Toyota Highlander 2014: Confort en tête

Publié le 24 décembre 2013 dans Premiers contacts par Jacques Duval

Carmel, Californie. À ses débuts sur le marché il y a une bonne douzaine d’années, le Toyota Highlander m’était apparu comme un entre-deux, un véhicule qui n’était ni un véritable VUS, ni une familiale, mais un habile mélange des deux, un rôle désormais imparti au Venza. C’était également, en quelque sorte, une version édulcorée du populaire Lexus RX de la gamme de véhicules de luxe du constructeur japonais.

Pour la nouvelle édition 2014, Toyota a procédé à une mise à jour du Highlander qui s’attaque de plein fouet au répertoire des VUS de taille intermédiaire, une catégorie où la concurrence est pour le moins coriace. Pensons simplement aux Honda Pilot, Nissan Murano, au Ford Edge ou même au Chevrolet Equinox ou au Jeep Grand Cherokee.

Pour tirer son épingle du jeu, le nouveau venu se pare d’une apparence rajeunie et de nombreux raffinements destinés à le hausser au niveau de ses concurrents. Sous le capot, les changements sont par ailleurs rarissimes et on y retrouve le V6 à tout faire de Toyota, un 3,5 litres d’une puissance inchangée de 270 chevaux. Le moteur 4 cylindres a été, pour sa part, relégué aux oubliettes. Au plan mécanique, la nouveauté se situe du côté d’une transmission automatique à 6 rapports à contrôle dynamique du couple. Un mode hiver est aussi proposé afin d’optimiser l’adhérence sur des pavés glissants. 

Dans les quatre versions du nouveau Highlander, on peut opter pour la traction avant ou les quatre roues motrices si l’on entend utiliser le véhicule pour de rudes besognes. Toutefois, je crois important de noter que cette dernière option n’est pas absolument nécessaire et qu’avec de bons pneus à neige, on peut quand même passer l’hiver tranquille tout en économisant à l’achat et à l’usage en raison d’une consommation moins élevée.

Les environnementalistes n’ont pas été laissés en plan et la version hybride qui constituait 30 % des ventes du précédent modèle reste au programme. Celle-ci est constituée de 3 moteurs électriques, deux à l’avant (dont l’un sert de génératrice) et un autre à l’arrière. Même si la puissance du V6 a été ramenée autour de 200 ch, l’hybridation lui en fait gagner 80 pour un total excédant de 10 ch celui de la version strictement à essence. Le châssis, partagé avec l’Avalon et la Camry, est suspendu par des ressorts hélicoïdaux à l’avant alors que l’arrière s’en remet à des barres triangulées. La direction et les freins n’ont pas varié d’un iota et personne ne s’en plaindra.

La priorité de Toyota

Précisons sans tarder que c’est le bien-être et le confort des occupants qui a constitué la principale préoccupation des concepteurs de Highlander. La version 2014 se veut d’abord plus spacieuse et ses dimensions ont progressé tant en longueur (+7 cm) qu’en largeur (+1,5 cm), ce qui a été mis à profit pour la seconde rangée de sièges (chauffants svp) où l’on se sent plus à l’aise. Le nouveau VUS de Toyota s’affiche aussi comme le premier 8 places de sa catégorie, chaque version bénéficiant d’une 3e banquette arrière. Mais, attention, ne comptez pas y faire grimper la belle-mère ou toute autre personne à faible mobilité. Car vaut mieux être jeune ou acrobate pour avoir la possibilité d’accéder à ce qui est en somme une rangée de bancs au confort fictif.

Heureusement que le Highlander nous offre en retour certaines satisfactions comme son hayon arrière télécommandé à hauteur variable avec une glace que l’on peut relever au besoin. Cela s’ajoute à sa caméra de marche arrière qui fait aussi partie de l’équipement de série. Elle est presque superflue cependant vu l’excellente visibilité dont on bénéficie au volant. Au point où je n’hésiterais pas à dire que c’est l’un des véhicules toutes catégories confondues offrant la meilleure visibilité sous tous les angles.

