Mercedes-Benz Classe GLK 2014: Rudolf mène le bal!
Rudolph, le petit renne au nez rouge, n’était pas aimé de ses copains. Un jour, un influent personnage lui donna sa chance. Aujourd’hui, Rudolph est aimé de tous ses copains. Ça, c’est une histoire inventée de toutes pièces. La vraie histoire, la voici : Rudolf Diesel, un jour, inventa un moteur à explosion fonctionnant à l’huile végétale. Mais le moteur de Rudolf n’était pas aimé, du moins pas en Amérique du Nord. Un jour, un influent manufacturier lui donna sa chance. Aujourd’hui, le moteur de Rudolf est aimé de (presque) tout le monde. Cet influent manufacturier, c’est Mercedes-Benz.
Rudolf Diesel étant allemand (1858 – 1913), il était normal que les marques allemandes en profitent avant le reste du globe. Mercedes n’a pas été le premier à utiliser un moteur diésel dans une voiture de tourisme mais aujourd’hui, il est, avec Volkswagen, sans doute celui qui maitrise le mieux cette technologie.
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En Europe, rares sont les modèles Mercedes-Benz n’offrant pas au moins une version diésel. Ici, ça s’en vient! Le dernier en lice à recevoir ce type de motorisation est le VUS compact GLK. Jusqu’à l’année passée, seul le V6 de 3,5 litres (GLK350) était proposé. Le manufacturier allemand nous avait promis le diésel (GLK250 Bluetec) avant la fin de 2012, mais il n’est finalement arrivé qu’à la toute fin d’avril 2013. On l’accepte quand même.
Parlons diésel
Ce diésel, c’est un quatre cylindres de 2,1 litres (ne me demandez surtout pas pourquoi Mercedes appelle son VUS GLK250 au lieu de GLK210! Le boson de Higgs est d’une limpidité parfaite comparé aux dénominations de Mercedes…). Ce 2,1 litres ne développe pas une puissance phénoménale, toutefois, il se reprend par un couple très élevé, très bas les tours/minute, ce qui est très apprécié des gens pratiquant le hors route. Le vrai hors route. Pas celui du chemin un peu boueux menant au chalet à Sutton. Les performances du GLK250, autant en accélération qu’en reprise, ne sont pas particulièrement brillantes mais elles ne sont pas du type triporteur non plus. C’est surtout au niveau de la consommation que ce modèle se démarque avantageusement. Annoncé à 8,3 l/100 km en ville et 5,9 sur la route, nos essais sur autoroute, routes secondaires et un peu en ville ont donné un intéressant 7,0 l/100 km. Comme on peut s’y attendre d’un produit Mercedes-Benz, les bruits associés au diésel sont réduits à l’extrême dans l’habitacle. À l’extérieur, on les entend un peu si on tend l’oreille!
L’autre moteur, le V6 de 3,5 litres, carbure à l’essence. L’an passé, il a gagné l’injection directe et la fonction Start-Stop qui lui permet, lorsque le mode Eco est engagé, d’arrêter lorsqu’il n’est pas requis. En mode régulier, ce moteur, sans donner des ailes au GLK, lui assure tout de même des prestations relevées, accompagnées par une sonorité plus agréable que celle du diésel. Malheureusement, et logiquement, la consommation est moins agréable.
Puisque les deux modèles peuvent remorquer 1 588 kg (3 500 livres) et qu’ils coutent à peu près le même prix (au moment d’écrire ces lignes, le GLK250 coute 1 400 $ de moins que le GLK350 mais n’offre pas de série l’ensemble décoratif AMG, de série sur le 350), on peut facilement avancer que le choix entre les deux se résumera aux gouts de l’acheteur : les performances ou la consommation? Quant à ceux qui privilégient la valeur de revente, mon petit doigt me dit que le diésel conservera la sienne plus longtemps. À noter cependant que l’entretien du diésel coute un peu plus cher à cause du liquide AdBlue. À base d’urée, il permet au moteur d’être ultrapropre et son réservoir doit être rempli à chaque changement d’huile.
Du Mercedes-Benz pur et dur
Lors du rafraichissement du GLK, les designers ont revu son austère tableau de bord et lui ont donné un peu de vie tout en demeurant typiquement Mercedes-Benz. Il faut voir ces grosses buses de ventilation rondes, ces cadrans indicateurs plus lisibles, cette large moulure qui parcourt le véhicule de gauche à droite, ce levier de vitesses qui est passé de la console à la colonne de direction – libérant ainsi de l’espace pour du rangement, cette qualité de matériaux et de finition propre à un produit portant l’étoile à trois branches! Il faut cependant ne pas trop regarder cet écran central, trop petit selon les normes actuelles, ni les places arrière un peu trop justes à mon gout. Le coffre n’est pas le plus grand de la catégorie mais il n’est pas le plus petit non plus.
Sur la route, il est difficile de prendre le GLK 250 ou 350 en défaut. Grâce à sa puissance accrue, le 350 est plus agréable à conduire. Par contre, les pleins arrivent plus rapidement... Peu importe le modèle, le châssis monocoque (en fait, c’est celui de la Classe C modifié) est d’une solidité toute germanique et les suspensions offrent un excellent compromis entre le confort et la tenue de route. En courbe, le véhicule n’affiche pratiquement aucun roulis et on oublie vite qu’on est au volant d’un VUS.
80 % des Mercedes-Benz GL (le grand frère du GLK) vendus au Canada sont dotés du diésel. Il ne serait pas surprenant que la proportion de GLK diésel soit la même.