Chrysler PT Cruiser, une valeur sûre
Lorsque le PT Cruiser est apparu sur le marché, nombreux étaient les pseudo-spécialistes qui n’y voyaient qu’un exemplaire de la mode rétro alors en cours et dont la longévité serait aléatoire. Ces personnes se sont drôlement fourvoyées puisque ce modèle poursuit une carrière qui est prolongée en raison de différentes mises à jour et améliorations, en plus de l’arrivée d’une version cabriolet il y a deux ans. Et ce n’est pas l’apparition du Caliber qui viendra brouiller les cartes, du moins pour l’instant.
La raison est bien simple. Le Caliber tout comme les Chrysler Neon et Dodge SX2.0 est appelé à une distribution de masse, tandis que le PT Cruiser demeure une voiture de niche, qui cible un créneau bien particulier du marché. Ce qui explique d’ailleurs pourquoi il est possible de le commander en version cabriolet. Et puisque la silhouette initiale de ce modèle a toujours été hors-norme, sa version cabriolet ne paraît pas plus étrange que ça, même si la silhouette ne fait pas l’unanimité. Pas plus du reste que cet arceau central qui n’est pas censé jouer le rôle d’arceau de sécurité et qu’on soupçonne de venir consolider la rigidité en torsion. Sa présence oblige les personnes voulant s’asseoir en arrière à se contorsionner pour franchir cet obstacle additionnel qui se joint aux ceintures de sécurité pour rendre l’accès aux places arrière relativement ardu. Imaginez les contorsions nécessaires lorsque le toit souple est en place. Sur une note plus positive, ce dernier est bien isolé, de facture sérieuse et doté d’une lunette arrière chauffante en verre. Par contre, une fois replié sur lui-même, il bloque quelque peu la visibilité arrière du conducteur. Le pendant positif de cette disposition est que la capacité du coffre à bagages est supérieure à la moyenne de la catégorie puisque la capote n’occupe pas tout l’espace disponible. Mieux encore, les deux banquettes arrière se rabattent vers l’avant pour permettre le transport d’objets encombrants. Mais le couvercle du coffre est articulé vers le haut, ce qui nous oblige à de sérieuses flexions pour accéder à la soute à bagages.
La famille turbo
Même en version GT avec son moteur turbocompressé de 230 chevaux, le PT Cruiser Cabriolet et même la version hatchback cinq portes ne peuvent être considérés comme des autos sportives pures et dures. La première est une voiture de randonnée dont la vélocité et les accélérations varient en fonction de la puissance du moteur choisi. Dans les modèles de base, le petit moteur quatre cylindres 2,4 litres atmosphérique ne compte que sur 150 chevaux pour déplacer un véhicule particulièrement lourd. Par contre, le GT bénéficie de 230 chevaux, mais l’effet de couple est assez perceptible. Le meilleur compromis prix/performance est le moteur turbo de 180 chevaux. Il est préférable d’opter pour la boîte manuelle à cinq rapports, peu importe le moteur choisi. En revanche, avec le moteur de base, il faut souvent changer de vitesse pour suivre le rythme de la route et certains apprécieront à ce moment la boîte automatique à quatre rapports qui ne nécessite aucune intervention. Soulignons au passage que l’addition d’un rapport supplémentaire sur l’automatique serait une bonne chose, comme plusieurs modèles de cette catégorie le proposent.
Malgré ses dimensions plutôt modestes, le PT Cruiser Cabriolet permet d’accommoder dans un bon confort les occupants des places arrière, un bénéfice marginal pour avoir utilisé une familiale cinq portes comme élément de base. La rigidité de la plate-forme est très bonne, tandis que les vibrations du capot sont peu importantes au passage des bosses. Bref, une alternative féroce face à la New Beetle Cabrio, la seule vraie concurrente de cette Chrysler.
15 dans un cinq portes ?
Si la décapotable est une agréable diversion dans la gamme PT Cruiser, le fait demeure que c’est la familiale cinq portes qui est le fer de lance de ce modèle. Et si les lignes rétro de type hot rod ne surprennent plus de nos jours, il faut souligner que cette silhouette vieillit bien. Ce qui est tout de même normal puisque les stylistes se sont inspirés du passé pour dessiner la carrosserie. Heureusement, cette voiture ne se limite pas à un exercice de style. Bien au contraire, cette petite compacte est l’une des familiales les plus polyvalentes sur le marché. Il faut en premier lieu signaler une surprenante capacité de chargement de 611 litres. Et le fait de pouvoir agencer les sièges arrière de multiples façons contribue à ajouter une plus-value à cette voiture. D’ailleurs, lors de sa première année sur le marché, le manufacturier a organisé plusieurs concours qui avaient pour but de placer le plus d’occupants dans un PT Cruiser. Selon leur gabarit, on pouvait y
enfourner de 15 à 22 personnes, si ma mémoire est bonne !
L’an dernier, ce modèle a bénéficié de plusieurs modifications d’ordre esthétique. Son museau a accueilli un nouveau pare-chocs, des phares redessinés tandis que l’arrière a eu également droit à quelques changements. Le tableau de bord si caractéristique a aussi été revu. Sans être un véhicule sportif ou tout au moins une voiture modifiée comme nous le fait croire sa silhouette, le PT Cruiser se défend honorablement en fait de tenue de route. La stabilité en ligne droite est bonne et le roulis est négligeable dans les virages. Et peu importe qu’il s’agisse du cabriolet ou du hatchback, le PT Cruiser est toujours en mesure de se défendre sur un marché de plus en plus encombré.
feu vert
Moteur turbo
Grande polyvalence
Cabriolet intéressant
Bonne fiabilité
Plusieurs versions
feu rouge
Moteur de base anémique
Visibilité arrière
Sièges avant moyennement confortables
Certains plastiques à revoir