Comme en voiture

Pour que son comportement routier se rapproche davantage d’une automobile que d’un 4X4 comme son grand frère le 4Runner, le nouveau Highlander a été abaissé de 3 cm. Le centre de gravité plus bas rehausse le comportement routier de façon notable avec une quasi-absence de roulis sur la route tortueuse à souhait de la côte du Pacifique où j’ai eu l’occasion de conduire le dernier-né de Toyota. La direction, malgré son assistance électrique, est aussi d’une précision peu fréquente dans ce type d’engin. Et que dire du tandem moteur/transmission qui se comporte de brillamment en répondant immédiatement et surtout très vivement aux fluctuations de l’accélérateur! Cela confère une certaine agilité à un véhicule trop souvent pataud et encombrant.

Quant à l’ennemie jurée des VUS, la consommation, le constructeur annonce une moyenne ville et route de 9,6 litres aux 100 km, un chiffre que l’on ne pourra dupliquer qu’en étant très vigilant. Les pneus de 19 pouces (optionnels) que l’on retrouvait sur le véhicule d’essai ne sont sans doute pas le meilleur choix si l’on est en quête d’un confort optimal. Il faut louer par contre la très grande discrétion du moteur qui laisse croire par moments que l’on a affaire à une motorisation électrique. De toute évidence, Toyota a été d’une grande adresse dans son intention de faire du Highlander un VUS de commerce agréable qui se conduit presque comme une automobile.

Du bon et du moins bon

L’aménagement de la cabine poursuit dans la même veine avec des sièges corrects agrémentés de surpiqures et une console habilement conçue dont le coffret central peut recevoir des objets aussi substantiels qu’un ordinateur portable. Un autre espace de rangement astucieux est celui que l’on trouve en retrait dans la partie inférieure du tableau de bord. Les commandes de ce dernier sont réduites au minimum et plusieurs fonctions sont incorporées à un écran central de 6,1 ou 8 pouces selon les versions. Le hic, c’est qu’au lieu d’un bouton rotatif placé à portée de main sur la console centrale, il faut s’en remettre à un bouton pour chacune des fonctions, vous obligeant à vous pencher légèrement vers l’avant pour y parvenir. C’est le genre de distraction qui n’a pas sa raison d’être.

Conçu pour les jeunes familles actives, le Highlander ne manque pas de praticité avec sa capacité de remorquage de 2 264 kilos (5 000 livres) et de l’espace pour les bagages plus qu’il n’en faut. Même derrière la banquette, on trouve encore un volume de chargement de 390 litres.

Pour le mot de la fin, il ne faut surtout pas oublier de mentionner l’écart de prix considérable entre le moins cher des Highlander à 31 680 $ et le plus couteux qui fait grimper l’addition à 52 450 $. Avec une telle différence, l’acheteur doit faire preuve de circonspection pour négocier le meilleur rapport « prix équipement ».

Il n’en demeure pas moins que le nouveau Highlander constitue un véhicule d’une grande polyvalence qui assurera à ses usagers de longues années de loyaux services, connaissant la fiabilité des produits Toyota.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Toyota Highlander 2014
Version à l'essai 4RM V6 Limited
Fourchette de prix 31 680 $ – 52 450 $
Prix du modèle à l'essai n.d.
Garantie de base 3 ans/60 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
Consommation (ville/route/observée) n.d.
Options n.d.
Modèles concurrents Buick Enclave, Chevrolet Traverse, Ford Flex, GMC Acadia, Honda Pilot, Mazda CX-9, Nissan Murano, Subaru Tribeca
Points forts
  • Plus grand raffinement
  • Bon équipement de série
  • 8 places si nécessaire
  • Groupe propulseur efficace
  • Très bonne visibilité
Points faibles
  • Pneus de 19 pouces nuisent au confort
  • 3e rangée de sièges peu accessible
  • Prix élevé des versions de luxe
  • Écran multifonction distrayant
  • Pas de nouveaux moteurs
Fiche d'appréciation
Consommation 3.5/5 La disparition du quatre cylindres a un effet négatif sur la consommation générale de la gamme Highlander
Valeur subjective 4.0/5 On se trompe rarement avec un Toyota
Esthétique 2.5/5 Beauté et VUS sont inconciliables...
Confort 3.5/5 Bien... mais évitez les pneus de 19 pouces
Performances 4.5/5 Un moteur surprenant de vivacité.
Appréciation générale 4.0/5 En tenant surtout compte de sa fiabilité
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