Honda Pilot 2014: En attendant le changement de garde

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Alain Morin

Peu de choses sont sûres dans la vie. Mais on peut affirmer sans craindre de se tromper que 2014 sera la dernière année du Pilot dans sa configuration actuelle. Nostradamus peut aller se coucher, Le Guide de l’auto surveille le futur!

Les plus perspicaces remarqueront que déjà, dans l’édition 2013 dudit Guide de l’auto, nous parlions d’une nouvelle génération du Pilot à l’horizon. Au moment d’écrire ces lignes rien n’est confirmé de la part de Honda (si nous attendions après eux, nous sortirions le Guide 2014 au printemps 2016…), mais les rumeurs sur Internet s’intensifient, l’Acura MDX duquel le Pilot est issu vient tout juste d’être entièrement renouvelé et, plus important, le Pilot actuel est pratiquement rendu au bout du rouleau. Alors…

Ce n’est pas qu’il fait tout mal ce Pilot entièrement revu en 2009. En fait, il s’agit encore d’un excellent véhicule. Je le sais pour m’être tapé Montréal/Niagara-on-the-Lake/Montréal à son volant, comme passager avant ou sur une des deux banquettes. Du style extérieur de ce VUS nous ne discuterons pas. Certains aiment ses lignes carrées, d’autres pas. On peut toutefois dire qu’il ne fait pas dans la dentelle. L’habitacle en va de même. Le tableau de bord n’est pas très raffiné, autant au niveau du design que de la qualité des matériaux utilisés. Heureusement, leur assemblage est fait de façon professionnelle. Les jauges, dont les aiguilles semblent flotter, sont faciles à consulter et les boutons du tableau de bord s’avèrent aisés à manipuler vu leurs bonnes dimensions. Mais bon sang qu’il y en a des pitons! Et pas toujours intuitifs.

Au moins, la visibilité tout le tour est bonne, ce qui est surprenant compte tenu des dimensions imposantes du véhicule. Les sièges, peu importe leur emplacement dans l’habitacle, sont confortables sauf, on s’en doute, les ignobles places centrales des banquettes... Et, cerise sur le dimanche (on ne veut pas avoir l’Office québécois de la langue française sur le dos…), les huit personnes prenant place à bord trouveront suffisamment d’espaces de rangement pour y loger tous leurs iPod, iPhone et autres bébelles modernes. Le hayon, dont la vitre s’ouvre séparément, donne accès à un espace de chargement tout simplement gargantuesque. Et si ce n’est pas suffisant, il y a un coffre assez grand sous le plancher. Une bande de caoutchouc recouvre le dessus du parechoc arrière, ce qui est toujours apprécié.

Ça commence à être juste

C’est davantage au niveau technique que le Pilot n’est plus à la page. Il fait appel à un V6 de 3,5 litres qui n’est pas aussi fougueux qu’on le souhaiterait. Il déplace 2 000 kilos et des poussières avec une certaine célérité mais on sent qu’il travaille beaucoup pour ce faire. Au moins, il possède la désactivation des cylindres, ce qui implique que lorsqu’il n’a pas besoin de s’échiner au travail, trois des six cylindres du V6 se désactivent. Il en résulte une consommation d’essence très raisonnable pour qui sait utiliser son pied droit intelligemment. À 110 km/h sur l’éternelle 401, j’ai même réussi une moyenne de 8,5 l/100 km. À la fin de ma semaine d’essai (80 % d’autoroutes, 10 % de routes secondaires et 10 % de « viraillage » en ville), ma moyenne se situait à 11,1. Très honorable. Imaginez maintenant si la transmission automatique comptait six (ou sept ou huit) rapports comme le veut désormais le marché au lieu de cinq. On pourrait sans doute retrancher un litre à tous les 100 km.

Le châssis monocoque du Pilot n’est pas très raffiné et quand la route se dégrade, on se sent au volant d’un VUS plus que d’une auto. Les suspensions talonnent quelquefois assez durement, mais il faut voir dans ce comportement un avertissement de vitesse trop élevée pour les conditions routières! La direction est étonnamment vive et la tenue de route est très saine étant donné qu’il s’agit d’un VUS huit places.
Le Pilot de base est à roues avant motrices. Ce modèle nous apparait peu intéressant mais il permet à Honda d’offrir un VUS huit places à un prix abordable. D’ailleurs, les quelque 3 000 $ demandés pour le même modèle – mais à quatre roues motrices – seront repris lors de la revente en plus d’avoir assuré un niveau de sécurité plus élevé durant la période d’utilisation. De toute évidence, ce rouage intégral n’est pas aussi sophistiqué que celui que l’on retrouve sur l’Acura MDX mais gageons qu’il fera amplement l’affaire. D’autant plus qu’il offre un mode Lock qui permet de verrouiller le couple à raison de 50 % à l’avant et 50 % à l’arrière. Pendant qu’on y est, disons que le Pilot 4RM peut remorquer jusqu’à 4 500 livres (2 045 kg) tandis que le 2RM est limité à 2 000 livres (905 kg).

Et le futur?
Qu’attend-on du futur Pilot? Un habitacle plus raffiné, conformément aux critères actuels. Un moteur plus puissant mais moins gourmand, même si celui qu’on a actuellement ne l’est pas démesurément, et une transmission comptant au moins six rapports. D’un autre côté, souhaitons qu’il conserve sa vitre de hayon qui s’ouvre indépendamment, son allure robuste et son rouage quatre roues motrices. La suite sur www.guideautoweb.com

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