finalement qu’il vaut mieux qu’elle demeure de l’autre côté du continent, là où elle peut laisser un peu plus libre cours à ses aspirations.

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