Volkswagen Beetle 2014: Drôle de bibitte!

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Alain Morin

Wikipédia, cet inséparable ami de l’ère technologique, dit ceci de la coccinelle (non commun de la coccinus)  « La plupart des coccinelles sont de petite taille. Leur corps a une face ventrale plane et la forme d'un dôme arrondi ou ovale pourvu de courtes pattes. » Volkswagen fut donc, il y a plusieurs décennies, bien avisée de nommer sa drôle de petite voiture du peuple, Coccinelle!

Amusante, indestructible et se répandant par millions, la bibitte de Volkswagen n’est toujours pas éradiquée. Mais comme c’est la bestiole la plus chouette (pour ne pas dire la plus choupette) de l’histoire de l’automobile, l’épidémie n’en est que plus agréable à vivre. Et comme la mignonne « bête à bon Dieu », la voiture a su s’adapter aux changements. À preuve, cette nouvelle génération apparue 2012. Tout en demeurant fidèle au modèle d’antan, la Beetle est tout à fait moderne.

Coccinus dieselus, essencus ou turbus?

Volkswagen s’est tout d’abord servie du châssis de la Jetta, raccourci et de sa mécanique. Difficile de critiquer ce choix. Telle la bibitte, la Beetle compte plusieurs espèces. On en note deux principales, soit coupé et, depuis quelques mois, cabriolet. Chacune de ces espèces se mue en plusieurs variétés : Comfortline, Sportline ou Highline et certaines, facilement audibles sont baptisées musicalus fenderus. Le nom commun de cette branche qui mérite d’être mieux connue est Fender. À noter que la plupart des coccinus à moteur se nourrissent d’essence régulière mais que de plus en plus requièrent du diésel.

Le moteur de base est un cinq cylindres de 2,5 litres. Il peut être associé à une boite manuelle à cinq rapports ou à une automatique à six rapports avec mode manuel. Ce moteur n’a rien pour impressionner les prédateurs, mais il satisfait les gens qui s’achètent une Beetle pour son allure de gentille rebelle ou pour se rappeler le passé en profitant des techniques modernes.

Les gens désirant une mécanique un peu plus enlevante choisissent le quatre cylindres de 2,0 litres turbocompressé de 200 chevaux. Le 0-100 km/h demande environ deux secondes de moins que le cinq cylindres et sa sonorité, que la voiture soit stationnée ou en accélération, est nettement plus invitante! En plus, il consomme à peine moins. Mentionnons que pour des performances accrues, il est préférable de l’abreuver d’essence super. Précisons aussi qu’autant la manuelle que l’automatique à double embrayage (DSG) qui lui sont assignées comptent six rapports. Même s’il est toujours plaisant de passer soi-même les rapports, la DSG permet d’abaisser la consommation et se veut un exemple de rapidité lors des changements. Sauf lorsqu’il fait très froid. À ce moment, le passage des rapports est souvent laborieux. La version Turbo est dotée d’une suspension arrière indépendante mieux assurée dans les courbes que celle, à poutre de torsion, des autres variantes. Remarquez qu’en conduite normale, cette dernière est tout à fait acceptable.

Les Québécois ont toujours apprécié les moteurs diésels (peut-être moins ceux qui ont été propriétaires de certaines Oldsmobile et Cadillac diésel au début des années 1980…). Ils seront heureux d’apprendre que la Beetle est aussi offerte avec ce type de moteur. L’hiver dernier, j’ai pu faire l’essai d’une Beetle TDI et, la semaine suivante, d’une Passat TDI. Ce furent les deux semaines les plus froides de la saison, à tel point que l’ours polaire du zoo de Granby aurait été pris en flagrant délit de recherches sur Internet pour se magasiner un voyage à Cuba. C’est ce qu’on m’a raconté. Toujours est-il que même s’il s’agit du même moteur, j’ai trouvé qu’il était mieux adapté à la Passat qu’à la Beetle. Ce n’est pas une question de performance mais plutôt de philosophie. Avec une Passat, on fait le tour du Québec deux fois par année, par plaisir mais souvent pour des raisons professionnelles. La berline est ultrasage, logique au possible et un moteur diésel est apprécié de ceux qui privilégient le long terme, une relation sérieuse, sobre qui n’a que faire du tape-à-l’œil. De son côté, la Beetle ne demande qu’à jouer, qu’à cligner de l’œil pour attirer le regard des autres. Le turbo lui va à merveille. Le sage diésel, moins. Mais, au risque de me répéter, il se comporte aussi bien dans l’une que l’autre.

Une Coccinelle pas de tête!

Cette année, le cabriolet est de retour! Conçue sur les bases du coupé renforcé aux endroits stratégiques, cette bibitte pas de tête demeure, selon l’auteur de ces lignes, la plus désirable des Beetle. Le toit en toile se replie en partie dans le coffre en 9,5 secondes et se remet en place en 11. Dans le coffre, les ingénieurs ont prévu un espace pour que le toit, lorsqu’il est replié, prenne moins d’espace à l’extérieur, donc bloque moins la visibilité arrière. Les places arrière, tout juste correctes dans le coupé deviennent carrément irritantes dans le cabriolet. Heureusement, il est possible de baisser le dossier de la banquette de façon 50/50 pour agrandir le coffre qui, surprise, n’est pas aussi petit qu’on est porté à le croire. Parlant du dossier de la banquette, celui d’une de nos voitures d’essai ne cessait de bouger et émettait constamment de frustrants cliquetis qui arrêtaient dès que le dossier de droite était abaissé. Ce problème affecte également d’autres produits Volkswagen.

La bibitte de Volkswagen continue de se multiplier au plus grand bonheur des amateurs de la marque allemande et de ceux pour qui la conduite demeure un plaisir, que ce soit pour se rendre du point A au point B ou pour profiter de la vie un beau dimanche après-midi. Pour les autres, il y a la Passat…

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×