Mercedes-Benz Classe SL 2014: Le cadeau du ciel

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Jacques Duval

Avez-vous remarqué que l’on voit rarement des gens dans la trentaine au volant d’une Mercedes-Benz SL 550? J’ignore l’âge moyen des acheteurs de ce modèle légendaire, mais une chose est sûre : cet élégant coupé/cabriolet représente le symbole parfait de la réussite, la voiture que l’on a toujours convoitée et que l’on s’offre comme cadeau pour les efforts d’une vie financièrement réussie. Dans un même temps, les seules SL que s’arrache la clientèle plus jeune sont celles coiffées du sigle AMG comme la 6,3 et la 6,5, deux spécimens de cette course à la puissance que se livre l’industrie automobile germanique.

Avec respectivement 530 et 621 chevaux, on a une petite idée de l’ampleur de cet égarement. Si performantes qu’elles soient, ces deux voitures arrivent difficilement à faire bon usage d’une énergie qui s’envole en fumée dans un crissement de pneus la majeure partie du temps. Vaut donc mieux s’en tenir aux 429 chevaux du V8 biturbo de la SL 550, ce qui est largement suffisant. Sans aucun effort, ce moteur vous fait bondir de 0 à 100 km/h en 4,8 secondes tout en se contentant de 13,5 litres aux 100 km, une importante diminution par rapport aux modèles antérieurs. C’est le couple et la réponse immédiate du moteur aux directives de la transmission automatique à 7 rapports qui rendent les accélérations aussi impressionnantes. Précisons ici que les palettes de part et d’autre du volant jouent un rôle plus décoratif qu’autre chose et n’ont rien à voir avec les boites de vitesse séquentielles offertes ailleurs.

Sécurité optimale

À l’autre extrémité de la plage, soulignons que Mercedes semble avoir résolu les à-coups désagréables causés par la remise en route automatique du moteur après un arrêt avec le dispositif Start/Stop du mode de conduite économique. À ce propos, la dernière SL s’amène avec une litanie de boutons à faire exulter les adeptes du pitonnage. Si vous n’êtes pas de cette confrérie, vous risquez les gros mots... Cela dit, on peut régler la motorisation et le train roulant en mode Sport, Confort ou Éco en plus d’abaisser la garde au sol. Entre vous et moi, c’est véritablement la foire aux gadgets avec des aides à la conduite qui n’en finissent plus. En résumé, l’électronique joue un rôle prépondérant dans cette voiture.        

La sécurité en ressort gagnante quand on sait, par exemple, qu’avec le système Pre Safe, la voiture freinera toute seule si un véhicule se trouve devant vous. Un autre gage de sécurité est l’écran de recul dont on a élargi la portée afin d’englober une partie des voies de circulation adjacentes. Mieux encore, si vous mettez les clignotants pour changer de voie et qu’un véhicule vous en empêche, un avertisseur sonore – et visuel – se fera entendre. Ce que j’aime le plus cependant, c’est la mémoire de la transmission automatique qui rétrograde d’elle-même dès qu’elle détecte que vous êtes en mode de conduite sportive.

La tenue de route est de haut niveau bien qu’il faille débrancher les aides à la conduite pour en parfaire l’agrément. Il existe bien une légère trace de survirage qui ajoute au plaisir et qui n’est jamais vicieuse. La qualité maitresse de la direction est son faible diamètre de braquage, une qualité peu publicisée que l’on trouve avec bonheur dans toutes les créations de Mercedes. Le freinage qui m’avait déçu lors d’un premier essai en Europe n’est pas aussi sollicité chez nous et s’avère amplement à la hauteur. Même si la SL a quitté le giron confortable du Grand Tourisme pour se donner une personnalité plus sportive, le confort de la suspension sera apprécié autant par monsieur que madame. Il faut toutefois mentionner que la structure de la SL ne donne pas la même impression de rigidité qu’avant.

Allonger les saisons

La présentation intérieure est l’œuvre d’un designer féminin qui a su égayer l’ambiance souvent trop sévère des Mercedes. Rien n’y manque, même pas les sièges climatisés auxquels peuvent se greffer un système de massage et des coussins latéraux pour améliorer le maintien ou faciliter l’accès au véhicule! Bien sûr, on peut toujours allonger l’été et raccourcir l’hiver en mode cabriolet grâce aux aérateurs diffusant de l’air chaud au niveau de la nuque. En dépit de l’abondance de boutons disséminés un peu partout, l’ergonomie est sans reproche, vous évitant des distractions qui pourraient avoir des conséquences désastreuses. On appréciera aussi l’éclairage ténu qui vous accueille à l’intérieur au coucher du jour. Louons aussi les nombreux espaces de rangement, dont les coffrets aménagés à l’arrière des sièges. Cet espace s’avère utile lorsque le toit rigide vient se caser dans le coffre à bagages, rognant une bonne partie de son volume utile. Il est en revanche facile d’accès grâce à ce gadget permettant d’ouvrir ou de refermer le coffre en passant son pied sous le parechoc. Ajoutons qu’en version coupé, la SL n’est pas affectée par les bruits éoliens et semble bien insonorisée. Je me dois de mentionner en finissant que dans le modèle mis à l’essai, le lecteur CD ne fonctionnait pas et que les portières ont refusé de se déverrouiller en une occasion.   

Malgré tout, la SL est plus que jamais la voiture que j’ai déjà décrite comme un « cabriolet nommé désir ». Si vous croyez l’avoir mérité, montez à bord.

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