Dodge Avenger 2014: En attente...

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Denis Duquet

Lorsque Fiat a pris la gouverne de la compagnie Chrysler, l’entreprise italienne a réalisé pratiquement l’impossible, soit de moderniser la quasi-totalité des modèles proposés par le constructeur américain. D’un seul coup de baguette, les plateformes ont été améliorées, les silhouettes redessinées, les habitacles transformés et certains éléments mécaniques modernisés. Cela a permis à Chrysler de connaitre un renouveau digne de mention. D’ailleurs, de nos jours, mois après mois, les ventes de toutes les marques de ce constructeur ne cessent d’augmenter. Mais il y a des modèles qui ont plus de difficultés à se démarquer et l’Avenger est l’un d’entre eux.

Cette petite berline intermédiaire est tout ce qu’il y a de plus docile tant au chapitre des performances que de la tenue de route, même si son nom, Avenger, signifie – en anglais – personne qui se venge, qui corrige les malveillances. On peut s’imaginer que c’est un véhicule relativement sportif, mais ce n’est pas le cas. Même la version R/T, supposément plus sportive, est à la traine.

Un mini Charger

La silhouette de l’Avenger est légèrement rétro par rapport à la majorité de ses concurrentes, nettement plus affutées. Même la placide Toyota Camry la surpasse, sans oublier la Subaru Legacy. C’est tout dire. Par contre, « en personne », cette voiture se donne des airs de petite Charger, laquelle est nettement plus douée à tous les chapitres. La section arrière de l’Avenger, relevée en raison de la ceinture de caisse qui remonte légèrement vers le pilier C ainsi que la partie avant qui est plus ou moins similaire à la Charger, nous permettent de croire à quelque chose de plus intéressant. D’ailleurs, avant la transformation positive d’il y a trois ans, on approchait la voiture avec des attentes élevées. Puis on ouvrait la portière et on découvrait un habitacle triste à mourir.

De nos jours, il est nettement plus difficile de critiquer l’habitacle. La planche de bord est non seulement recouverte de matériaux souples, mais son design est moderne alors que les stylistes ont utilisé avec bonheur le contraste entre le plastique noir et certains éléments en aluminium brossé, notamment ceux qui encerclent les buses de ventilation ou qui agrémentent le volant. De bonnes notes également aux commandes de la climatisation qui sont gérées par les trois boutons classiques aussi faciles à actionner. Par ailleurs, le confort des sièges avant est correct, mais leur support latéral laisse à désirer. Les places arrière sont dans la bonne moyenne de cette catégorie, tandis que le coffre de 382 litres concède une centaine de litres à la plupart de ses concurrents à cause des tours de suspension qui prennent beaucoup d’espace, héritage d’une plateforme passablement obsolète.

Putt! Putt! ou Vroom! Vroom!

Si l’on a réussi à moderniser l’apparence et l’habitacle de l’Avenger, on a eu un peu moins de succès au chapitre de la mécanique. Il est vrai qu’on a fait des miracles avec un investissement modeste, mais cette plateforme demeure plutôt limitée pour ce qui est des performances. L’élément le plus décevant de la voiture est son moteur de base, un 4 cylindres de 2,4 litres produisant 173 chevaux. Il est bruyant et manque de raffinement mécanique, tandis que sa consommation de carburant oscille autour de 11 litres aux 100 km. En outre, dans la version la plus économique, on l’a associé à une vétuste boite automatique à quatre rapports. Par contre, il faut avouer que cette combinaison est relativement fiable. C’est déjà ça de gagné. Soulignons par ailleurs qu’il est possible de commander ce même moteur avec une boite automatique à six rapports. Le niveau sonore est réduit et l’agrément de conduite à la hausse. Curieusement, on serait porté à croire que l’addition de deux rapports supplémentaires aurait un effet magique sur la consommation de carburant, mais en conduite urbaine, la boite à quatre rapports est plus économique. Cette différence est très faible, mais quand même!

Pour un meilleur agrément de conduite, il faut choisir le V6 de 3,6 litres qui procure de meilleures accélérations et des reprises nettement plus nerveuses, en plus de posséder une mécanique plus silencieuse. Il lui faut 2,4 secondes de moins pour boucler le 80 – 120 km/h. Par contre, la boite automatique à six rapports, la seule disponible, a parfois tendance à hésiter, surtout lorsque vient le temps de rétrograder.
Peu importe le moteur choisi, la suspension a surtout été calibrée en fonction d’une utilisation à vitesse raisonnable sur de grandes routes. N’essayez pas de vous exciter à son volant sur une route toute en courbes, la voiture penchera dans les virages, les pneus crisseront tandis que vous devrez maitriser un important sous-virage. La version R/T est dotée de suspensions plus fermes, mais cela ne compense pas complètement pour les limites de la plateforme.

Il faut donc attendre une révision en profondeur pour que ce modèle soit au niveau de la concurrence.

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