Mazda CX-9 2014: Tant qu'à choisir un compromis...

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Alain Morin

Le CX-9, le plus imposant véhicule vendu par Mazda, est apparu sur le marché en 2007. Preuve qu’il était bien né, on ne lui à peu près pas apporté de modifications depuis. Il y a eu le moteur qui est passé de 3,5 à 3,7 litres l’année suivante et une révision esthétique en 2013. Ces deux changements ont été des plus bénéfiques et lui ont permis de demeurer dans le coup.

La nouvelle partie avant, qui reprend les thèmes vus sur la Mazda6, n’affiche plus ce grand sourire béat mais plutôt une calandre qui inspire la sportivité. « Sportivité » étant à mettre entre guillemets… Ce n’est pas qu’il n’est pas agréable à conduire, le CX-9. Au contraire, avec le Nissan Murano, c’est un multisegment au volant duquel on est le plus heureux de se retrouver. Toutefois, ce n’est pas, non plus, une MX-5, on s’entend!

On y reviendra.

S’il est une chose qui n’a guère changé dans le CX-9, c’est son tableau de bord. Il devait être bien né lui aussi puisque même aujourd’hui, on ne se sent pas dans un véhicule démodé. Les matériaux sont, pour la plupart, de belle facture et bien assemblés. Aucun bruit de caisse inopportun n’est jamais venu troubler l’essai des nombreux CX-9 testés depuis 2007. Certes, le chialeux peut toujours trouver à redire contre les sièges chauffants qui ne chauffent pas suffisamment, contre le support latéral à peu près inexistant des sièges avant et contre la clenche pour l’ouverture de la trappe d’essence qui ne peut être manipulée si l’on n’a pas ouvert la portière. Ou contre les très belles roues de 20 pouces qui arrivent avec la version la plus équipée et qui sont du plus bel effet, mais qui laisseront un effet moins beau dans le portefeuille lorsque viendra le temps de changer les pneus...

Un gros savamment habillé

Vu les impressionnantes dimensions extérieures du véhicule (que les designers ont réussi à faire paraitre plus svelte qu’il ne l’est en réalité), personne ne sera surpris d’apprendre que son habitacle est spacieux. Si le dégagement pour la tête est un peu juste à l’arrière, on peut affirmer qu’il en va autrement partout ailleurs. Tous les sièges font preuve de confort, même ceux de la troisième rangée. Dans bien des cas, cette ultime rangée est plus décorative qu’autre chose mais pas dans le CX-9. Bien entendu, si j’avais le choix de faire l’aller-retour Montréal-Miami, ce n’est quand même pas le siège que je choisirais en premier… Le coffre est l’un des plus vastes de la catégorie, devant celui des Ford Flex, Honda Pilot, Nissan Murano, Subaru Tribeca et Toyota Highlander, battu seulement par le trio de General Motors (Buick Enclave, Chevrolet Traverse, GMC Acadia). Cependant, le hayon n’ouvre pas très haut et dans un des CX-9 essayés, sa motorisation électrique optionnelle était très bruyante.

Le Mazda CX-9 est offert en deux variantes, GS et GT. Elles sont dotées du même moteur, soit un V6 de 3,7 litres suffisamment puissant pour emporter la masse d’environ 2 000 kilos de l’immobilisme complet à 100 km/h en moins de 8 secondes, dans une agréable sonorité en plus. La vie est belle. Néanmoins, quand on constate que la consommation, même en demeurant poli avec l’accélérateur, baisse rarement sous 13,0 litres/100 km (ville et route combinées), on se dit que rien n’est parfait dans la vie, malgré les affirmations de Mazda qui proclame 12,8 l/100 km en ville et 9,0 sur la route.

Le compromis idéal?

De série, le CX-9 arrive avec les roues avant motrices mais comme cette version n’est que de peu d’intérêt, que ce soit au chapitre de la conduite en hiver ou de la valeur de revente, il serait avisé de choisir le rouage intégral, d’autant plus que la consommation d’essence est à peu près identique. Cette intégrale fonctionne avec transparence et on ne peut vraiment rien lui reprocher. Entre ce rouage AWD et le moteur, on retrouve une transmission automatique à six rapports qui pourrait effectuer ses passages de rapport plus rapidement, surtout à froid. Encore là, je n’ai pas trouvé matière à bloquer le pont Jacques-Cartier à l’heure de pointe. Plusieurs personnes choisissent un tel type de véhicule pour remorquer. Sachez que le CX-9 peut tirer jusqu’à 1 588 kilos (3 500 livres). Le trio de GM et le Honda Pilot font mieux à ce niveau mais pas les autres.

Sur la route, le CX-9 se comporte comme on s’y attend de la part d’un multisegment aussi imposant, avec, en prime, un soupçon de sportivité. Le châssis est très solide et les suspensions qui y sont accrochées sont plus fermes que dans les véhicules de la concurrence, sans être trop fermes. En conduite énergique, on dénote bien un certain roulis, lequel est minime compte tenu du poids et du centre de gravité élevé. La direction est suffisamment précise bien que le retour d’information soit peu présent. Dommage. En freinage d’urgence, les freins font un excellent boulot malgré une pédale manifestement trop molle.

Comptant sur un style dynamique, une conduite quasiment sportive et une fiabilité au-dessus de la moyenne, le Mazda CX-9 représente un choix judicieux pour quiconque n’a pas à remorquer de trop lourdes charges ou dont le budget en essence n’est pas trop restreint. Certains multisegments consomment moins, d’autres remorquent davantage mais bien peu sont aussi au point que le CX-9.

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