Ford Escape 2014: Go-go gadget

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Gabriel Gélinas

Plus équipé que le célèbre Inspecteur Gadget. Voilà l’impression qu’on a au contact de la version Titanium de l’Escape, qui trône au sommet de la gamme, et qui épate avec sa dotation presque pléthorique d’équipements dont certains étaient innovants lors du lancement du modèle actuel. On est pourtant bien en présence d’un utilitaire sport de taille compacte, non?

Avec son système de stationnement automatique (une option de 1 500 dollars) qui contrôle automatiquement le mouvement du volant en ne laissant au conducteur que la mission de doser le freinage et l’arrêt, ses fonctions avancées de télématique, son intérieur en cuir et son toit ouvrant panoramique, le modèle Titanium essayé était presque aussi équipé qu’une berline de luxe. À cela s’ajoute le système automatique d’ouverture du hayon par lequel le conducteur, qui a les bras chargés et la télécommande en poche, n’a qu’à passer son pied sous le parechoc arrière pour ainsi commander l’ouverture automatique du hayon. De ce côté, précisons que cette innovation a été reprise par plusieurs marques de luxe comme Audi et BMW. Bref, tous ces équipements dans un VUS compact, ça étonne beaucoup, presque autant que la facture associée à ce modèle qui s’élevait à 44 099 $, soit un prix voisin de celui des BMW X1 et Mercedes-Benz GLK, ce qui a pour effet de tempérer les ardeurs…

Évidemment, le Titanium n’est pas le seul modèle au programme, et les versions moins équipées sont proposées à des tarifs plus attractifs qui devraient permettre à l’Escape de continuer de dominer le palmarès des ventes de son créneau au Canada malgré une concurrence pourtant bien affutée que lui opposent les Honda CR-V, Toyota Rav4, Mazda CX-5 et autres Kia Sportage et Hyundai Tucson.

Performant et un peu gourmand

Parmi les motorisations au programme, le moteur 2,0 litres EcoBoost retient l’attention avec ses 240 chevaux (231 avec de l’essence ordinaire) qui permettent de compenser le poids très élevé de l’Escape. Doté de la turbocompression, du calage variable des soupapes et de l’injection directe de carburant, ce moteur livre des performances relevées qui s’accompagnent malheureusement d’une consommation moyenne chiffrée à 11,5 litres aux 100 kilomètres lors de notre essai. C’est mieux que l’ancien Escape à moteur V6, mais c’est loin d’être exceptionnel. Le moteur EcoBoost de 1,6 litre bonifie un peu la consommation par rapport au 2,0 litres, mais au prix de performances en accélération qui sont nettement en retrait. Les adeptes de la technologie hybride, qui était offerte sur le modèle antérieur, devront désormais jeter leur dévolu sur le C-Max.

À propos de la dynamique, l’Escape est l’un des bons choix de cette catégorie. Son comportement routier n’est pas aussi affuté que celui du Mazda CX-5, qui demeure la référence de la catégorie concernant l’agrément de conduite, mais l’Escape n’est pas loin derrière. Ceci s’explique par le fait que cet utilitaire sport de taille compacte partage sa plateforme et plusieurs éléments avec la Focus et que son châssis est bien équilibré. De plus, les suspensions sont calibrées assez fermes, peut-être trop au gout de certains, ce qui aide pour la tenue de route, tout comme les jantes de 19 pouces d’ailleurs.

Un style européen

Le style de la carrosserie reprend celui de la Focus, tout comme l’habitacle d’ailleurs. On a donc affaire à une allure moderne et branchée avec un certain souci du détail même si la qualité des matériaux utilisés se situe dans la bonne moyenne, sans plus. Le système de télématique à écran tactile demande un petit apprentissage, mais il est un peu trop éloigné du conducteur. Heureusement, le volant comporte plusieurs touches de rappel pour les principales commandes, ce qui évite d’avoir à allonger continuellement le bras droit pour interagir avec l’écran.

Afin de rehausser la polyvalence de l’Escape, les concepteurs de Ford ont aminci les assises et dossiers des places arrière de façon à pouvoir obtenir un plancher plat lorsqu’on rabat les sièges, une opération effectuée avec une facilité déconcertante d’ailleurs. Fâcheuse conséquence : les passagers arrière doivent composer avec des sièges au profil aminci qui ne permettent pas de bien se caler en place, ce qui nuit au confort.

L’Escape n’est sur le marché que depuis peu, il est donc difficile de prédire avec justesse quelle sera sa fiabilité à long terme. Cependant, précisons que ce véhicule a été affecté par deux rappels de sécurité en 2012. Le premier pour une rupture possible d’une canalisation d’essence pouvant causer un incendie sur certains modèles équipés du moteur 1,6 litre (construits entre le 8 octobre 2011 et le 11 juillet 2012), et le second pour un problème d’installation de tapis qui pouvait réduire la course de la pédale de frein (modèles construits entre le 8 mars et le 7 juin 2012). Ces deux rappels nous incitent à une certaine prudence quant à la qualification de la fiabilité à long terme de l’Escape.

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