Infiniti Q50 2014: Approuvée par Sebastian!

Publié le 19 novembre 2013 dans Premiers contacts par Denis Duquet

Il y a beaucoup de changements chez Infiniti. En tout premier lieu, Infiniti n’est plus une division de Nissan mais une compagnie automobile à part entière dont les quartiers généraux sont dorénavant établis à Hong Kong. Et pour marquer le coup, la direction a décidé de changer la nomenclature de tous les modèles qui sont désormais identifiés par la lettre Q pour les berlines et QX pour les VUS/multisegments. Enfin, l’association d’Infiniti avec l’équipe de Formule Un Red Bull s’est accentuée. En corollaire, l’allemand Sebastian Vettel, quadruple champion du monde de la discipline, a été nommé directeur de la performance chez Infiniti.

Ces changements sont renforcés par le dévoilement de la nouvelle berline Q50 qui vient remplacer la G37. Si l’on a plus ou moins conservé la même plateforme et le moteur V6 3,7 litres, on a mis le paquet en fait de sécurité active et passive en plus d’offrir des technologies exclusives dont certaines sont vraiment inédites. Et bien entendu, la silhouette a été fortement modernisée.

Une allure sportive

Les stylistes d’Infiniti se révèlent généralement plus audacieux que leurs vis-à-vis des autres marques de luxe japonaises. On en a une autre preuve avec la Q50 qui sans être révolutionnaire ou trop « funké » affiche des lignes dynamiques. La section avant est unique avec une calandre cerclée de chrome. Les angles latéraux sont aigus à l’avant, tandis que les parois sont galbées aux passages de roue. Le pilier C est garni d’une applique en chrome en forme de S qui ajoute un bel effet. La partie arrière est plus sobre et on compte sur une baguette en chrome et un déflecteur incorporé dans le couvercle du coffre pour donner un peu plus de caractère. Comme sur la G37, la silhouette est du genre capot long et arrière court.

Les designers se sont encore davantage amusés dans l’habitacle en redessinant le tableau de bord afin de pouvoir installer deux écrans d’affichage. Le premier, placé sur la partie supérieure, affiche la carte de navigation, les images des caméras de position et de recul en plus des avertisseurs de présence périphérique. Le second, juste en dessous, sert d’écran de contrôle du système InTouch qui permet de gérer une foule d’éléments : l’assistance de la direction, la climatisation, le système audio, la navigation et l’accès aux réseaux sociaux. Et cette liste est loin d’être exhaustive. Si vous n’êtes pas à l’aise avec les commandes tactiles, sachez que les ingénieurs ont placé de chaque côté de l’écran inférieur des pavés de gestion conventionnels pour les principales commandes.

Les cadrans indicateurs se consultent aisément grâce à leurs chiffres blancs sur fond noir. De plus, les autres commandes sont faciles d’accès et de fonctionnement. Soulignons que la qualité des matériaux est excellente tout comme la finition. Par contre, si le coffre de la version à moteur thermique est spacieux, il est vraiment petit sur le modèle hybride.

Moteurs éprouvés, direction innovatrice

Même si Infiniti est dorénavant totalement autonome, il aurait été stupide de ne pas faire appel à la motorisation précédente mise au point par Nissan. On retrouve donc l’incontournable moteur V6 de 3,7 litres produisant 328 chevaux. Une version à moteur hybride est également au catalogue. Son moteur V6 3,5 litres de 302 chevaux est associé à un moteur électrique portant la puissance totale à 360 chevaux. Les deux sont couplés à une boite automatique à sept rapports et à double embrayage. Des palettes optionnelles en magnésium montées sur le volant permettent de passer les rapports. La Q50 est une propulsion mais le rouage intégral est offert en option avec l’une ou l’autre motorisation.

Les responsables du développement de la voiture ont voulu qu’elle se démarque sur le plan technologique. Pour ce faire, ils ont mis au point trois nouvelles technologies uniques au monde, selon Infiniti. Il s’agit de la direction adaptative, du contrôle actif de sortie de voie et du détecteur de collision frontale. La direction est de type drive by wire, un système comprenant un module de gestion électronique placé derrière le volant transmettant les instructions du pilote à des modules d’activation reliés à la direction. Quatre configurations de conduite sont proposées, gérant la résistance de l’effort du volant et la vitesse de réaction.

Le contrôle actif de sortie de voie utilise un système de détection des lignes de balisage par caméra et ramène doucement le véhicule entre les lignes blanches.
Le détecteur de collision frontale avertit le conducteur des risques qui pourraient se situer en dehors de son champ de vision. Non seulement il peut détecter la vitesse et la distance relatives du véhicule directement devant, mais il peut aussi détecter celles du véhicule devant celui-ci. De ces trois technologies, la direction adaptative est l’élément le plus spectaculaire.

Approuvée par Sebastian!

Sebastian Vettel, l’enfant prodige de la Formule Un, occupe le poste de directeur de la performance chez Infiniti mais je doute fort qu’il passe des heures et des heures à développer des voitures de tourisme. Cependant, il est vrai qu’il transmet ses opinions et recommandations aux ingénieurs. Dans le cas de la Q50, il admet ne pas en avoir aimé la direction. Des corrections ont été apportées et la version commercialisée de la berline a été appréciée par le champion allemand. Toujours à propos de Vettel, ce dernier était de passage à Nashville où il a effectué des tours de piste au Nashville Superspeedway, un circuit ovale de 1 ½ mile. Les journalistes présents qui ont eu la chance de se faire conduire par Vettel autour du circuit étaient unanimes : la Q50 possède d’indéniables qualités sportives.

Mon expérience au volant a été moins spectaculaire, mais j’ai été en mesure d’apprécier une berline proposant une excellente tenue de route, un habitacle confortable et la possibilité d’effectuer de multiples réglages sans devoir sacrer à en perdre mon âme. C’est une voiture grandement améliorée par rapport à la G37. De plus, les systèmes électroniques d’aide à la conduite sont moins irritants que sur le modèle précédent alors que le nombre d’avertisseurs sonores a diminué et que leur efficacité a progressé.

La Q50 est le premier véhicule dévoilé depuis qu’Infiniti a obtenu son indépendance de Nissan et c’est fort prometteur.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Infiniti Q50 2014
Version à l'essai Berline TI
Fourchette de prix 37 500 $ – 56 450 $
Prix du modèle à l'essai 4 700 $
Garantie de base 4 ans/100 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 6 ans/110 000 km
Consommation (ville/route/observée) 12,4 / 8,7 / 10,6 L/100km
Options Groupe technologie
Modèles concurrents Volvo S60, Mercedes-Benz Classe C, Lincoln MKZ, Lexus IS, Infiniti G, Hyundai Genesis, Cadillac ATS, BMW Série 3, Audi A4, Acura TLX
Points forts
  • Silhouette réussie
  • Habitacle confortable
  • Systèmes électroniques poussés
  • Finition impeccable
  • Excellente tenue de route
  • Direction approuvée par Sebastian Vettel!
Points faibles
  • Visibilité arrière
  • Pas pour les personnes allergiques aux commandes électroniques
  • Coffre réduit ( hybride)
  • Suspension ferme (mode sport)
Fiche d'appréciation
Consommation 4.5/5 Très bonne en mode thermique, version hybride impressionnante
Valeur subjective 4.5/5 Excellent rapport qualité/prix
Esthétique 4.0/5 Bonne évolution dynamique
Confort 4.0/5 Places arrière moyennes
Performances 4.5/5 Impressionnantes, surtout le modèle hybride
Appréciation générale 4.5/5 La mieux réussie des Infiniti
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