Chevrolet Orlando 2014: Pratique mais méconnu

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Denis Duquet

Commercialisé au Canada depuis l’automne 2011, le Chevrolet Orlando connait une carrière en demi-teinte. En effet, les acheteurs ne semblent pas trop enthousiastes face à ce modèle qui est pourtant une exclusivité canadienne en Amérique du Nord. Lors de la planification originale de ce véhicule à vocation mondiale, il était prévu qu’il serait produit au pays de l’Oncle Sam. Mais après un changement de cap radical, il a été décidé que ce petit multisegment n’était pas fait pour les Américains.

Les décideurs canadiens avaient l’embarras du choix quant aux pays de production puisque ce modèle global est produit dans plusieurs usines dans le monde. Il y a Kunsan en Corée du Sud, Hanoi au Vietnam, Kaliningrad en Russie et Valence au Venezuela. L’édition canadienne provient de la Corée du Sud. Peu importe l’origine de la fabrication, tous les Orlando possèdent la même silhouette relativement neutre mais qui s’harmonise avec les plus récentes créations de GM. Cependant, la calandre avant est moins bien réussie que celle de la Sonic ou du Trax. Comme sur bien des modèles récemment dévoilés par ce constructeur, la fenestration est réduite vers l’arrière en raison de la ceinture de caisse qui monte vers le haut. En fait, l’élément le plus élégant de ce modèle tient sans doute dans ses feux arrière de très grande dimension qui débordent sur la paroi latérale. Il ne faut pas oublier non plus les rebords de toit surélevés par rapport au pavillon qui lui confèrent un petit air costaud. Un bouclier placé sous les pare-chocs tente de lui donner des allures de baroudeur, mais cet accessoire n’est pas tellement fonctionnel puisqu’il est impossible de commander une version à rouage intégral.

Sept places?
Lorsque les premières informations concernant ce véhicule ont filtré à travers les communiqués de presse de Chevrolet, plusieurs se demandaient s’il n’y avait pas une erreur quant au nombre d’occupants potentiels : on parlait de sept places, ce qui est tout de même assez impressionnant pour un véhicule dont la longueur hors tout est inférieure de 486 mm à celle d’une Dodge Grand Caravan. Ce n’est pas une publicité trompeuse, il est bel et bien possible d’accommoder sept personnes dans cet habitacle. Bien entendu, les places avant sont plus que convenables et personne ne se plaindra de l’exiguïté des lieux. Il en est plus ou moins de même pour les places de la deuxième rangée, pour autant que les occupants avant collaborent quelque peu. La troisième rangée surprend par l’espace disponible… et également par la dureté du siège! Malheureusement, tout cet espace est gagné au détriment du coffre à bagages. En effet, si sept personnes décident de partir en voyage à bord d’un Orlando, ils devront placer leurs bagages sur le toit puisque la capacité du coffre, une fois toutes les places occupées, n’est que de 101 litres. Par contre, si vous voyagez à deux et abaissez tous les sièges arrière, vous bénéficiez de 1 594 litres.

La planche de bord ne se prête à aucune critique sérieuse puisque la présentation est contemporaine et l’ergonomie des commandes sans défauts majeurs. On note même un ingénieux espace de rangement dissimulé sous le panneau des contrôles de la radio. Comme le veut la tendance actuelle, certaines commandes sont placées sur les rayons horizontaux du volant, tandis que le rayon inférieur vertical est ajouré et réalisé en aluminium.

Mi Cruze, Mi Equinox
De nos jours, lorsque vient le moment de développer un produit, les grands constructeurs choisissent généralement une plateforme partagée par plusieurs modèles et il en est de même de la motorisation. Pour ce qui est de l’Orlando, on a opté pour la plateforme Delta que l’on retrouve également sur la Chevrolet Cruze et la Buick Verano. Compte tenu du caractère plus polyvalent de ce multisegment, on a choisi le quatre cylindres déjà utilisé sur le Chevrolet Equinox. Avec une cylindrée de 2,4 litres, ce moulin produit 174 chevaux tout en étant associé à une boite manuelle ou automatique à six rapports.

À l’usage, ce moteur se débrouille honorablement lorsqu’il y a deux personnes à bord avec quelques bagages. Par contre, embarquez deux autres passagers – augmentant du même fait le nombre de bagages – et les prestations du moteur deviennent un peu justes. Soulignons au passage que les deux transmissions accomplissent leur boulot sans problème.

Le comportement routier de cette Chevrolet tout usage est plus qu’adéquat dans la majorité des circonstances. Le roulis en virage est bien contrôlé tandis que la suspension maitrise assez bien les imperfections de la route. En revanche, lorsque les choses se détériorent, la suspension arrière à poutre déformante trouve assez rapidement ses limites.

Somme toute, l’Orlando est un véhicule bien conçu, bien réalisé et possédant d’intéressantes qualités. Malheureusement, il lui manque ce petit quelque chose qui ferait craquer les acheteurs.

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