Chrysler Aspen, espérons que…

Publié le 21 janvier 2007 dans 2007 par Denis Duquet

Chez Chrysler, il semble qu’il y ait un taux inhabituellement élevé de personnes optimistes... Le seul fait de lancer à nouveau un véhicule baptisé Aspen témoigne d’un optimisme débordant. Si vous ne savez pas de quoi je parle, sachez que ce constructeur était au bord de la faillite dans les années soixante-dix et que ses modèles n’étaient pas toujours parfaitement développés. Un duo de voitures appelées Dodge Aspen et Plymouth Volare a été commercialisé à l’époque avec des résultats navrants, catastrophiques même. Alors… Je sais bien que la situation n’est plus la même et que la plupart des modèles produits par ce constructeur se démarquent par une conception mécanique saine et une fabrication qui n’a rien à voir avec les voitures catastrophes produites il y a plus de 30 ans. Et on doit se dire chez Chrysler que les gens qui avaient eu le malheur de s’acheter un Aspen à cette époque ne sont plus de ce monde ou ne s’intéressent plus à l’automobile en raison de l’âge. Et il faut faire la part des choses : l’Aspen de jadis était une berline, celle d’aujourd’hui est annoncée comme le premier VUS dans l’histoire de la marque Chrysler.

Origines connues

Les communiqués de presse de la compagnie on beau clamer haut et fort que l’Aspen est une première pour Chrysler, il n’en demeure pas moins que l’œil le moindrement exercé décèlera que cette nouveauté n’est rien d’autre qu’un Dodge Durango revu et corrigé à la sauce Chrysler. Je fais partie des gens qui trouvent que la grille de calandre du Aspen est nettement plus distinguée que celle du Durango qui fait beaucoup trop « gros camion » pour mériter de bonnes notes lorsque vous arrivez avec votre mastodonte au club de golf ou tout autre endroit semblable. D’ailleurs, la silhouette du Aspen est élégante. Alors que les stylistes de Dodge ont voulu que le Durango ait l’air plus gros qu’il ne l’est en réalité, ceux affectés au dessin du modèle Chrysler ont tenté le contraire et c’est réussi. Il est vrai que le pare-chocs avant est pas mal gros, mais les rainures longitudinales du capot de même que la grille de calandre chromée compensent largement. Et la fenestration plus petite à l’arrière a pour effet de profiler la silhouette. Par contre, la partie arrière est correcte sans plus. Comme tout modèle Chrysler qui se respecte, la présentation de l’habitacle est plus luxueuse que sur un produit Dodge. Le tableau de bord est bien réussi avec des appliques en bois qui tentent de nous faire oublier que nous roulons à bord d’un gros VUS à châssis autonome. Les cadrans indicateurs sont plus ou moins similaires à ceux d’une 300 C. Et comme ça semble être devenu incontournable sur les voitures d’un certain niveau de luxe, une pendulette analogique trône au sommet du tableau de bord, juste au-dessus de l’écran du système de navigation. Et cette fois, pas d’écran minuscule comme sur certains modèles Jeep par exemple ! Il ne faut pas oublier de mentionner que l’Aspen possède trois rangées de sièges, un incontournable dans la catégorie tandis que le hayon arrière motorisé est une option.

Puissance et solidité

Il est important de savoir que Chrysler s’attaque au marché des VUS de luxe avec l’Aspen. Et son principal argument est un prix plus que compétitif par rapport aux modèles concurrents et un équipement de série très complet. Mais on a beau parler de luxe et de confort, les acheteurs ciblés sont également intéressés à la capacité de remorquage d’un tel véhicule, ce qui explique la présence d’un châssis autonome. Fabriqué à partir d’éléments formés par pression hydraulique, ce châssis de type à échelle est à la fois léger et rigide. Et il est suffisamment costaud pour assurer une capacité maximale de remorquage de 8 950 livres. Pour être capable de tracter une telle charge, il faut commander en option le moteur V8 Hemi de 5,7 litres d’une puissance de 335 chevaux. Ces chiffres sont pour la version deux roues motrices. Cochez l’option 4X4 sur votre feuille de commande et la capacité de remorquage est alors de 8 750 livres, ce qui est toujours impressionnant. Bien entendu, cela suppose un essieu arrière rigide. Mais pour offrir un niveau de confort digne de la catégorie, les ingénieurs ont opté pour des ressorts hélicoïdaux. La suspension avant est indépendante avec barres de torsion et amortisseurs monotube. Voilà pour ce qui est du « gros modèle » avec son incontournable moteur Hemi. Si vous n’avez pas besoin de transporter votre maison avec vous, il est certain que le moteur V8 de 4,7 litres d’une puissance de 235 chevaux est amplement suffisant, d’autant plus que sa consommation de carburant, raisonnable pour la cylindrée, vous fera quand même sourciller à chaque plein...

Pas besoin d’être un crack de l’automobile pour savoir que ce gros VUS dérivé du Dodge Durango se comportera ni plus ni moins comme ce dernier. Par contre, une meilleure insonorisation et une présentation plus cossue de l’habitacle vous permettent d’en avoir pour votre argent. Et même si les dimensions du Aspen sont encombrantes en ville, il n’empêche que le comportement routier est correct tandis que la suspension arrière réussit à contrôler efficacement les effets des routes bosselées. Bref, pour les personnes qui ont la mémoire courte, l’Aspen est un véhicule qui a ses charmes.

feu vert

Slhouette agréable
Habitacle cossu
Moteurs éprouvés
Châssis solide
Bonne capacité de remorquage

feu rouge

Consommation élevée
Réplique du Durango
Seuil de chargement élevé
Peu maniable en ville

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