Couche Tard introduirait une essence économique en Amérique

Publié le 26 septembre 2013 dans Actualité par Gilles Olivier

Alimentation Couche-Tard (TSX:ATD.B) dit s'inspirer beaucoup de l'Europe depuis son acquisition de Statoil Fuel & Retail, en 2012, au point d'introduire en Amérique du Nord un type de carburant qui permettrait des économies.

En marge de son assemblée annuelle des actionnaires, mercredi, le détaillant québécois a indiqué que les additifs de son carburant "Miles", qui sera étendu en Europe en 2014, pourraient se traduire par des économies pour les automobilistes de deux à trois pour cent.

Ce projet a vu le jour en Suède en 2012 et le président et chef de la direction de Couche-Tard, Alain Bouchard, a confié avoir eu une surprise lorsque son entreprise a acheté Statoil Fuel & Retail, la même année.

"C'est un produit qui nous a étonné, a-t-il confié. Ça faisait déjà cinq ans qu'ils travaillaient sur le projet. Un des grands bénéfices avec l'acquisition de Statoil Fuel & Retail, c'est d'avoir l'expertise au niveau de l'essence."

M. Bouchard a été avare de détails en ce qui a trait aux caractéristiques de "Miles", mais a expliqué que ce carburant, qui sera disponible autant pour les véhicules qui fonctionnent au diesel qu'à l'essence, devrait être disponible en 2014 dans les pays européens où Statoil Fuel & Retail est présent.

Selon Couche-Tard, 65 pour cent de ses marges brut proviennent du carburant en Europe, contrairement à 30 pour cent en Amérique du Nord.

Il s'agit d'une autre raison qui expliquerait pourquoi l'expansion en Amérique du Nord pourrait être envisagée seulement après 2014. De plus, le procédé n'a pas été breveté sur le continent, comparativement à l'Europe.

Le pdg de Couche-Tard a indiqué que le litre de carburant "Miles" ne sera pas plus dispendieux sur le Vieux Continent, même s'il coûte plus cher à raffiner, notamment en raison des additifs ajoutés.

"L'objectif est de gagner des parts de marché", a rappelé M. Bouchard.

L'entreprise veut également s'inspirer de ce qui se fait dans les dépanneurs de Statoil Fuel & Retail en Europe afin d'améliorer son offre de produits "prêt-à-manger" au Québec ainsi que dans le reste de l'Amérique du Nord.

"On est très en retard ici au Québec par rapport à ce qu'on fait en Amérique du Nord", a souligné M. Bouchard, qui n'a pas voulu en dévoiler davantage dans ce dossier.

Ultimement l'entreprise québécoise, qui, en date du 21 juin, comptait 6198 dépanneurs en Amérique du Nord, voudrait que le "prêt-à-manger" représente 40 pour cent de son offre de produits, comparativement à entre 20 et 25 pour cent actuellement.

Au cours de la prochaine année, Couche-Tard désire se concentrer sur l'intégration de ses activités avec celles de Statoil Fuel & Retail, réduire ses coûts et procéder à d'autres acquisitions aux États-Unis. L'entreprise compte acheter quelque 200 établissements en plus de bâtir environ 70 succursales.

M. Bouchard a aussi qualifié "d'incroyable" la dernière année, soulignant l'achat de Statoil Fuel & Retail pour 3,6 milliards $ US, ce qui représente presque 35 pour cent de l'entreprise.

"Ça m'a empêché de dormir pendant quelques nuits, a confié le pdg de Couche-Tard. C'était notre plus grande acquisition."

M. Bouchard a rappelé que Couche-Tard avait connu une année record, notamment avec des revenus de 35,5 milliards $, en hausse de 12,6 milliards $. Quant aux profits, ils ont augmenté pour une cinquième année consécutive,

à 572,8 millions $ en 2013. Il s'agit d'une hausse de 25,2 pour cent par rapport à l'année précédente.

L'assemblée annuelle des actionnaires de Couche-Tard s'est déroulée avec la présence de militants de la CSN à l'extérieur, qui dénonçaient la façon de faire de l'entreprise en ce qui a trait aux relations de travail.

Ils ont rappelé que deux des huit établissements syndiqués et détenus par Couche-Tard avait été fermés par l'entreprise qui, selon eux, ralentit les négociations visant la conclusion d'une convention collective dans les autres dépanneurs.

Par ailleurs, les actionnaires de l'entreprise ont rejeté une proposition en ce qui a trait à la réalisation d'une étude sur les coûts et les bénéfices potentiels de la syndicalisation des magasins Couche-Tard pour le détaillant.

À la Bourse de Toronto, le titre de Couche-Tard a clôturé à 63,77 $, en baisse de 1,56 $, ou 2,39 pour cent.

par: Julien Arsenault

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